MOHAMED BAZOUM AUX POPULATIONS DE GARBEY KOUROU : « Notre devoir est d’assurer votre liberté »
Après Torodi et Makalondi le 3 juin dernier, le Président Bazoum était le jeudi 9 juin 2022, l’hôte des populations des départements de Gothèye et Tera, seconde étape d’une « tournée de solidarité et d’espoir pour la résorption du péril insécuritaire ». Garbey Kourou, village situé le long de la Sirba dans la zone des 3 frontières a constitué la première étape de la visite de travail du Président de la République S.E.M Mohamed Bazoum dans le département de Gothèye.
Les exactions commises par les Groupes armés Non Etatiques (GANE) ont entraîné le déplacement de plus de 15 000 personnes (2 197 ménages) qui ont fui leur village, pour trouver refuge dans les villages voisins plus sécures. Ce qui constitue un péril sécuritaire et humanitaire. Car les GANE procèdent à des assassinats, des enlèvements de personnes, des vols de bétail, des incendies d’écoles, de relais téléphoniques, des destructions de boutiques et d'agences de transfert d’argent. Bref, toutes sortes d’actes terroristes suivis de replis vers les frontières du Burkina et du Mali.
Le mot est clair, le ton ferme. L’armée nigérienne fera face aux terroristes qui perturbent le sommeil des populations de la zone des trois frontières. En visite dans la localité, le président de la République, Mohamed Bazoum a réitéré son intention et celle de son gouvernement de faire revenir la quiétude dans la zone et de chasser le sentiment d’insécurité qui a entrainé un déplacement massif de populations pour fuir les exactions commises par les Groupes Armées Non Etatiques.
Le chef de l’Etat semble lire clair dans les intentions des terroristes et se décide à y faire face. «Nous ne laisserons pas le terrain libre aux terroristes. Nous allons les combattre sans répit», a déclaré en substance le Président Bazoum aux populations déplacées de la zone des trois frontières. Un message qui sonne comme un baume au cœur de celles-ci, obligées de fuir leur village pour échapper aux exactions commises par les bandes terroristes transfrontalières. Aussi, le chef de l’Etat s’est engagé à administrer une thérapie de choc en «engageant l’armée à apporter une réponse adéquate avec un plan d sécurisation pouvant permettre aux populations de retourner dans les villages» et de chasser tout sentiment d’inquiétude et d’insécurité. Car dira-t-il, «notre devoir est d’assurer votre liberté».
Autorités et déplacés s’expriment
Les conditions sont difficiles, forages en panne, déficit de personnel en santé, forte canicule, dénuement total des réfugiés du fait des départs précipités…, tout y est. Mais la solidarité agissante de l’Etat nigérien et des populations d’accueil a permis aux populations déplacées de vivre avec ce mince espoir.
Le maire de la localité M. Souley Alidou n’a pas manqué dans son adresse de souligner « l’hospitalité des populations qui ont accueilli à bras ouverts », les populations déplacées. M. Alidou n’a pas aussi manqué de magnifier les « immenses efforts consentis par le chef de l’Etat et son gouvernement ».
Ce sentiment est également celui d’Amirou Mondo. Déplacé, vivant à Garbey Kourou, il n’a pas tari d’éloges envers tout le monde (le Maire, le Chef de Canton, le gouvernement, les agents de santé, les gendarmes…). Car affirme-t-il, en venant à Téra, « nous étions arrivés fatigués et épuisés, mais l’accueil et la solidarité, nous ont faits tout oublier ».
Un sentiment partagé par Binta Banizoumbou, qui fait partie du lot important de femmes déplacées et qui « remercie les populations du village pour leur accueil chaleureux et confraternel ».
Toutefois, pour Amirou Mondo, il ne saurait être question de s’éterniser à Garbey Kourou. Aussi, demandera-t-il au Président de la République, «de prendre les dispositions pour sécuriser (leur) village ». Car, leur seul objectif, est de retourner dans leur localité pour reprendre les travaux champêtres, en cette période d’hivernage.
Le Président Bazoum promet des réponses immédiates aux doléances
Apportant des réponses aux doléances exprimées par les populations, qui malgré la forte canicule, ont tenu à être présentes, le Président Bazoum, promet la réparation des forages dans les soixante - douze heures, l’affectation par le ministère de la sante de personnel sanitaire et enfin d’aménager les villages pour permettre le retour des populations déplacées.
C’est ce message fort, «expression de (sa) solidarité et de la pleine conscience de la détresse et des conditions de vie très difficile» et qui s’inscrit dans le cadre de ses obligations élémentaires, que le Président Bazoum à porter aux populations de Garbey Kourou, village situé le long de la Sirba dans la zone des 3 frontières (département de Gothèye) et qui a constitué la 1ère étape de sa visite de travail dans la région de Tillabéri ce jeudi 09 Juin 2022.
Le Chef Suprême des Armées nigériennes s’est également adressé aux jeunes en les invitant à venir reprendre leur place au sein de la société et de « cesser cette activité, qui n'a aucun avenir ».
A.K.Moumouni, envoyé spécial (actuniger.com)
Commentaires
Oui un président proche du peuple et soucieux de leur problèmes !!
Leche cul
Qu'Allah te guide...
Lettre ouverte au président de l’Union africaine
Macky Sall, au-delà du blé, le désespoir des étudiants africains fuyant l’Ukraine
Excellence Monsieur le président du Sénégal et président de l’Union africaine,Vous êtes sorti « très rassuré et très heureux » de la rencontre que vous aviez eue avec le président russe Vladimir Poutine, le 3 juin 2022, au sujet des craintes de crise alimentaire suscitées par la guerre en Ukraine.
Je suis au regret d’atténuer votre enthousiasme avec le cri de détresse des Africains fuyant ce conflit. En effet, depuis le déclenchement de la guerre le 24 févier 2022, des milliers de vos ressortissants souffrent le martyre tout comme d’autres issus de pays tiers. Après de nombreux appels à l’aide et des discriminations durant leur fuite, beaucoup ont pu regagner des pays d’Europe occidentale dans l’espoir d’y trouver protection.
A suivre
À leur grand désenchantement, ils ont appris que l’Europe n’offre cette protection qu’aux Ukrainiens et à leurs familles, qu’aux apatrides reconnus par l’Ukraine et qu’en ce qui concerne les ressortissants d’États tiers, ils doivent prouver qu’il leur est impossible de rentrer dans leur pays d’origine de manière sûre et durable. La plupart d’entre-eux étant étudiants en Ukraine, ils n’ont tout simplement aucune raison pour justifier, par exemple, qu’ils sont menacés dans leurs pays. Conséquence : ils sont écartés du système de protection.
Il leur est proposé de demander l’asile qui débouchera certainement sur leur renvoi alors qu’ils ne demandent que la possibilité de pouvoir terminer leurs études pour se mettre au service de leurs pays. Leur avenir dépend de la poursuite de leur formation de qualité entamée en Ukraine, formation à laquelle ils n’ont pas accès, pour la plupart, dans leurs pays d’origine. Les portes des universités leur sont en grande partie fermées. Beaucoup se résignent à aller de pays en pays dans l’espoir d’en trouver un qui leur accordera la possibilité d’achever leurs études.
Excellence Monsieur le président de l’Union africaine,
Face à cette triste réalité, plusieurs personnes constituées en groupe, sans distinction de couleur, ont mis entre parenthèses un pan de leur vie pour voler au secours des Africains et d’autres ressortissants de pays tiers.
Des actions sont menées dans divers pays d’Europe pour demander l’élargissement de la protection aux ressortissants d’États tiers. Dans cette bataille qui a tout l’air d’un combat de David contre Goliath, les défenseurs de la cause des ressortissants d’États tiers peuvent compter sur quelques bonnes volontés au niveau associatif, politique et individuel.
Dans ce contexte, votre visite en Russie devrait être porteuse d’espoir pour vos filles et fils en détresse. Votre silence sur leur drame est incompréhensible. Vous n’avez pas cherché à savoir si des réfugiés africains sont en Russie, vous ne vous êtes pas préoccupé de savoir s’il y en a qui sont toujours bloqués dans les zones de combat et demander leur évacuation.
En Russie, vous vous êtes contenté de négocier la libération des stocks de céréales, le blé en particulier, et d’engrais. Le fait que l’Afrique dotée de vastes superficies cultivables et d’une population jeune n’ait pas pu être autosuffisante et qu’elle soit contrainte de se tourner vers la Russie et l’Ukraine pour faire face à « l’ouragan de famine » que prédit l’ONU, est au passage un échec et une humiliation en matière de politique agricole de tout un continent.
Excellence Monsieur le président de l’Union africaine,
Par votre silence, vous avez tourné le dos à ces jeunes qui sont pourtant l’avenir de l’Afrique.
Cependant, des occasions existent pour rectifier le tir, si la volonté y est. Votre prochaine visite en Ukraine et votre participation au prochain sommet du G7 en Allemagne en sont quelques-unes.
Il convient de mentionner que l’absence de réponse globale à l’échelle du continent pour ceux qui ont été rapatriés d’Ukraine est un chantier qu’il serait louable d’engager.
Je vous demande solennellement et en toute humilité, au nom des milliers d’Africains meurtris par la guerre en Ukraine et dont la vie ne rime qu’avec traumatisme, douleur et désespoir, d’inscrire à l’agenda de toutes vos discussions sur la scène internationale la question des réfugiés d’États tiers, africains en particulier, fuyant l’Ukraine pour demander protection en Europe.
Si le volet humanitaire et solidaire de cette requête ne parvient pas à convaincre vos interlocuteurs européens, l’argument d’un partenariat, avec en toile de fond l’énergie, pourrait s’avérer efficace. Des pays africains étant actuellement courtisés par l’Europe, dans sa quête de ressources en gaz pour compenser
l’approvisionnement russe, l’Afrique a sa carte à jouer en incluant dans ses accords l’accueil des étudiants affectés par la guerre dans les universités européennes.
Excellence Monsieur le président de l’Union africaine,
Les étudiants concernés espèrent des actes comme réponse aux requêtes exprimées dans cette lettre ouverte.
Allez-vous adopter l’attitude du Pape François qui a joué aux équilibristes en expliquant dans sa réponse à ma lettre ouverte qu’il essaie d’amener à la paix les parties en conflit, tout en éludant ma demande de se positionner en faveur de l’accueil des étudiants d’États tiers par l’Europe ? Ou allez-vous emprunter la voie d’un chef de famille aux yeux duquel ses enfants sont précieux pour voler à leur secours ?
Cette dernière voie cadre d’ailleurs mieux avec l’esprit de l’Union africaine dont l’un des buts consiste à « réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays africains et entre les peuples d’Afrique».
En attendant, chaque jour nous rapproche de la rentrée universitaire. Et, le temps presse pour sortir les étudiants africains et de pays tiers de l’impasse.
Sion, Suisse, le 5 juin 2022
TOTO A DIT dit MERCI d'avoir évoqué la situation dramatique et calvaire quotidien vécu par ces frères et sœurs abandonnés.....convient il aussi en toute honnêteté de remercier certains pays qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour atténuer et supporter ses fils et ses filles, ... : TOTO A DIT fait 2 THUMB UP
S'il était proche de son peuple, Il allait rester là-bas jusqu'à résolution de se problème... Les belles paroles et les fausses promesses... Ça règle pas le problème de.s population
C'est pas la signature du vrai way to.. c'est la signature du taikondoka, ancien étudiant en Algérie
Ah bachir