A Gao, au Niger, l’impact du changement climatique sur un village
A l’ombre d’un grand arbre, les sages sont assis de part et d’autre du chef de Gao, département de Filingué. Sur la grande place sableuse couleur crème, face à la mosquée, Abdoulaye siège dans le fauteuil qui lui est réservé depuis 1986. Cette année-là il a succédé à son père, lui-même chef du village fondé en 1943. Mieux que personne, Abdoulaye peut témoigner des changements opérés dans son village natal. « Quand j’ai été désigné chef de Gao, nous avions tout. Le village vivait de l’agriculture et du commerce. Personne n’avait jamais acheté des haricots, du mil, ou du sorgho. On nourrissait nos animaux avec notre production. C’était l’abondance. »