mardi 6 juin 2023

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Au Niger, un 8 mars sous le signe de l’optimisme pour les femmes rurales

femme rurale

Devant s’activer entre la crise sanitaire liée à la Covid-19 et l’insécurité touchant une partie du pays, les femmes rurales nigériennes sont sans doute parmi les premières victimes de cette situation. Pourtant, malgré ces deux crises qui viennent empirer la situation de précarité de ces femmes, elles ne baissent pas les bras pour autant.

 

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À l’occasion de ce 8 mars marquant la Journée internationale des droits de la femme, il convient de faire un état des lieux sur la situation des femmes nigériennes vivant dans les communautés rurales et dont l’on parle peu.

Si le terrorisme et la Covid-19 font généralement l’actualité du Niger, ces femmes, victimes collatérales de cette situation, méritent une attention particulière, surtout en cette journée qui leur est dédiée.

Effectivement, ces femmes font également face à un autre problème majeur lié à leur domaine d’activité : l’agriculture. En effet, les insectes, à l’origine de certaines maladies comme le paludisme, ont ravagé les récoltes au cours des deux dernières années. Rajoutons à cela que le climat n’est pas souvent clément avec elle. Car, le mercure peut dépasser les 40 degrés pendant la saison chaude et les pluies peuvent être violentes et torrentielles pendant la saison humide détruisant également leurs habitations.

Conscients de la nécessité de venir en aide à ces femmes, ONU Femmes, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont mis en place un programme conjoint visant à leur donner les outils et les compétences dont elles ont besoin pour pouvoir mieux répondre à leur besoin. Le programme nommé "Accélérer les progrès vers l'autonomisation économique des femmes rurales" a donc vu le jour.

Comme nous pouvons le lire sur le site du Groupe des Nations-Unies pour le Développement Durable (GNUDD), dites "multifonctionnelles", c'est-à-dire des moteurs à gaz pouvant être connectés à différents équipements et utilisés entre autres comme pompes, moulins à grains, décortiqueuses ou encore générateurs. Le nombre de bornes-fontaines a en outre été augmenté de manière à permettre l’approvisionnement de la collectivité en eau. Des dizaines de charrettes et de poulies ont été installées au niveau des puits communautaires et des ânes ainsi que des charrues ont également été mis à leur disposition. « Le programme a permis de mettre à disposition plusieurs outils, dont des plateformes disposition. »

Au final, ce sont plus de 17 000 femmes qui ont pu bénéficier de ce programme dont plus de 4.600 ont pu y acquérir des compétences en management et de responsabilités de direction. Aussi, une partie des bénéfices émanant de ces plateformes sert à entretenir celles-ci ou alimenter la caisse d'épargne collective du réseau de femmes.

Enfin, le message de ces femmes, souvent oubliées, semble on ne peut plus clair : « Nous nous sentons plus autonomes. Nous n'avons pas peur d'exprimer notre opinion devant les hommes », comme l’affirme l’une d’entre elles.

Omar Sylla

 

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