ASECNA : notre compatriote Mohamed Moussa réélu pour un second mandat
Le nigérien Mohamed Moussa a été réélu Directeur général de l’ASECNA le lundi 14 septembre à Dakar au Sénégal. En poste depuis le 3 janvier 2017, quelques mois après sa première élection, il va rester aux commandes de l’Agence jusqu’au 1er janvier 2024.
Le transfert de Niamey où elle devrait initialement se tenir, à Dakar où siège l’organisation, de la réunion extraordinaire du Comité des ministres de l’ASECNA, n’a eu aucun impact comme l’ont avancé certains. A l’issue de la réunion statutaire qui s’est tenue à l’hôtel King Fahd de Dakar, notre compatriote Mohamed Moussa a été brillamment réélu aux commandes de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Après le retrait de la candidature tchadienne portée par Mahamat Awaré, Mohamed Moussa était face à trois (3) autres candidats : le Centrafricain Théodore Jousso, le Mauritanien Hassen Ould Ely et le Camerounais Zoa Etoundi. Les débats ont certes assez houleux et la réunion pleine de rebondissements mais au final, Mohamed Moussa a été reconduit à la direction générale de l’ASECNA pour un nouveau mandat de quatre (4) ans à partir du 1erjanvier 2021. Elu pour la première fois par le Comité des ministres de l’ASECNA lors de sa 60ème réunion tenue le 11 novembre 2016 à Bamako, au Mali, et a été installé dans ses fonctions le 03 janvier 2017.
Avant Mohamed Moussa, un autre nigérien avait déjà occupé ce poste tant convoité. Il s’agit d’Ousmane Oubandawaki, l'ancien Directeur général de l'ASECNA de Janvier 1999 à Décembre 2004.
Défis stratégiques
En plus de son bilan qui plaide beaucoup pour lui, Mohamed Moussa a aussi bénéficié d’un soutien diplomatique sans faille soutenu par les autorités nigériennes ainsi que de l’appui de plusieurs pays dont le Sénégal.
Economiste et Ingénieur de la Navigation Aérienne de classe exceptionnelle, formé en France et au Niger, Mohamed Moussa est un pur produit de la maison ASECNA où il a fait pour l’essentiel toute sa carrière. Il a entres autres occupé les postes de chef de service des projets de l’ASECNA, chef du Département de la maintenance, Directeur de l’Ecole Régionale de la Navigation Aérienne et du Management (ERNAM), Représentant de l’ASECNA en Mauritanie puis aux Comores et Directeur des ressources humaines de l’Agence.
Le DG de l’ASECNA a aussi occupé plusieurs hautes fonctions politiques et administratives au Niger. Il a occupé les fonctions de ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, du Commerce et aussi des Transports et du Tourisme. Avant son élection au poste de Directeur général de l’ASECNA, il était le conseiller du Premier ministre du Niger et Responsable de la Cellule d’Appui aux Partenariats Publics-Privés (CA/PPP).
S’il jouit d’une bonne réputation ainsi qu’un bilan satisfaisant, son nouveau mandat intervient dans un contexte assez morose pour l’Agence. La pandémie du Covid-19 a, en effet, fait chuter les activités ainsi que le chiffre d’affaires de l’Agence, à la suite de la suspension du trafic aérien pendant plusieurs mois. Son plus grand défi sera de relancer les activités de l’ASECNA avec des moins financiers en baisse pour la mise en œuvre de plusieurs projets stratégiques destinées à permettre à l’Agence de relever tous les défis inhérents au contexte international actuel dans lequel évolue le secteur du transport aérien.
L'ASECNA est un établissement public à caractère international créé en 1959 à Saint Louis au Sénégal. Elle a comme mission essentielle la gestion de l'espace aérien et la fourniture de services aéroportuaires au sein d'un espace couvrant une superficie de 16 millions de Km² soit 1,5 fois l'Europe et qui compte une cinquantaine d'aéroports internationaux. L'Agence intervient également dans le développement des capacités dans les secteurs du management des aéroports, des études et réalisation d'infrastructures aéronautiques, de la maintenance des équipements aéronautiques, et de formation aux métiers de l'aviation civile. L’Agence supervise également 27 aéroports internationaux et 76 aéroports nationaux et régionaux situés sur le territoire de ses 18 pays membres, parmi lesquels la France. Elle compte plus de 6000 employés répartis entre son siège de Dakar, ses différentes représentations dans les pays membres ainsi que ses trois écoles de formation.
Ikali (actuniger.com)
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ARRÊTÉ PAR LA JUNTE : BOUBACAR KEITA, FILS D’IBK, ÉCRIT À ASSIMI GOITA POUR SE PLAINDRE DE SES CONDITIONS DE DÉTENTION.
IL EST MOINS CONNU QUE KARIM KEITA. BOUBACAR KEITA EST AUSSI FILS DE L’ANCIEN PRÉSIDENT MALIEN IBRAHIM BOUBACAR KEITA.
Il interpelle le Colonel Assimi Goita sur ses conditions de détention depuis le renversement de son père Ibrahim Boubacar Keita. En effet, ce fils d’IBK a été maintenu en résidence surveillée avec son père dans la résidence de Sébenicoro et depuis l’évacuation de l’ancien président vers Abu-Dhabi, il dit être seul dans la grande résidence familiale. Et aucune visite ne lui est autorisée, de même qu’il ne peut pas sortir.
Dans sa lettre, Boubacar Keita souligne qu’il n’a pas accès à ses téléphones et même il y a des parties de la maison auxquelles il ne peut pas avoir accès.
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"Je tiens à vous rappeler que depuis la confiscation desdits téléphones, je n’ai pas pu avoir des nouvelles de ma femme, de mes enfants et de la famille en général, que de manière orale, sporadique et seulement à travers un intermédiaire”, a écrit Boubacar Keita dans sa lettre.
Ce fils d’IBK déplore des conditions d’une mise en résidence surveillée durcies et qui ressemblent même à celles d’une détention. Le durcissement de ses conditions de détention serait lié à des “raisons de sécurité”. Mais cela ne semble pas satisfaire à Boubacar Keita qui demande, “comme tout prisonnier”, d’avoir le droit de recevoir des visites des membres de sa famille. Il souhaite par ailleurs des précisions sur son statut à savoir s’il est en détention ou en résidence surveillée.
Dans sa lettre, Boubaca Keita interpelle par ailleurs le colonel Assimi Goita sur les sorts « encore plus alarmants » de l’ancien Premier ministre, Dr. Boubou Cissé et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné.