Lors d’un message à la nation à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, le Président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé ce samedi 06 Août 2022, qu'il a signé un décret accordant la grâce présidentielle à l’ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Le Président Ouattara a également demandé qu'il soit procédé au dégel des comptes de son prédécesseur ainsi qu'au paiement des ses arriérés de rentes viagères.
"Dans le souci de renforcer davantage la cohésion sociale, j'ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République. J'ai également demandé qu'il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères" a annoncé Alassane Ouattara.
Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères. pic.twitter.com/HbV80zwsU0
Le Président Alassane Ouattara a également annoncé avoir signé un décret accordant « la libération conditionnelle » au Général Vagba Faussignaux et au commandant Jean Noël Abehi, deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo impliqués dans la crise post-électorale de 2010-2011.
L’ex-chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2021 avait été condamné en 2018 par la justice ivoirienne à 20 ans de prison et 329 milliards FCFA d’amende, dans l’affaire du « braquage » de l’Agence nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale ivoirienne.
Quid des morts et des familles victimes de la crise post électorale de 2010? des victimes expiatoires je comprend cet adage qui dit :« quand deux éléphants se battent l’herbe en souffre » au finish vous retrouvez chacun sa quiétude et confort
Vous n’avez pas un groupe Whatssap entre présidents? Certains parmi vous ont besoin des conseils. Si le groupe existe, qui est admin? Aidez vos collègues très cher Président
Gbagbo a été blanchi par la CPI depuis belle lurette. Il n’attend aucune grâce, soit-elle présidentielle. Quand à sa rente viagère, c’est ce que permet la loi. L’avoir bloquée était tout simplement illégale.
Quand Bédié et Gbagbo boudent la fête de l'indépendance et que TOTO A DIT partage, es tu forcé d'aller à la ligne ?
Les Anciens Présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n'ont pas répondu à l'invitation de leur successeur Alassane Ouattara à participer dimanche à Yamoussoukro (centre) aux célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, ont constaté des journalistes .
En dépit de la grâce présidentielle accordée la veille à Laurent Gbagbo, qui était encore sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison dans son pays, ni lui, ni Henri Konan Bédié, opposants à M. Ouattara, ne se trouvaient dans la tribune officielle, selon des images de la télévision publique RTI qui retransmettait la cérémonie en direct.
Lors d'un discours prononcé samedi à la veille de la fête de l'indépendance, le chef de l'Etat avait annoncé avoir signé "un décret accordant la Grâce présidentielle" à Laurent Gbagbo, "dans le souci de renforcer la cohésion nationale". Il avait aussi annoncé avoir demandé que "soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères" et avoir signé un décret accordant "la libération conditionnelle" à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011.
Suite et fin La crise était née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de fin 2010 qui avait entraîné des violences ayant fait quelque 3.000 morts jusqu'à l'arrestation de Laurent Gbagbo à Abidjan en avril 2011. La grâce a été accordée peu après une rencontre le 14 juillet entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Abidjan.
Si MM. Gbagbo et Bédié ont boudé les cérémonies de la fête de l'indépendance, deux chefs d'Etat ouest-africains, Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau - président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) - et Georges Weah du Liberia, étaient présents à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.
Les célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, ancienne colonie française, se sont tenues alors que 49 soldats ivoiriens sont détenus depuis le 10 juillet au Mali. Ils ont été accusés par les militaires qui ont pris le pouvoir en 2020 à Bamako d'être des "mercenaires", ce que nie la Côte d'Ivoire qui affirme qu'ils se trouvaient au Mali dans le cadre d'une mission de soutien à la mission de l'ONU dans ce pays.
Dans son discours samedi, Alassane Ouattara a déclaré qu'ils sont "détenus injustement" et que "que la Côte d'Ivoire ne les abandonnera jamais".
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Les Anciens Présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n'ont pas répondu à l'invitation de leur successeur Alassane Ouattara à participer dimanche à Yamoussoukro (centre) aux célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, ont constaté des journalistes .
En dépit de la grâce présidentielle accordée la veille à Laurent Gbagbo, qui était encore sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison dans son pays, ni lui, ni Henri Konan Bédié, opposants à M. Ouattara, ne se trouvaient dans la tribune officielle, selon des images de la télévision publique RTI qui retransmettait la cérémonie en direct.
Lors d'un discours prononcé samedi à la veille de la fête de l'indépendance, le chef de l'Etat avait annoncé avoir signé "un décret accordant la Grâce présidentielle" à Laurent Gbagbo, "dans le souci de renforcer la cohésion nationale". Il avait aussi annoncé avoir demandé que "soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères" et avoir signé un décret accordant "la libération conditionnelle" à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011.
A suivre.
La crise était née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de fin 2010 qui avait entraîné des violences ayant fait quelque 3.000 morts jusqu'à l'arrestation de Laurent Gbagbo à Abidjan en avril 2011. La grâce a été accordée peu après une rencontre le 14 juillet entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Abidjan.
Si MM. Gbagbo et Bédié ont boudé les cérémonies de la fête de l'indépendance, deux chefs d'Etat ouest-africains, Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau - président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) - et Georges Weah du Liberia, étaient présents à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.
Les célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, ancienne colonie française, se sont tenues alors que 49 soldats ivoiriens sont détenus depuis le 10 juillet au Mali. Ils ont été accusés par les militaires qui ont pris le pouvoir en 2020 à Bamako d'être des "mercenaires", ce que nie la Côte d'Ivoire qui affirme qu'ils se trouvaient au Mali dans le cadre d'une mission de soutien à la mission de l'ONU dans ce pays.
Dans son discours samedi, Alassane Ouattara a déclaré qu'ils sont "détenus injustement" et que "que la Côte d'Ivoire ne les abandonnera jamais".