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atelier national de diagnostic G5Sahel BIS

Du 22 au 25 juin 2021, la capitale nigérienne abrite les travaux de l’atelier national de diagnostic, de renforcement des capacités et de consultation des parties prenantes dans le cadre du processus d’élaboration d’une stratégie régionale de protection des civils dans l’espace du G5 Sahel.  Cette initiative du Secrétariat exécutif du G5 Sahel  s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la Force Conjointe du G5 Sahel (FC G5 Sahel) dans la mise en œuvre du Cadre de conformité aux droits de l’Homme et au droit international, un projet mis en œuvre par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au Niger (HCDH-Niger)  et financé par l’Union européenne (UE).

La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est déroulée à l’hôtel Noom de Niamey sous la présidence du  Représentant du ministre du Plan, Kabo Arouna, de la Cheffe de la Délégation de l’UE au Niger, Dr Denisa-Elena Ionette, ainsi que des Représentants du Secrétariat exécutif du G5  Sahel, Abakar Mahamat, du Système des Nations au Niger, Mme Zeinab Diaby, du Haut Commissariat des Nations Unies (HCDH), M. Benjamin Hounton ainsi que ceux de la Force conjointe du G5 Sahel, du Projet d’appui à la Force Conjointe et des Forces de Défense et de Sécurité nigériennes (FDS). On notait également la présence à l’évènement des députés nationaux, des autorités régionales, départementales et locales, des leaders communautaires ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers, des organisations internationales des droits humains, des ONG nationales en charge des questions féminines et de la jeunesse ainsi que des membres de la société civile.

atelier national de diagnostic G5Sahel

La protection des civils, une problématique majeure pour les Nations Unies et l’UE

 Plusieurs allocutions ont été prononcées à cette occasion dont celle de bienvenue du Représentant du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits Humains (HCDH). A l’entame de ses propos, M. Benjamin Hounton, a tenu tout d’abord et au nom de la Haut-commissaire, Michelle Bachelet, à remercier les représentants des institutions étatiques et non étatiques pour leur présence massive à cet atelier qui participe à l’atteinte des objectifs d’intégration des droits de l’Homme au cœur des réponses sécuritaires régionales. « C’est un euphémisme que d’affirmer que la recrudescence de l’insécurité avec de lourdes pertes en vies humaines dans l’espace G5 Sahel, notamment l’extrémisme violent et du terrorisme, préoccupe tous les organes du G5 Sahel et ses partenaires de la communauté internationale », a déclaré le Représentant du HCDH qui s’est réjouit du fait que depuis la conférence de Bruxelles en février 2018, les présidences successives du G5 Sahel ont inscrit dans leur feuille de route, « la problématique majeure que constitue le renforcement des relations de confiance entre les Forces de défense et de sécurité et les populations ». Il a en ce sens rappelé les recommandations de la conférence régionale de l’organisation qui s’est tenue les 20 et 21 janvier 2020 à Ouagadougou  sur cette thématique et qui  a porté, entre autres, sur l’élaboration d’une stratégie régionale de protection des civils dans l’espace G5 Sahel conformément aux directives de l’Union Africaine pour la protection des civils dans ses opérations de maintien de la paix. En effet, a poursuivi M. Hounton, le concept des opérations de la Force Conjointe prévoit la mise en œuvre de mécanismes visant à protéger les populations civiles et à assurer le respect du Droit international relatif aux droits humains, du Droit humanitaire et des refugiés par ses propres troupes. C’est pourquoi, le Représentant du HCDH s’est félicité de cette initiative régionale du Secrétariat exécutif du G5 Sahel qui a été lancée le 21 janvier 2021.

« L’initiative du Secrétariat exécutif du G5 Sahel pour l’élaboration d’une stratégie de protection des civils participe à la recherche de réponses complémentaires, harmonisées et surtout adaptées par rapport aux préoccupations sécuritaires des populations des pays du G5 Sahel. Un tel consensus permettra de créer plus de synergie, d’harmoniser les interventions et de coordonner les actions pour une meilleure protection des civils dans l’espace du G5 Sahel ». M. Benjamin Hounton, conseiller en droits humains et représentant du Haut-Commissariat aux Droits Humains (HCDH).

Pour sa part, la Représentante de la Coordinatrice Résidente du Système des  Nations Unies au Niger, Mme Zeinab Diaby, a tenu à remercier le Secrétariat exécutif du G5 Sahel pour avoir associé le Système des Nations Unies à cet important atelier diagnostic sur la protection des civils qui se tient en prélude à l’élaboration de la stratégie régionale pour la protection des civils. « Le présent atelier nous offre l’occasion de jeter un regard critique sur la protection des civils qui constitue une préoccupation majeure dans le contexte actuel du Sahel marqué par des préoccupations relatives aux allégations de violations des droits de l’homme dans le cadre des opérations militaires de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière », a indiqué Mme Diaby qui a rappelé, par la même occasion, qu’il est essentiel qu’un équilibre soit trouvé entre les actions de sécurisation des populations d’une part et l’impérieuse nécessité de respect des droits de l’homme d’autre part. « C’est à ce prix que nous pourrons construire une paix durable car il a été démontré que dans d’autres contextes, la nécessité d’adopter une approche basée sur les droits de l’homme afin de renforcer la confiance entre les Forces de défense et de Sécurité et les populations concernées », a estimé la Représentante la Coordinatrice résidente du SNU au Niger pour qui, « il est essentiel qu’une attention accrue soit accordée à la protection des civils avec un accent particulier sur la protection des femmes et des enfants dans le contexte des opérations militaires ». C’est dans cette optique, a expliqué Mme Zeinab Diaby, que les Nations Unies ont soutenu la mise en place du Cadre de Conformité qui vise à assurer la pleine prise en compte des droits de l’homme dans les opérations militaires de la Force Conjointe du G5 Sahel.

« L’obligation première de protéger les civils incombe aux autorités nationales. Cette obligation ne se limite pas, bien sûr, aux autorités mais interpelle toutes les parties prenantes à s’investir pour assurer la protection des civils à travers les trois piliers essentiels. A cet effet, le système des Nations Unies au Niger réaffirme son engagement à soutenir le travail du Secrétariat exécutif et de la Force Conjointe visant la protection des civils dans l’espace du G5 Sahel ». Mme Zeinab Diaby, Représentante de la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Niger (SNU Niger).

De son coté, la cheffe de la Délégation de l’Union européenne au Niger, Dr Denisa-Elena Ionette, s’est aussi félicitée de la tenue de cet atelier qui permettra de renforcer le partenariat entre autorités civiles et militaires mais aussi avec les représentants des communautés au profit desquelles les actions de sécurité sont menées. « L’UE est fortement engagé dans la mise en œuvre du Cadre de Conformité », a-t-elle poursuivi, soulignant qu’en plus de l’enveloppe de 17 millions d’euros déjà engagée, un autre appui financier encore plus substantielle est à l’étude dans le cadre de l’accompagnement de l’organisation communautaire européenne au profit du G5 Sahel pour la lutte contre la criminalité et le terrorisme mais aussi pour les actions de développement. En ce sens, a expliqué la cheffe de la Délégation de l’UE au Niger, la protection des civils fait partie des priorités majeures de cet engagement. « La protection des civils a pleinement toute sa pertinence dans l’engagement du G5 Sahel et la communauté internationale », a-t-elle poursuivi, rappelant par la même occasion que cela a été bien pris en compte dans le cadre de l’Alliance pour le Sahel et que la protection des civils a été érigée en priorité dans la nouvelle stratégie du G5 Sahel et ses partenaires et, notamment, avec l’Union européenne comme l’illustre l’appel au sursaut politique prise lors du Sommet de Bruxelles.  « La protection des droits des civils est une pierre angulaire de l’Etat de droit et permet de renforcer la confiance entre l’Etat et les populations », a enfin mis en exergue Dr Denisa-Elena Ionette pour qui, « c’est aussi des intérêts et des valeurs que l’UE et les Etats membres du G5 Sahel partagent ensemble dans le cadre de leur partenariat ».

Le G5 Sahel et le Niger engagés à protéger les populations civiles

Intervenant à son tour, le Représentant du Secrétariat exécutif du G5 Sahel, Mahamat Abakar, a rappelé, de prime à bord, les raisons qui ont présidé à la création de l’organisation. « Le G5 Sahel est né de la volonté des chefs d’Etat des pays membres d’apporter des réponses adaptées  aux défis sécuritaires et de développement ». Il a reconnu qu’en dépit des avancées et acquis enregistrés depuis la création du G5 Sahel, « des défis récurrents persistent et remettent en cause les efforts déployés ». Le commandant Mahamat Abakar  a cité, à titre d’exemples, les récents évènements au Niger et au Burkina avec la multiplication des attaques terroristes et le déplacement massif des populations civiles. Dans un tel contexte, a-t-il indiqué, il est important que les réflexions prennent en compte la vulnérabilité des communautés et l’impact négatif sur elles si on veut s’attaquer aux causes profondes et renforcer la résilience et la cohésion sociale des populations communes. Selon Mahamat Abakar, cette analyse constitue un maillon important de la pacification des conflits et offre des pistes de soutien à la sécurité et au développement dans l’espace du G5 Sahel. C’est pourquoi, il a estimé que le présent atelier offre « une opportunité de dégager des pistes de réflexions pour élaborer des mécanismes de protection des civils notamment les femmes et les enfants ». Pour le Représentant du Secrétariat du G5 Sahel, en effet, la stratégie régionale de protection des civils fait partie intégrante des actions du G5 Sahel. « La protection des civils a été érigée en action prioritaire dans toutes les actions et stratégies d’interventions du G5 Sahel notamment le Programme Intégré Prioritaire (PIP) », a réaffirmé le Représentant du Secrétariat exécutif du G5 Sahel pour qui,   « il est de notre responsabilité de veiller à la protection des civils dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière dans l’espace du G5 Sahel ».

En procédant à l’ouverture officielle de l’atelier, le Représentant du ministre Plan, M. Kabo Arouna, a, au nom des plus hautes autorités nigériennes et notamment le Comité national de coordination des actions du G5 Sahel, souhaité la chaleureuse bienvenue aux participants. « le Niger se réjouit d’abriter un tel atelier dont l’objectif s’inscrit dans le cadre du processus d’élaboration d’une stratégie régionale de protection des civils dans l’espace du G5 Sahel », a –t-il indiqué, rappelant par la même occasion que, « la protection des civils est une grande préoccupation qui a été élevée au rang des priorités dans plusieurs documents stratégiques du G5 Sahel notamment, les feuilles de route des présidences successives du G5 Sahel ainsi que le Cadre d’Actions Prioritaires Intégrées (CAPI) adopté à Nouakchott le 20 février 2020 par le Conseil des ministres du G5 Sahel ». D’où toute l’importance et la pertinence de cet atelier qui se veut un cadre d’échanges dont les conclusions permettront l’élaboration d’une stratégie régionale pour la protection des civils dans le cadre des opérations de la Force Conjointe et qui est organisé par le Secrétariat exécutif du G5 Sahel avec la collaboration de la Force Conjointe et avec l’appui du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits Humains (HCDH), a indiqué M. Kabo Arouna. C’est pourquoi, il a tenu à remercier le HCDH pour son soutien à travers le Projet cadre de Conformité ainsi que les partenaires financiers, notamment l’UE, dont le soutien a permis la tenue du présent atelier.

Selon le Représentant du ministre du Plan, « le G5 Sahel, sous le leadership du Secrétaire exécutif, a enregistré d’importants progrès même si des défis restent à relever dans les domaines du développement et de la sécurité ». Il s’agit, a cité M. Arouna, du renforcement de protection des civils dans le contexte des opérations de lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière organisée et le trafic des êtres humains. C’est, a-t-il poursuivi, dans la perspective de relever ces défis majeures dans l’espace G5 sahel, que le Secrétariat exécutif a engagé d’importantes mesures au nombre desquelles, l’élaboration d’une stratégie régionale pour la protection des civils dans le cadre de laquelle se tient l’atelier de diagnostic de Niamey. « Le diagnostic de la protection des civils implique l’évaluation minutieuse et objective des mécanismes existantes, l’identification et objective des mécanismes existants et la formulation de recommandations pour une amélioration de l’efficacité des interventions », a poursuivi le Représentant du ministre du Plan, qui a rappelé que les conclusions et recommandations des travaux serviront de base documentaire au processus d’élaboration de la stratégie régionale pour la protection des civils dans le cadre des opérations militaires de la Force Conjointe du G5 sahel. « Le Niger tient à vous rassurer de son soutien dans le cadre de l’élaboration de ce référentiel. Le processus qui prend forme avec la série d’ateliers diagnostics en cours dont l’objectif est de mener une large consultation à l’effet d’identifier et de renforcer les mécanismes de protection commande la pleine implication de toutes les parties prenantes », a souligné Kabo Arouna qui a saisit l’occasion pour saluer la présence effective des autorités gouvernementales, des agences des Nations unies ainsi que les représentants des organisations de la société civile de la zone d’opération du Fuseau centre de la Force Conjointe, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), la Plateforme des femmes du G5 sahel, le Réseau des Conseils nationaux de Jeunesse du G5 Sahel, la Force Conjointe du G5 Sahel et les forces de défense et de sécurité nigériennes.

Renforcement des capacités, consultations et recommandations

Après la cérémonie officielle d’ouverture, les travaux de l’atelier sont entrés dans le vif du sujet conformément à l’ordre du jour établi. A l’agenda des quatre jours que durera l’atelier, des présentations par des experts des exposés sur les droits, humains, le droit international humanitaire et à la protection des civils ; les organes du G5 Sahel notamment le Secrétariat exécutif et la Force Conjointe. Il sera aussi question au cours de l’atelier de l’état des lieux de la situation sécuritaire au Niger ; l’analyse des causes et conséquences des conflits et du terrorisme ainsi qu’une cartographie des acteurs. Dans le même cadre, des échanges et des consultations seront menés  sur la contribution des FDS et de la FC G5S dans la protection des civils (PoC) au Niger, la présentation et l’évaluation des outils et mécanismes de protection ainsi que les responsabilités et défis des leaders communautaires et religieux en matière de protection des civils, les rôles des associations féminines, de la société civile et de la CNDH pour la protection des droits des civils au Niger.

Des recommandations seront adoptées à l’issue de cet atelier national comme c’est le cas pour les autres pays membres et un atelier régional de restitution est prévu par la suite à Bamako au Mali afin de poser les jalons de la stratégie régionale de protection des civils. 

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Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)

 



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