NEUVIEME SESSION DU FORUM REGIONAL AFRICAIN POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE : discours de son excellence monsieur Mohamed Bazoum, président de la république
· Madame la Vice-Secrétaire Générale des Nations Unies ;
· Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine ;
· Monsieur le Président du Conseil économique et social des Nations Unies et Représentant Permanent de la Bulgarie auprès des Nations Unies ;
· Monsieur le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission Economique pour l’Afrique ;
· Monsieur le Président de la Banque Africaine de Développement ;
· Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique ;
· Monsieur le Ministre des finances et de la planification économique du Rwanda, Président de la huitième session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable ;
· Mesdames et Mmessieurs les Mministres et Cchefs des délégations des pays membres du Forum Régional Africain sur le Développement Durable ;
· Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey ;
· Mesdames et Messieurs ;
Après le Rwanda en 2022, c’est au tour du Niger d’accueillir la neuvième session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable et je voudrais me réjouir de cette marque de confiance que témoignent toute l’Afrique en général et la Commission Economique pour l’Afrique en particulier à l’endroit de mon pays.
Permettez-moi aussi de reconnaîitre et saluer les immenses efforts déployés par mon cher frère, Son Excellence Monsieur Paul KAGAME dont le pays a présidé, avec un grand succès, la huitième session de notre Forum.
La présente session du Forum régional dont le thème est « Accélérer la reprise inclusive et verte après de multiples crises et la mise en œuvre intégrée et complète de l'Agenda 2030 et de l'Agenda 2063 » intervient à un moment crucial pour notre continent, confronté à de multiples problèmes, aussi complexes les uns les autres ; problèmes liés notamment à l’accès à l’eau, à l’énergie propre, aux nouvelles technologies, aux difficultés d’accès aux financements durables pour faire face aux effets néfastes du changement climatique etc.
Ces problèmes se posent dans un contexte marqué par ailleurs par une croissance démographique élevée provoquant des crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes.
Cette croissance échevelée de la démographie combinée à l’amenuisement des ressources naturelles induit par le changement climatique a généré de nouveaux types de conflits aux effets déstabilisateurs pour les Etats.
C’est pourquoi, je me réjouis du choix du thème central de la session, un thème éminemment pertinent au regard de la mutation rapide du monde, mais surtout des enjeux qui lui sont attachés et que j’évoquais ci-haut.
Madame la Vice-Secrétaire Générale des nations unies, Mesdames et messieurs,
L’accélération de la reprise inclusive et verte requiert assurément des efforts collectifs et bien pensés, aussi bien de la part des États membres, des entités des Nations Unies, des organisations régionales, des différents partenaires de développement que des acteurs de la société civile et du secteur privé.
En d’autres termes, nous devons tous nous convaincre d’une évidence ; la réalisation de réels progrès dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’agenda 2063 de l’Union Africaine passe nécessairement par ces efforts qui mettront l’accent sur la promotion d’un monde juste, fondé sur des droits équitables et inclusifs de nature à promouvoir une croissance économique inclusive, la protection de l’environnement et la prise en charge des intérêts des générations futures.
Mesdames, Messieurs
Le Forum Régional Africain sur le Développement Durable, constituant une plate-forme pour le partage d'expériences, de bonnes pratiques et de leçons apprises dans les efforts de mise en œuvre des deux agendas, j’ose espérer que la rencontre de Niamey, s’appuyant sur les acquis des sessions précédentes, nous fournira des messages clairs, des orientations et les mesures nécessaires pour favoriser la mise en œuvre des deux agendas précités, dans notre région.
En effet, les différentes évaluations des progrès des pays africains dans l’atteinte des ODD ont montré que des performances ont été réalisées dans certains domaines.
Cependant, au rythme actuel, d’ici à 2030, l’Afrique ne saurait atteindre toutes les cibles des objectifs de développement durable, d’où la nécessité d’œuvrer pour accroitre et accélérer les progrès, surtout au regard de certaines contraintes telles que l’insécurité et les impacts des changements climatiques susceptibles de remettre en cause les acquis jusqu’ici obtenus.
S’agissant justement de ce dernier aspect, l’insuffisance des financements et l’inadéquation constatée de plusieurs mécanismes de financement des actions de résilience aux changements climatiques constituent des sources de préoccupation pour notre continent.
C’est pourquoi, et en référence aux résultats de la 27ième Session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique, j’invite le forum à des réflexions approfondies qui s’imposent au contexte de l’Afrique pour des solutions innovantes et durables, à même d’améliorer l’accès aux fonds nécessaires pour faire face à ce fléau planétaire, et pour lequel, on le sait bien, notre contient n’est pas le premier coupable.
Je me réjouis à ce stade de mon propos de rappeler que dans la perspective de cette amélioration de l’accès à la finance climat, la Commission Climat pour la Région du sahel que mon pays a l’honneur de présider depuis sa mise en place vient de se doter d’un nouvel outil, à savoir le Fonds Climat pour le Sahel (FCS) qui ambitionne de promouvoir des approches innovantes de financement climatique dans la Région du Sahel. Je suis persuadé que l’opérationnalisation de ce fonds jouera un rôle déterminant dans l’atteinte des objectifs des ODD dans les pays membres de cette commission.
Mesdames et messieurs,
J’ai noté, avec satisfaction, qu’au cours de la présente session, vous vous pencherez sur l’examen des progrès réalisés dans l’atteinte des objectifs de 5 ODD dans notre continent ; il s’agit de l’ODD 6 (eau potable et assainissement) ; ODD7 (énergie abordable et propre); ODD9 (industrie, innovation et infrastructure); ODD11 (villes et communautés durables) ; et ODD17 (partenariats pour les objectifs).
Il s’agit là des domaines dans lesquels notre région a besoin de progresser pour véritablement éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité.
Nous avons besoin de progrès dans ces domaines pour tendre vers cette Afrique « intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, et représentant une force dynamique sur la scène mondiale. Une Afrique qui évolue dans un monde juste, équitable, tolérant, ouvert et socialement inclusif, dans lequel les besoins des plus vulnérables sont satisfaits ».
Mesdames et messieurs,
Il me semble également important d’insister sur la problématique des villes et communautés durables dans le contexte de l’Afrique, où les inondations et d’autres calamités naturelles provoquent chaque année des pertes en vies humaines, le déplacement massif des populations appelées refugiés climatiques et la dégradation des infrastructures.
Face à cette situation, il est urgent et crucial pour notre région de se doter rapidement de nouveaux outils et de définir de nouvelles approches qui renforcent les administrations locales et les communautés ainsi que leurs capacités à faire face à de nouveaux problèmes et à mieux protéger nos villes.
En d’autres termes, l’Afrique a urgemment besoin de s’engager dans un vaste chantier de renforcement de la résilience urbaine face aux changements climatiques. Je voudrais à cet effet me réjouir et me féliciter de la tenue récente à Niamey, du premier Forum national sur la résilience urbaine dans la perspective de la formulation d’un important programme de résilience urbaine.
Madame la Vice-Secrétaire Générale des Nations Unies, Mesdames et messieurs,
A l’entame de mon allocution, je faisais allusion aux défis qui assaillent l’Afrique dans ses efforts pour le développement durable. Oui, bien évidemment ces défis sont nombreux, mais il nous appartient de nous donner les moyens de les transformer en opportunités pour promouvoir le développement durable de nos Etats.
A ce sujet, il me semble que la question des infrastructures, des industries et des innovations qui sera au cœur de vos réflexions nous offre une belle opportunité, dès lors que nous la mettons en regard avec la jeunesse de la population africaine.
C’est pourquoi, dans mon pays, je mets un accent particulier sur le développement du capital humain, car je suis convaincu que sans ressources humaines de qualité, les énormes potentialités énergétiques et minières de notre continent ne sauraient être efficacement et rationnellement valorisées pour son développement.
J’exhorte à cet effet, le forum à une réflexion approfondie afin de tirer parti des nouveaux outils, des technologies innovantes disponibles notamment par le biais de partenariats renforcés avec le secteur privé, le monde universitaire, les Organisations non gouvernementales, la société civile et d’autres parties prenantes, afin de construire des structures nationales de production solides, durables et résilientes.
Mesdames, Messieurs
Je voudrais terminer mon allocution en insistant sur la question de l’eau, dont la gestion saine et durable est essentielle pour atteindre l’ODD y relatif. Cela passe par la mise en place de programmes stratégiques et intégrateurs dans nos efforts de préservation de cette ressource, au regard du contexte mondial marqué par de fortes compétitions en la matière.
Je vous invite à orienter vos réflexions dans cette direction, de manière à permettre à la rencontre de Niamey, de porter haut le message de l’Afrique au prochain Forum Mondial de l’eau qui se tiendra en mars 2023 à New York aux Etats Unis.
Mesdames et Messieurs,
J’ose espérer que les conclusions issues de ce Forum Régional Africain constitueront un nouveau départ pour de nouvelles actions et pour une véritable mise en œuvre et de suivi des ODD.
Je souhaite que la présente rencontre, de par la richesse des idées qui en sortiront, offre à l’Afrique les moyens d’une contribution pertinente au Forum Politique de Haut de niveau à venir.
Sur ce, je déclare ouverte, la neuvième Session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable, en souhaitant des discussions fructueuses et fécondes.
Vive la communauté internationale
Vive l’Union Africaine
Je vous remercie de votre aimable attention.
Commentaires
Quand TOTO A DIT partage, es tu tenu d'aller à la ligne?
Quelques semaines après avoir mis fin aux opérations de la force française Sabre à partir du sol burkinabè, le Gouvernement exige “le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires”.
Le Burkina Faso a dénoncé “l’accord d’assistance militaire technique conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française, y compris ses deux annexes”. L’information est contenue dans une lettre confidentielle, le 28 février 2023, du ministère des Affaires étrangères du Burkina au ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères de la République française.
“Le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso informe également la partie française que la présente dénonciation prend effet dans un délai d’un (01) mois suivant sa réception et lui saurait gré des dispositions diligentes qu’elle voudrait bien faire prendre en vue du départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè”, souligne le gouvernement burkinabè.
TOTO A DIT se demande où sera la nouvelle destination des barbouzes de la junte française?
Pas TOULA de Tera ooooh.
Quand TULA dit ....: « Il faut bouter hors de nos palais, les présidents au service de la France-Afrique »...
Pour le record TULA a dit et NON TOTO A DIT ooooh.
En partageant, es tu obligé d'aller à la ligne ?
L’organisation de la société civile Trait d’union des leaders africains (TULA
était face à la presse ce vendredi 24 février 2023 pour évoquer les défis actuels des peuples africains en général et ceux du Sahel en particulier. Nouvellement créée, cette OSC se veut panafricaniste et tournée vers la fédération des peuples africains.
Face à la presse, l’OSC Trait d’union des leaders africains (TULA) s’est principalement attelée sur trois points. Selon les responsables de TULA, il s’agit de mener des combats pour l’indépendance véritable et pour la dignité des peuples africains. « Nous n’allons pas nous décourager et nous n’allons plus laisser nos leaders à la merci, ni de l’impérialisme blanc, ni de l’impérialisme noir au service de la France-Afrique », a lancé Moumouni Boly, président de ce mouvement de la société civile.
Les trois points abordés par les conférenciers du jour sont d’ordre politique, économique et sur le plan de la sécurité et de la cohésion sociale.
A suivre
Sur le plan politique, TULA a tout d’abord encouragé les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée à accélérer leur coopération afin d’aboutir à une fédération. Il demande aussi de transmettre les accords coloniaux aux parlements respectifs des pays africains afin que les peuples soient informés sur ces accords qui selon eux, sont toujours fonctionnels et contraires aux intérêts des peuples africains, etc.
Sur le plan économique, Moumouni Boly, président de TULA et ses camarades ont invité les pays de l’Afrique de l’Ouest à envisager la création d’une monnaie sous-régionale en remplacement du franc CFA. Trait d’union des leaders africains a également exigé le rapatriement des devises africaines logées au Trésor français et la revue des accords avec les multinationales « qui écument nos pays au détriment de nos entreprises nationales qui, pourtant sont plus bénéfiques pour nos Etats ». « Il faut bouter hors de nos palais les présidents au service de la France-Afrique », lancent-ils.
Sur le plan sécuritaire, cette nouvelle organisation de la société civile créée en février 2023 soutient que la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré est sur la bonne voie avec notamment le recrutement et la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), l’acquisition de nouveaux matériels militaires, etc
Par conséquent, elle appelle tous les Burkinabè « à se départir des accointances avec ces ennemis du Burkina Faso et de l’Afrique qui sèment partout, terreur et désolation ». Elle adresse ses félicitations aux FDS et VDP engagés dans la reconquête du territoire national.
Tout en invitant les partis politiques à soutenir la transition, TULA se réjouit de l’adhésion des Burkinabè de tous bords à l’effort de guerre sollicité par le gouvernement.
Trait d’union des leaders africains a pour vocation la veille citoyenne, la sensibilisation. Elle dit vouloir faire ce que les devanciers n’ont pas pu faire, arriver à une indépendance véritable des Etats africains, aller vers les fédérations, etc.
Pour ce faire, TULA entend travailler en tandem avec tout regroupement panafricain qui partage sa vision, qui est principalement celle de l’indépendance politique, économique et culturelle du continent africain.