Attaque de Diffa : 4 soldats tués et d’importantes pertes infligées aux assaillants (Bilan provisoire)
Au moins deux (2) gendarmes et deux (2) policiers ont trouvé la mort vendredi après-midi dans l’attaque des présumés membres de Boko Haram à Diffa, dans l’extrême sud-est du pays. L’attaque qui a fait également des blessés civils et militaires a été vaillamment repoussée par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi. Une importante quantité d’armes et de munitions ainsi que des véhicules ont été récupérés ou détruits grâce à l’appui de l’aviation.
C’est aux environs de 17h00 que les assaillants présumés membres de l’ISWAP, une faction dissidente de Boko Haram affiliée à l’Etat islamique, ont lancé leur assaut en parvenant à s’infiltrer au niveau de certains quartiers de la ville. Les premiers coups de feu ont provoqué la psychose au sein de la population et la riposte des FDS a été énergique, ce qui a obligé les assaillants, qui sont venus à bord d’une quinzaine de véhicules et quelques motos, à battre en retraite après des échanges nourris de tirs avec les forces nigériennes.
La poursuite a été aussitôt engagée par les militaires nigériens qui ont réussi à infliger de lourdes pertes aux assaillants. Le Bilan provisoire communiqué par les sources sécuritaires fait état de deux (02) gendarmes et (02) policiers tués ainsi que deux (02) autres gendarmes et un (01) policier blessés. Des victimes civiles qui ont reçu des balles perdues ont également été enregistrées.
Côté assaillant, après ratissage, le bilan fait état de trois (3) corps retrouvés, 02 véhicules Toyota et 1 Hilux récupérés ainsi qu’une arme lourde 14.5mm, une 12.7mm, un RPG 7, 2 Ak47, un mortier de 60 mm, 4 chargeurs AK47, une charge RPG7 et 2 drapeaux.
Aussi, sept (07) véhicules ont été détruits par l'aviation dont une montée de 14.5mm et deux de mitrailleuse 12.7mm. Des téléphones, ordinateurs, des comprimés de stupéfiants, ainsi qu’une importante quantité de munitions ont été également retrouvés au cours de l’opération de ratissage qui se poursuit.
Au lendemain de cette surprenante attaque, la situation est relativement revenue au calme dans la ville malgré la présence d’un imposant dispositif sécuritaire. Les FDS quadrillent certaines zones sensibles de la capitale régionale même si c’’est toujours la stupeur au sein de la population. A juste titre, beaucoup s’interrogent sur la facilité avec laquelle les assaillants de Boko Haram ont pu s’infiltrer jusqu’aux abords de la ville avec autant de véhicules. Selon plusieurs sources sur place, n’eut été la prompte réaction des FDS, le pire aurait été frôlé. Les forces présentes sur le terrain sont toujours en alerte maximale en raison de la crainte d’autres infiltrations ou tentative de coup d’éclats d’autant qu’il y a quelques jours à peine, les assaillants ont tenté une incursion de grande envergure au niveau de Bosso, toujours dans la même région, avant d’être là aussi vaillamment repoussés par les FDS qui ont neutralisé plus d’une trentaine de terroristes.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Comment peut on expliquer l'entrée dans la ville de Diffa, d'une quinzaine de véhicules de l'ennemi ?
A croire que il n'existe pas de système de renseignements !, et qu'il faut toujours attendre une attaque pour réagir.
L'attitude du commandement est incompréhensible.
Merci et bon courage.
Toutes nos condoléances aux familles des victimes.
tres bizare.
les populations doivent etre les premiers agents de renseignements de l etat.
qu'Allah protège le Niger.
Paix aux âmes des disparus FDS et prompt rétablissement aux blessés.
C'est à l'Armée de jouer son rôle. Il faut plutôt s'interroger sur sa stratégie toujours décriée qui la confine à la défensive: en dehors des renseignements nécessaires dans un contexte de terrorisme, l'armée nigérienne n'a t'elle pas de postes avancés proches de la frontière? Il ne faut plus se perdre en conjecture, l'armée nigérienne n'est pas professionnelle.