Lutte contre Boko Haram: le mandat de la Force multinationale mixte (FMM) renouvelé pour 12 mois
Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) a, lors de sa session du 14 janvier dernier , renouvelé pour douze nouveaux (12) mois, le mandat de la Force Multinationale mixte (FMM, MNJTF), engagée depuis 2014 dans la lutte contre Boko Haram et ses différentes factions. Les membres du Conseil ont également salué les progrès enregistrés dans la lutte contre les différents groupes terroristes dans le Bassin du Lac Tchad malgré la persistance des défis sécuritaires.
Lors de leur session, les membres du Conseil de sécurité de l'UA ont entendu et adopté le rapport du Président de la Commission sur la situation de la lutte contre le groupe Boko Haram et ses différentes factions. Le Conseil a relevé et salué les progrès enregistrés ainsi que les défis sécuritaires qui persistent dans le bassin du Lac Tchad où malgré les efforts, il reste beaucoup à faire pour atténuer les menaces terroristes. C'est pourquoi, le Conseil a décidé de renouveler le mandat de la FMM pour douze (12) autres mois à compter du 1er février prochain.
Une force qui monte en puissance
La Force Multinationale Mixte (FMM, Multinational, Joint Task Force MNJTF, en anglais) a été créée en 2014 par le Cameroun, le Nigeria, le Niger et le Tchad, initialement sous le nom de Force Multinationale de Sécurité (FMS) et sous l'égide de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT). Sa mission principale était d'apporter une réponse militaire commune aux défis sécuritaires dans le Bassin du Lac Tchad, qui est commun aux quatre pays. En 2014 et avec l'amplification des menaces, son mandat fut élargi à la lutte contre Boko Haram et par la suite, le Bénin intégra la Force qui deviendra, en 2014 la Force Multinationale Mixte de lutte contre Boko Haram (FMM) en octobre 2014. Depuis, elle a obtenu le renouvellement de son mandat du Conseil de sécurité de l'UA.
Au départ les résultats sur le terrain étaient un peu mitigés avec la menace Boko Haram et ses différentes factions notamment l'ISWAP (la province de l'Etat islamique en Afrique de l'ouest). Mais depuis l'arrivée de Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria, elle n'a cessé de monter en puissance. C'est d'ailleurs le Nigeria qui prend pour l'essentiel, les charges financières de cette force dont le centre de commandement est basé à N'Djamena au Tchad.
Plusieurs opérations de grande envergure ont été menées par la FMM (Gama Aiki, Lafiya Dolé, Chara ...) dans les pays membres. La Force est subdivisée en plusieurs secteurs, le Niger étant le secteur 4 dont l'état-major est basé à Diffa, dans l'extrême sud-est du pays. En décembre dernier, le secteur 4 de la FMM avec l'appui de l'aviation nigériane a mené une grande offensive dans la zone, ce qui a permis de neutraliser des dizaines de terroristes et de démanteler plusieurs de leur base logistique dans la zone frontalière entre le Niger, le Nigéria et le Tchad.
A. Barma (actuniger.com)
Commentaires
Alors qu’un bras de fer semble être en cours entre le Mali et la CEDEAO, on apprend que les autorités de Bamako ont demandé à l’ONU, la fin de sa mission de paix dans le pays sahélien.
Selon un rapport de l’agence de presse Reuters, les autorités maliennes ont demandé par correspondance, aux Nations Unies, le retrait de sa forces sur place. La source malienne citée par Reuters a indiqué que cette demande a été adressée au Conseil de sécurité de l’organisation.
La Mission des Nations Unies pour la stabilisation di Mali (MINUSMA), forte de plus de 15 milles hommes, est dans le pays depuis une dizaine d’années mais ces dernières années sa présence semble plutôt mitigée vue que le Mali est désormais en guerre contre le terrorisme (qui n’est pas dans le mandat de la Minusma) et non une guerre civile ou une rébellion armée interne.
Cette demande du Mali intervient seulement quelques heures après que le Conseil de sécurité a tenter de voter une résolution introduite par la France, pour soutenir les sanctions lourdes de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le pays.
A suivre...
En effet, ces organisations régionales tentent d’isoler le pays et de mettre la pression sur ses autorités de transition pour qu’elles quittent le pouvoir. Les frontières de la CEDEAO ont été fermées et fermées et les comptes du Mali gelés dans les banques centrales des pays membres des organisations.
“NOUS AVONS DÛ NOUS ADAPTER À LA NOUVELLE SITUATION. CELA CONCERNE PARTICULIÈREMENT NOS VOLS RÉGULIERS QUI ONT ÉTÉ TEMPORAIREMENT SUSPENDUS”, A-T-IL DÉCLARÉ LORS DE SON POINT-PRESSE QUOTIDIEN, SANS PRÉCISER SI CETTE NOUVELLE SITUATION ÉTAIT DUE AUX SANCTIONS PRISES RÉCEMMENT PAR LA CÉDÉAO CONTRE LA JUNTE MILITAIRE AU POUVOIR ET QUI INCLUENT UNE FERMETURE DE FRONTIÈRES. “NOUS SOMMES ACTUELLEMENT EN DISCUSSION AVEC NOS PARTENAIRES MALIENS, SUR LES NOUVELLES PROCÉDURES QU’ILS ONT MISES EN PLACE POUR APPROUVER LES VOLS DE L’ONU”, A AUSSI AFFIRMÉ STÉPHANE DUJARRIC. “DES MÉCANISMES ONT ÉTÉ PROPOSÉS PAR LES AUTORITÉS MALIENNES LA SEMAINE DERNIÈRE” ET “NOUS SOMMES CONFIANTS QU’UNE SOLUTION POURRA ÊTRE TROUVÉE DANS LES PLUS BREFS DÉLAIS QUI NOUS PERMETTRA DE REPRENDRE LE FONCTIONNEMENT NORMAL DE NOS SERVICES CONFORMÉMENT À NOTRE MANDAT”, A-T-IL PRÉCISÉ. LA FORCE DE CASQUES BLEUS MINUSMA, COMME LA FRANCE, TRÈS PRÉSENTE MILITAIREMENT DANS LA RÉGION, EFFECTUENT CONSTAMMENT DES VOLS ENTRE LA SOUS-RÉGION ET LE MALI.
A suivre...
LA SEMAINE DERNIÈRE, LA JUNTE AU POUVOIR À BAMAKO DEPUIS LE PUTSCH D’AOÛT 2020 A FERMÉ SES FRONTIÈRES AUX ETATS DE L’ORGANISATION DES ETATS OUEST-AFRICAINS (CÉDÉAO) APRÈS QUE CETTE DERNIÈRE EUT FAIT DE MÊME POUR SANCTIONNER LE PROJET DES MILITAIRES DE SE MAINTENIR À LA TÊTE DU PAYS PENDANT PLUSIEURS ANNÉES SANS ÉLECTIONS. DEPUIS MERCREDI DERNIER EST POSÉE LA QUESTION DE LA LIBERTÉ DE MOUVEMENT DES APPAREILS MILITAIRES ENTRANT OU SORTANT DE L’ESPACE AÉRIEN EN PROVENANCE OU VERS LES ETATS OUEST-AFRICAINS EN QUESTION, NOTAMMENT CEUX DE LA MINUSMA ET DE LA FRANCE. LA MINUSMA COMPTE 13.289 MILITAIRES ET 1.920 POLICIERS AU MALI.
Et
Selon un rapport de l’agence de presse Reuters, les autorités maliennes ont demandé par correspondance, aux Nations Unies, le retrait de sa forces sur place. La source malienne citée par Reuters a indiqué que cette demande a été adressée au Conseil de sécurité de l’organisation.
Le Mali est parfaitement en droit de demander le depart de la MINUSMA dont le mandat effectivement ne s'applique pas au conflit interne malien. Cette demande du Mali est d'autant plus raisonnable que la MINUSMA n'est meme pas au Mali pour lutter contre le terrorisme mais pour proteger l'aide humanitaire et faciliter le processus politique de sortie de crise. C'est justement ce processus qu'un membre permanent du conseil de securite a savoir la France est entrain de torpiller. Par ailleurs, le cas de mission de l'ONU en RDC qui est déjà vieille de 21 ans est la pour conforter les maliens que les forces de l'ONU sont totalement inutiles pour restaurer la paix dans le pays. Il est temps pour le Mali de prendre son destin en main.
Ils vont vous faire cuir des œufs sur l insécurité et vous dominer pour l éternité.