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Moussa Madougou Dakaou

Par arrêté n°001111/MISP/AT/SG/DGAPJ en date du 28 décembre 2025, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire par intérim, le général d’armée Salifou Mody, a prononcé la suspension à titre conservatoire de Monsieur Moussa Madougou Dakaou, 7e chef de canton de Sokorbé, intronisé il y a à peine quelques mois, dans le département de Loga (région de Dosso), à la suite de propos communautaires jugés attentatoires à l’ordre public.

Cette décision, rendue publique s’inscrit dans un contexte de vigilance accrue des autorités face aux discours publics susceptibles de fragiliser la cohésion nationale et la paix communautaire. Selon les termes de l’arrêté, il est établi que le chef traditionnel concerné a tenu, publiquement et sur les réseaux sociaux, des propos à caractère stigmatisant et communautaire, de nature à inciter à la haine ethnique et à porter gravement atteinte à l’ordre public.

L’administration relève également que ces prises de position s’accompagnaient d’attaques injurieuses et outrageantes visant des responsables publics dans l’exercice de leurs fonctions. Des agissements qualifiés de violations graves des obligations attachées à la fonction de chef traditionnel, laquelle confère à son titulaire une autorité morale particulière et une influence directe sur les populations.

Dans son argumentaire, le ministère de l’Intérieur rappelle que le chef traditionnel est un auxiliaire de l’administration territoriale, investi d’une mission essentielle de maintien de la paix sociale, de préservation de la cohésion nationale et de relais de l’autorité de l’État. Cette responsabilité implique, souligne l’arrêté, une obligation renforcée de loyauté, de réserve, de neutralité et de dignité dans l’expression publique, des exigences incompatibles avec des discours clivants ou offensants.

La qualité même de chef de canton constitue, selon le texte, une circonstance aggravante, dans la mesure où la parole de son auteur peut influencer durablement les perceptions et les comportements au sein des communautés. Face aux risques de troubles supplémentaires à l’ordre public, les autorités estiment qu’il y avait urgence à agir afin de préserver la sérénité des populations de la zone concernée.

Élu le samedi 10 février 2025, Monsieur Moussa Madougou Dakaou avait accédé à la tête de la chefferie de Sokorbé à l’issue d’un scrutin organisé au sein du collège électoral composé de 21 chefs de villages. Il avait recueilli 17 voix sur les 21, dont un bulletin nul, succédant ainsi à feu Amadou Garba, devenant le 7e chef de canton de Sokorbé, une chefferie fondée en 1900.

Âgé de 57 ans, militaire à la retraite, connu également sous le nom de Mayaki Moussa Madougou Dakaou Gazibo, dit Foulabéri Niandou, il avait été officiellement intronisé le samedi 3 mai 2025, après son élection, dans le respect des rites et traditions de la chefferie coutumière locale.

Conformément à l’article premier de l’arrêté ministériel, la suspension prend effet immédiatement à compter de la date de signature. Durant toute la durée de cette mesure conservatoire, l’intéressé est provisoirement dessaisi de l’ensemble des prérogatives, attributs, avantages et responsabilités attachés à sa fonction de chef de canton, précise l’article 2.

Parallèlement, l’administration a ordonné l’ouverture d’une procédure disciplinaire à son encontre. Les griefs lui seront notifiés et il disposera d’un délai réglementaire pour présenter ses observations écrites et, le cas échéant, être entendu par l’autorité compétente, dans le respect des textes en vigueur et des droits de la défense. Le ministère rappelle que ce pouvoir disciplinaire est autonome et distinct de toute poursuite pénale éventuelle.

Afin d’assurer la continuité de l’autorité coutumière et administrative, un intérim sera mis en place conformément aux dispositions légales régissant la chefferie traditionnelle, jusqu’à l’issue de la procédure disciplinaire.

À travers cet arrêté, l’État réaffirme sa détermination à faire respecter le cadre républicain, l’autorité de l’administration et les valeurs du vivre-ensemble, tout en rappelant que les détenteurs d’une autorité traditionnelle ont un devoir exemplaire de responsabilité et de retenue dans leurs paroles et leurs actes, au service exclusif de la paix, de l’unité nationale et de l’intérêt général.

Ibrahim Issa (actuniger.com)



Commentaires

0
Ah ça ira..
1 heure ya
De quels propos s'agit-il ?
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Dioula
1 minute ya
D'accord pour le rappel des règles énumérées dans l'article. Mais quand même ça aurait été concret de nous dire au moins ce qui lui vaut cette mesure. Autrement dit, qu'est-ce que le chef a dit de répréhensible?
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