Tensions post-électorales : calme précaire à Niamey, internet toujours bloqué
Après 48h de violentes manifestations à Niamey, un calme précaire règne dans cette matinée du jeudi 25 février. La contestation s’est toutefois étendue à Tillabéri où les échauffourées ont nécessité l’envoi de renfort. Dans les principales villes du pays, l’accès à internet reste toujours bloqué pour la seconde journée consécutive.
C’est un calme précaire qui règne ce jeudi en fin de matinée à Niamey, la capitale qui garde toujours les stigmates des violentes manifestations qui ont suivies la proclamation, mardi après-midi, des résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle. La circulation a retrouvé son cours normal bien que plusieurs commerces et services notamment le Grand marché de Niamey ainsi que certaines stations d’essence ou agences de transfert d’argent restent encore fermés tout comme les écoles.
La veille, les violentes échauffourées qui opposaient les militants de l’opposition aux forces de défense et de sécurité se sont poursuivies toute la journée et une bonne partie de la soirée dans plusieurs quartiers de la ville. Des heurts qui s’accompagnent d’actes de vandalisme et de pillage visant des biens privés et des domiciles appartenant à des supposés proches du régime.
Des stations d’essence ainsi que des agences bancaires ont par exemple été saccagées au quartier Koubia. La maison du correspondant de RFI, Moussa Kaka, a également été vandalisée et incendiée par les manifestants en furie. Les forces de sécurité ont eu aussi fort à faire pour contenir les manifestants qui ont essayé vainement de s’attaquer au domicile de Seyni Oumarou, candidat du MNSD Nassara et qui s’est allié au PNDS Tarrayya de Bazoum Mohamed, que la Commission électorale CENI a proclamé comme vainqueur provisoire du second tour de l’élection présidentielle avec 55,75% des voix contre 44,25% pour le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane, du RDR Tchanji.
Dans la soirée, le procureur de la République a indiqué à la télévision nationale que plusieurs personnes ont été arrêtés et d’autres activement recherchés. L’ancien chef d’Etat-major de l’armée, le général Moumouni Boureima dit « Tchanga », proche de l’opposant Hama Amadou, a ainsi été interpelé à son domicile et conduit à la PJ. Selon nos informations, d’autres responsables de l’opposition sont également dans le collimateur de la justice et devraient être convoqués ou interpellés dans les prochaines heures. Ils sont soupçonnés « d’incitation à la violence » en raison de certains propos qu’ils auraient tenu lors de la campagne électorale. Bien qu’elle ait contesté les résultats proclamés par la CENI, l’opposition n’a toutefois donné aucun mot d’ordre. Dans sa première sortie médiatique au lendemain de la proclamation des résultats, l’ancien président Mahamane Ousmane, candidat de l’opposition, a revendiqué la victoire avec 50,30% des suffrages exprimés valables et a indiqué « qu’il usera de tous les moyens légaux pour défendre cette victoire du peuple ».
Situation tendue à Tillabéri et internet toujours bloqué
Les forces de sécurité sont massivement déployées et bien visibles dans les endroits stratégiques de la ville.
Si le calme semble relativement revenu à Niamey, la contestation s’est étendue à Tillabéri, à 130 kms au nord de la capitale, et où l’opposition a remporté le scrutin du dimanche 21 février dernier. Des renforts ont été envoyés de Niamey pour contenir la situation.
Ce jeudi en milieu de journée, la restriction d’internet continue toujours pour la seconde journée consécutive.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Retourne à Kantchari dans la région natale de ton père le jardinier de Leopold Kaziendé.
Puisque tu es parvenu à devenir Président du Niger, maintenant tu crois que tu peux voler les élections pour les donner à Abou-Azim alias Bazoum, originaire de Sabhah en Libye.
Tchandji Dolé ! Tchandji Dolé ! Tchandji Dolé !
Vous n'allez pas diriger ce pays quoi que vous fassiez.
C'est fini, fini et nini !
Nigériens debout ! Sortez pour défendre votre pays.
Jamais les candidats se sont enfermés dans l'hostilité.
Mais cette fois -ci avec ce traitre de Issoufou Mahamadou avec ses apparences physiques qui ne trahissent ses origines, on aura tout connu.
Vous avez volé la paix et vous vivrez avec les conséquences.
Ne dit on pas que "l''union fait la force"?. Confrontons vigoureusement nos idees pour le developpement economique et social du pays et pour l'epanouissement du peuple nigerien,
Etablissons un etat de droit, de justice, de rigueur et de fraternite pour tous et toutes et sans exception. Que le tout puissant accompagne le Niger vers un avenir plus radieux. Amen.
C PAS UN [mot censuré]D DE HAMA AMADOU QUI DIRA LE CONTRAIRE