samedi 1 avril 2023

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Gouvernance des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest (PAPBio) : le mécanisme d’évaluation, de suivi et de capitalisation du programme au centre d’un atelier régional à Niamey

Atelier PAPBio

La capitale nigérienne abrite, du 12 au 15 octobre 2021, un atelier régional de revue du mécanisme d’évaluation, de suivi  et de capitalisation du Programme d’Appui pour la Préservation de la Biodiversité et les écosystèmes fragiles, à la gouvernance régionale et au changement climatique en Afrique de l’Ouest (PAPBio), financé par l’Union Européenne au profit des pays de l’UEMOA, de la CEDEAO et de la Mauritanie. Cette rencontre qui réunie les membres des équipes en charge du suivi-évaluation et de la communication des opérateurs de mise en œuvre du programme PAPBio, s’inscrit dans le cadre la mise en œuvre de la composante  « Gouvernance Régionale des Aires Protégées en Afrique de l’Ouest » du Programme, qui est mis en œuvre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) à travers son Programme Régional pour l’Afrique centrale et occidentale (PACO).

La cérémonie d’ouverture de l’atelier régional s’est déroulée le mardi 12 octobre 2021 à l’hôtel Ténéré de Niamey, en présence du Coordonnateur de la composante Gouvernance du PAPBio, des représentants des bureaux pays de l’UICN du Niger, Burkina et Sénégal, des experts et participants venus de la Côte d’ivoire, du Mali et du Ghana, ainsi que les représentants des ministères de l’Environnement du Niger et ceux des organisations non gouvernementales nationales et internationales partenaires.

La gouvernance pour une meilleure coordination de la mise en œuvre du PAPBio

La cérémonie a débuté par les mots de bienvenue du représentant du Bureau de l’UICN au Niger, Dr Seyni Abdoul Aziz, qui a souhaité un agréable séjour en terre nigérienne à tous les participants avant de les remercier pour leur présence à l’évènement. Dans l’allocution qu’il a par la suite prononcée à cette occasion, le Coordonnateur régional du Projet « Gouvernance régionale des aires protégées en Afrique de l’Ouest », qui est la composante 2 du PAPBio, Dr Arsène SANON, a tout d’abord rappelé le contexte et les objectifs du PAPBio, un programme financé par l'Union Européenne (UE) au profit des Etats membres de la CEDEAO, de l’UEMOA et la Mauritanie pour une enveloppe de 54 millions d'euros. « C'est un programme de onze (11) projets, ce qui suppose la coordination dans la mise en œuvre, la coordination dans le suivi, la performance du programme parce qu'il va falloir rendre compte au bailleur et aux bénéficiaires », a précisé DR Sanon qui n’a pas manqué de rappeler que ces projets sont de manière générale mis en œuvre par des ONG internationales mais aussi nationales.

Abordant les objectifs de l’atelier régional, le Coordonnateur du projet gouvernance du Programme (PAPBioC2-Gouvernance) a souligné qu’il vise à faire approprier par tous les  opérateurs de mise en œuvre du Programme, le mécanisme de suivi évaluation qui a été établi, de le renseigner, le mettre à jour en faisant ressortir les principaux indicateurs, et par la même occasion, en  faire le suivi et évaluer les progrès réalisés. « Cet atelier qui nous réuni aujourd’hui,  c'est l’occasion d’en faire la socialisation du mécanisme de suivi évaluation par les opérateurs de PAPBio pour nous permettre de repartir et de continuer le travail tout en n’occultant pas le suivi », a résumé Dr Sanon.

Atelier PAPBio BIS3

« Le PAPBio est un programme qui propose des solutions intégrées à la crise de la biodiversité en Afrique de l’Ouest et qui vise à réconcilier les activités de conservation pure et dure au niveau des aires protégées mais également avec la périphérie parce que c'est de là que vient tous les problèmes. Les projets et programmes précédents ont beaucoup travaillé à améliorer la situation des aires protégées, ce qui fait que ces programmes se sont généralement focalisés sur les aires centrales mais cela n'a pas résolu tout le problème parce que finalement les pressions viennent de l'extérieur », a mis en évidence le Coordonnateur du projet pour qui, il est nécessaire de veiller primordialement à « offrir des alternatives de survie à ces communautés, à renforcer leurs capacités pour que ces acteurs en périphérie puissent être les boussoles de la mise en œuvre du Programme  puisque c'est eux qui voient tout, notamment qui rentre et qui en sort et avec quoi ».

Selon le coordinateur du PAPBioC2, le principal enjeu, c’est de transformer les acteurs communautaires en acteurs de la conservation. Et c’est conscient des enjeux liés à cette problématique que le programme PAPBio a développé des portfolios de projets destinés à «réconcilier l'aire protégée et sa périphérie ». Dans ce cadre, il a indiqué que le PAPBio, c'était 7 projets terrain et un autre projet qui va traiter de l'amélioration du cadre réglementaire, du cadre législatif et de la collaboration avec les institutions. « Nous avons beau avoir des techniciens compétents, de qualité sur le terrain, quand le cadre réglementaire, institutionnel, juridique ne leur permettent pas de travailler, ne les protège pas suffisamment, n’adopte pas les lois qu'il faut ou les décisions qu'il faut, nous ne serons  pas au bout de nos peines », a defendu Dr Sanon, pour qui, « autant il est nécessaire d’avoir de bons gestionnaires, mais également autant il va falloir prendre les bonnes décisions, ce qui renvoie à la question de la gouvernance ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « le PAPBio traite à la fois de l'amélioration, de l'efficacité de gestion des aires protégées mais également de l'amélioration du cadre législatif, institutionnel, politique pour que la conservation puisse se passer très bien ».

En terminant son allocution, le coordonnateur du PAPBioC2 a rappelé aux participants ce qui est attendu de cet atelier ainsi que des interventions qui vont suivre et qui visent, pour l’essentiel, à produire, à générer et à diffuser des bonnes et meilleures pratiques. « La solution de la conservation ne viendra pas seulement d'une solution isolée, il faut que nous puissions travailler de façon à favoriser et à promouvoir le passage à l'échelle », a conclu Dr Arsène Sanon.

Mise en place effective d’un système de suivi-évaluation et capitalisation des expériences

Prenant la parole à son tour, l’expert en charge du programme de Suivi-évaluation, Arsène Frédéric Dayamba, est revenu plus en détails sur le but de la rencontre de Niamey qui est destinée à la revue du cadre harmonisé de suivi. Dans cette dynamique et pour mesurer cet impact, il a été créé un cadre harmonisé de suivi global du programme qui regroupe les  sept (7) projets et qui fera l’objet de validation au cours de cet atelier régional qu’abrite la capitale nigérienne. « C'est ce cadre que nous allons valider en cette occasion. Nous avons commencé à le développer et nous sommes parvenus, au moins, à faire ressortir les lacunes ainsi que tout ce qu'il faut corriger », a indiqué M. Dayamba, qui a ajouté qu’en plus de valider le cadre, il sera question de le renseigner afin de pouvoir mesurer l'impact du Programme à la fin du projet.

Selon les explications de l’expert en suivi-évaluation du PAPBio, les résultats attendus à la fin de la rencontre de Niamey,  c’est que tous les acteurs des sept (7) projets s'approprient déjà le cadre harmonisé de suivi-évaluation, tous les acteurs connaissent le programme PAPBio et savent comment collecter les données, les indicateurs du projet ainsi que les définitions des indicateurs du projet et les types de données qu’il faut collecter afin d’en pouvoir  mesurer l'impact du programme à sa fin. « Ce programme est, aujourd'hui, à un niveau d'exécution de 40 % pour ce qui concerne la partie technique », a souligné Arsène Frédéric Dayamba qui a saisi l’occasion pour rappeler qu’à la fin du projet, « nous devons augmenter l'un des indicateurs de ce projet qui est un indicateur clé pour l'Union Européenne et qui est le nombre d'hectares, de terres côtières restaurées ».

« Nous avons de la restauration à faire mis à part d'autres activités dont nous devons mesurer l’impact de telle sorte à atteindre 80 % des terres restaurées qui restent. C'est juste un des indicateurs et il y en a d’autres», a-t-il encore précisé.

Après la cérémonie d’ouverture, les travaux de l’atelier régional se sont poursuivis avec la présentation du programme PAPBio notamment le contexte, les objectifs visés ainsi que les résultats attendus.

Durant les trois jours que dureront les travaux, les participants assisteront à plusieurs présentations sur les différents aspects du Programme  notamment le cadre harmonisé de suivi évaluation, le système de transmission des données et de rapportage, ou le mécanisme  de suivi évaluation du PAPBio. Il sera également question de la présentation du plan de communication et de gestion des connaissances, du diagnostic des pratiques de capitalisation, ainsi que de la collecte et l’organisation des informations, le partage d’expériences et de connaissances sur les bonnes pratiques et expériences. Des échanges et des discussions seront menés tout au long de l’atelier afin d’enrichir les travaux dont l’objectif global est, pour rappel, d’aboutir à la mise en place effective du système de suivi évaluation et apprentissage du programme PAPBio, ainsi que l’acquisition de connaissances complémentaires sur la capitalisation des expériences et des pratiques et la formulation des récits qui y sont associés.

Atelier PAPBio BIS2 Atelier PAPBio BIS1 Atelier PAPBio BIS M. Abdoul Karim (actuniger.com)

 

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Commentaires  

0 #1 TOTO A DIT 15-10-2021 09:26
VACCIN, L’AFRIQUE DU SUD VEUT PRENDRE SON INDÉPENDANCE

et quand TOTO A DIT partage... Aller à la ligne reste un choix.... Oooooo!

Le Cap,.. L’Afrique du Sud, qui milite pour un accès équitable aux vaccins anti-Covid, s’est lancée dans la conception d’un premier vaccin africain à ARN messager (ARNm), pour mettre fin à la dépendance du continent vis-à-vis des pays riches.

La technologie innovante de l’ARNm consiste à injecter dans l’organisme des brins d’instructions génétiques qui dictent aux cellules du patient ce qu’il faut fabriquer pour lutter contre la maladie. Le procédé est utilisé par les laboratoires américains Moderna et Pfizer-BioNTech pour leurs vaccins anti-Covid.

Soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’entreprise sud-africaine de biotechnologie Afrigen, basée au Cap, mène un projet pilote qui fera appel à « l’ingénierie inverse » à partir d’un vaccin déjà existant, pour reconstituer une formule proche du vaccin à ARNm de Moderna.

Les premières doses devraient être prêtes pour des essais cliniques d’ici un an,
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0 #2 TOTO A DIT 15-10-2021 09:29
Suite1
selon

la directrice d’Afrigen, Petro Terreblanche. Des négociations sont en cours pour obtenir un contrat de licence avec le géant pharmaceutique américain pour la production.

La recherche et le développement dans les installations ultramodernes, qui ont coûté environ 7,5 millions d’euros, ont commencé il y a trois mois.

A ce jour, à peine 5% des Africains éligibles sont entièrement vaccinés. Largement à la traîne par rapport au reste du monde, l’Afrique est fortement dépendante des importations et des dons de doses par les pays riches.

– « Un sosie » –

« L’amère leçon que nous avons tirée de cette pandémie est que l’Afrique est presque entièrement dépendante » des vaccins produits en dehors du continent, a déclaré à l’AFP Richard Mihigo, coordinateur chargé des vaccins à l’OMS Afrique.

Le projet Afrigen vise à y mettre fin en développant localement un vaccin innovant, adapté aux conditions notamment climatiques en Afrique.

« Ce que nous recherchons, c’est un vaccin de deuxième génération », explique Martin

Friede, coordinateur chargé des vaccins pour l’OMS à Genève.
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0 #3 TOTO A DIT 15-10-2021 09:34
Suite 2
« Nous devons commencer par un sosie de Moderna », poursuit-il. Mais l’idée est de mettre au point un vaccin « plus adaptée aux pays à faible revenu ».

Alors que les vaccins à ARNm existants doivent être stockés à basse température, la formule d’Afrigen ne nécessitera idéalement que peu ou pas de réfrigération.

« L’Afrique doit devenir autonome dans la production de vaccins au cours des 20 prochaines années », estime M. Friede. Une fois la formule mise au point, Afrigen prévoit de former d’autres pays africains à la fabrication du vaccin.

Le sud-africain Biovac, situé dans le même complexe qu’Afrigen, sera le premier à produire le nouveau vaccin à l’échelle commerciale.

– Les brevets –

Créée par l’Unitaid – organisation internationale d’achats de médicaments pour les pays pauvres – la Medicines Patent Pool (MPP), qui négocie des licences de traitements avec les titulaires de brevets, mène les pourparlers avec Moderna.

Avec un peu de chance, « nous pourrions obtenir un accord pour qu’ils ne fassent pas valoir leurs brevets », a déclaré le mois dernier Charles Gore, directeur de la MPP.
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0 #4 TOTO A DIT 15-10-2021 09:36
Suite 3
Les géants de l’industrie pharmaceutique ont jusqu’ici résisté aux pressions pour lever les brevets sur les vaccins anti-Covid. L’Afrique du Sud et l’Inde en tête ont milité pour une levée temporaire permettant aux pays en manque de doses de produire localement des génériques moins chers.

La semaine dernière, Moderna a annoncé son intention de construire une usine d’ARNm ultramoderne en Afrique, qui produira jusqu’à 500 millions de doses de vaccins par an. Pour l’instant, ni date ni lieu n’ont été précisés.

Le projet Afrigen est financé par l’initiative Covax de l’OMS, pour un accès équitable aux vaccins.

L’Afrique du Sud est officiellement le pays africain le plus touché par la pandémie, avec plus de 2,9 millions de cas et 88.300 décès.

Des doses du vaccin du laboratoire américain Johnson & Johnson sont conditionnées par le géant pharmaceutique Aspen à Gqeberha (est). Et un accord similaire a été passé entre les laboratoires américain Pfizer et sud-Africain Biovac au Cap.
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0 #5 TOTO A DIT 15-10-2021 09:43
Suite 4 et fin

Plusieurs autres projets de production de vaccins anti-Covid en Afrique sont à l’étude, en Algérie, au Maroc, en Égypte, au Nigeria, au Rwanda ou encore au Sénégal.

:D :lol: :D :lol: une question et une seule, à quand le tour du Niger pour faire aussi son vaccin pour la covid ?

Quand les autres se creusent les méninges et innovent, au Niger les dits dirigeants préoccupés par la mangeoire et avancer... 8)
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