Troubles post-électoraux : le gouvernement souffle le chaud et le froid
Alors que le ministre de l’Intérieur ne cesse de prôner la fermeté suite aux violentes manifestations qui ont suivi la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle, le premier ministre plaide lui pour l’apaisement et le dialogue avec l’opposition. Lors d’une récente rencontre d’échanges et d’explications avec les diplomates et représentants des organisations internationales au Niger, Brigi Rafini a sollicité les partenaires à contribuer aux efforts du gouvernement afin de dialoguer avec l’opposition pour « un Niger uni et sans fractures ».
C’est ce qui s’appelle mettre un peu d’eau dans son…lait ! Le premier ministre Brigi Rafini veut instaurer un dialogue avec l’opposition pour ramener l’accalmie sur le plan politique suite à l’exacerbation de la tension qui a été constatée ces derniers jours dans le pays. Jeudi après-midi, le chef du gouvernement était face aux ambassadeurs accrédités à Niamey ainsi que les représentants des organisations internationales au Niger. Une rencontre d’échanges et d’explications au cours de laquelle, le chef du gouvernement qui était accompagné du ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada et celui de la Justice assurant l’intérim du chef de la diplomatie Marou Amadou, a évoqué le contexte politique du pays. Un contexte politique marqué par les violentes manifestations à Dosso, Zinder et surtout Niamey, suite à la proclamation par la CENI des résultats provisoires du second tour de la présidentielle. « Nous sommes en train de nous acheminer vers la fin de cet épisode malheureux où l’homme de la rue tend à obtempérer à certains mots d’ordre », a ainsi rassuré Brigi Rafini qui a déploré les agissements de certaines personnalités politiques qui, par leurs propos, ont semé les germes de cette menace à la cohésion et à la quiétude sociale. Rappelant que ces évènements ont occasionné des dégradations des biens publics et privés, le chef du gouvernement a déclaré que « les responsabilités sont en train d’être situées et les auteurs seront traduits devant les juridictions ». Selon Brigi Rafini, « face à ces comportements inadmissibles, c'est la loi qui sera appliquée dans toute sa rigueur ».
Un discours de fermeté qui a été par la suite repris et confirmé par le premier flic du pays qui a donné plus de détails sur les malheureux évènements comme Alkache Alhada l’a déjà fait lors de sa conférence de presse qu’il a tenue quelques heures plutôt.
Cependant, devant les diplomates, le premier ministre a aussi appelé à l’apaisement. Il a en ce sens plaidé auprès des différents partenaires de soutenir « les efforts du gouvernement pour que la situation soit contenue ». C’est ainsi que Brigi Rafini a même confié que « le gouvernement est disposé au dialogue pour que la sérénité revienne le plutôt possible ». Pour le chef du gouvernement, l’essentiel c’est de parvenir à accorder les violons entre pouvoir et opposition pour « un Niger uni et sans fractures ».
Retour à la normale et appel à la retenue
Les émeutes se sont actuellement calmées même à Niamey, principale épicentre des manifestations. Les condamnations et les appels au calme et à la retenue se multiplient également. La CEN-SAD, la France, la CEDEAO ou l’ONU ont dénoncé les violences et prôné le dialogue et le recours aux voies légales pour gérer les contentieux.
« L’Union européenne prend acte des résultats provisoires annoncés par la Commission Électorale Nationale Indépendante du Niger le 23 février et attend la proclamation des résultats définitifs. Les récents actes de violence survenus après l’annonce des résultats provisoires ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes. L'Union européenne adresse ses condoléances aux familles et proches des victimes. L’Union européenne exhorte l’ensemble des parties prenantes à faire preuve de retenue et à prendre toutes leurs responsabilités, comme elles l’ont fait de manière exemplaire depuis le début de ce processus électoral historique, afin de répondre aux aspirations du peuple nigérien. L'engagement de toutes les parties prenantes dans le dialogue et les voies légales prévues à cet effet est crucial afin de résoudre tout contentieux électoral de façon transparente et paisible ». Déclaration de la Porte-parole de l’Union européenne.
A noter que plusieurs leaders et militants de l’opposition, parmi lesquels l’opposant Hama Amadou, sont actuellement interpellés au niveau de la Police judiciaire en plus des quelques 470 personnes arrêtées lors des manifestations. Le candidat de l’opposition, Mahamane Ousmane, a appelé à « leur libération immédiate et sans conditions» mais selon les autorités, les recherches se poursuivent pour mettre à la disposition de la justice les auteurs ou complices des actes de ces vandalisme. Enfin, la restriction de l’accès à internet est à son quatrième jour consécutif malgré le retour à une relative accalmie dans la capitale, qui reste quadrillée par un important dispositif de force de l’ordre.
Ikali (actuniger.com)
Commentaires
C'est outrageant, scandaleux et très irrespectueux pour les honnêtes citoyens qui se sont mobilisés et votés dans le calme et le respect.
Nous ne pouvons pas accepter que des individus enturbannés volent nos élections.
Trop c'est trop.
Avant les élections, toute la classe politique nigérienne avait dénoncé à l'unanimité le fait que Bazoum ne soit pas nigérien au sens de la constitution.
MI l'a imposé, d'abord à son parti et ensuite au peuple. Ça ne passera pas : il n'y aura pas de paix dans ces conditions.
Bazoum sait qu'il n'a aucune chance de diriger le Niger et même si MI deviendrait un militaire de la garde présidentielle pour veiller à sa sécurité.
On refuse le hold-up, retournez à Mahamane Ousmane sa présidence.
Les pyromanes comme Alkache Alhada, vous les tenez en laisse parce que jeter un bidon d'essence dans l'incendie n'aidera pas à l'éteindre.
Nous réclamons aussi la légitimité du Niger. Le pays ne vous appartient pas.
Ça avait commencé lorsque Samira Sabou, jeune bloggeuse, avait dénoncé le vol, complicité de vol, recel que Abba Sani Mahamadou Issoufou avait opéré en utilisant Petit Boubé comme prête-nom. Samira Sabou a identifié la société-écran que Abba Sani avait utilisé pour subtiliser les 1700 milliards de fcfa destinés à l'achat des armements pour faire face aux islamistes.
Aujourd'hui, cette affaire est morte de sa belle mort et personne n'entend plus parler. Puisque c'est Abba qui est impliqué, l'affaire est finie. Que Dieu bénisse Samira Sabou de vous avoir dénoncé.
Aujourd'hui, vous tentez de jeter des nigériens en prisons pour avoir détruit des biens de 1,7 million.
Ce deux poids deux mesures va vous hanter.
Les nigériens vous ont renié et vomis, vous devez juste comprendre cela et quitter le pouvoir.
Personne ne vous lâchera ce pouvoir. Vos menaces et intimidations ne fonctionneront plus.
La décision appartient au peuple nigérien qui a déjà fait son choix : Président Mahamane Ousmane.
Demandez à Alkache Alhada, avant que Salou Djibo ne donne le pouvoir à MI combien de nigériens, lui Alkache Alhada, a-t-il déjà enfermé dans sa vie ? La réponse est zéro.
Alkache connaîtra le même sort que Hassoumi Massaouadou : en plein jour il sera dégommé et tombera dans la disgrâce et honte.
Si vous aviez remporté une victoire honnête et franche, vous ne seriez pas en train de marchander avec Mahamane Ousmane. Il y a longtemps, vous l'auriez embastillé.
Puisque vous n'avez pas gagné ces élections, vous voulez négocier dans l'espoir que Mahamane Ousmane lâche prise. Ça ne se fera pas.
Cette affaire concerne tous les nigériens, c'est une question nationale. Ce n'est plus une affaire entre deux partis ou deux individus; ça nous concerne tous.
C'est un sacrilège de demander aux partenaires extérieurs de se mêler dans cette affaire sachant que ces organisations penchent naturellement en faveur du parti au pouvoir.
MI vit le syndrome du refus d'abandonner le pouvoir comme Donald Trump. Quelle honte !
Ceux qui ne veulent pas que les nigériens découvrent leurs détournements des deniers publics n'avaient qu'à s'abstenir au lieu de voler.
Ce n'est pas en vous accrochant au pouvoir que l'on ne découvrira pas vos forfaitures. Voyons donc !
Tu es vraiment un prophète de malheur.
Le nigerien modèle, qui a vécu avec ses parents et grands parents est un homme de paix.
Le nigerien est jaloux de quiétude sociale qui est sa culture et sa référence.
Il ne faut pas rester à l'étranger et profiter des malheur des innocents.
Quand se veut journaliste et'ou politicien on pèse ses mots et parcequ'on les assume. Si la loi protège le journaliste c'est parcequ'il est sensé être professionnel.
Le malheur est deja dans le pays et il sevit helas gravement. Continuer a vous cacher derriere votre hypocrisie pour masquer votre lachete a defendre vos votes.
Incha Allah, bientôt la fin de la calamité rose qui a gangrené ce pays pendant dix ans de malheur insoutenable!!
Le Niger pourra bientôt amorcer son développement humain et quitter la queue de l'humanité!
A nous autres Nigériens maintenant de faire ce qu'il faut pour cela!