samedi 3 juin 2023

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TGI/HC de Niamey : le magistrat Mamane Sayabou Issa, un spécialiste des affaires économiques et financières à la tête du parquet

Mamane Sayabou Issa

Le magistrat Mamane Sayabou Issa a été nommé, jeudi 4 juin par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, en remplacement de Samna Chaibou Boubé, mis en position de disponibilité. Formé à Dakar au Sénégal, le nouveau procureur connait bien la maison pour avoir déjà officié à plusieurs postes comme celui de procureur adjoint et de doyen des juges d’instruction. Sur sa table, les dossiers ne manquent pas, en particulier ceux qui défraient actuellement la chronique notamment l’affaire de l’audit du ministère de la Défense nationale. Une entrée en matière et un défi de taille pour le spécialiste des crimes économique et financière.

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Le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey (TGI/HC) de Niamey a depuis le jeudi 4 juin, un nouveau procureur de la République. Il s’agit du magistrat Mamane Sayabou Issa, qui était jusqu’à cette nomination et depuis quelques mois, le Doyen des juges d'instructions du même tribunal ainsi que celui des  deux pôles spécialisés du Niger à savoir le pôle antiterroriste et crime organisé et le pôle économique et financier, cumulativement avec ses fonctions de  juge d'instruction du Tribunal militaire. Intégré dans le corps de la magistrature le 1er janvier 2002 après une maitrise en droit privé à l’Université Abdou Moumouni de Niamey en 1998 et une formation au Centre de Formation Judiciaire (CFJ) de Dakar au Sénégal en 2001, le nouveau procureur du TGI/HC de Niamey, a fait ses premières armées dans le corps de la magistrature comme juge des affaires civiles, commerciales et coutumières, puis substitut du procureur à Niamey. Il a ensuite assumé les fonctions de  président du Tribunal d'Instance de Matamèye, dans la région de Zinder, puis vice président du Tribunal de grande instance de Tillaberi et par la suite de Diffa. En juillet 2012, il a été nommé président du Tribunal de grande instance de Birni N'konni (Tahoua) avant d'être rappelé, en juillet 2015, à Niamey.

Un spécialiste des affaires économiques et financières

Le successeur de Samna Chaibou Boubé retrouve donc le parquet puisqu’il a été, de 2015 à 2020, procureur de la République adjoint près le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey, cumulativement avec ses fonctions, de procureur adjoint des Pôles judiciaires spécialisés en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée et du pôle économique et financier. C’est dire qu’il connait bien « la maison » et surtout, il a déjà une parfaite connaissance des dossiers chauds de l’heure notamment ceux en matière économique et financière où il est d’ailleurs très attendu.

L’une des affaires qui défraie actuellement la chronique et qui constituera sans aucun doute, une sorte de « mise à l’épreuve » pour le nouveau procureur, c’est l’affaire de l’audit du ministère de la Défense nationale. Après plusieurs semaines de procédures et de polémiques, le dossier ou disons, les dossiers, ont atterrit au niveau du parquet du TGI/HC. Depuis que le parquet a confirmé, le 7 avril dernier dans un dernier, la transmission de 177 dossiers par les services du gouvernement. La balle est désormais dans le camp de la justice dans cette affaire qui a révélé de graves manquements dans la gestion des fonds alloués à la sécurité. Plusieurs cadres du ministère de la Défense nationale ainsi que des hommes d’affaires proches du pouvoir sont cités dans cette affaire qui continue d’alimenter les débats dans le pays.

Ce n’est pas le seul dossier sur lequel est attendu le procureur en matière d’assainissement et de crimes économiques puisque d’autres affaires sont depuis des années en instance à l’image de l’affaire de la gestion à la CAIMA ou celle des biens restitués à l’état de la CNPC/SORAZ. Il ne s’agit-là que des affaires les plus en vue et qui attendent un vrai traitement judiciaire en attendant la suite des dossiers en cours et qui font suite aux audits lancés dans plusieurs institutions de la République. L’expertise acquise par le nouveau procureur au niveau du pôle économique et financier va sans doute permettre au parquet d’accélérer les procédures et surtout de faire rentrer l’Etat dans ses droits tout en punissant les coupables des forfaitures commises et qui ne font désormais aucun doute même si, en l’état actuel des choses, la présomption d’innocence est de mise.

Ikali (actuniger.com)

 

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Commentaires  

+4 #1 Nigerien 08-06-2020 18:12
Tout comme ses predecesseurs, ils sont tous des grands specialistes dans leur domaine formes aux frais du contribuable nigerien et qui finissent par vendre leur ame, leur honneur, leur dignite au diable qui n'est autre que le regime corrompu et malfaisant actuel.

Sinon bon vent a lui et qu'iln'oublit pas qu'il ne doit sa carriere qu'au seul peuple nigerien et non a un quelconque clan politico-mafieux.
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+3 #2 TOTO A DIT 09-06-2020 00:34
Connaisseur ou habitué du Droit ou de son jargon .... lui ou ses prédécesseurs ou ceux ou celes qui a ou avaient occupé ...ou occuperont ce poste ...de Procureur de la République.. personne ne doute ou nie...

Fin limier ou spécialiste des arcanes juridiques ne se révèlent pas le questionnement... c'est que les Nigériens et /ou toute personne éprise de justice veulent.. c'est de voir des actions et sanctions réelles pour tous ces Voleurs Escrocs d'Etat tapis et protégés .... Des en haut de en haut de la pyramide mis derrière les barreaux ...rendre gorge..
.des remboursements comme suggérés ne rendent pas justice a ces soldats qui ont été sacrifiés par la cupidité d'aucuns ..
. Rembourser l'argent volé par ces chenapans d'escrocs ne va pas redonner la vie à ces soldats tombés au front.

C'est que TOTO A DIT veut dire ...Les actes posés valent bien mieux que les mots élogieux...comme le dit une sagesse .... Le peuple ne peut se contenter ni de discours ni de promesses, il réclame des actes visibles et perceptibles accompagnés de sanctions dissuasives ...... c'est ça la donne espérée et attendue.
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+1 #3 TOTO A DIT 09-06-2020 00:53
8) 8) Et pour rappel ....quand TOTO A DIT parmi autant de SCANDALES-GATE à vous donner le vertigo..... UN SEUL Et aller à la ligne est un choix...

Voilà une affaire qui devrait embarrasser en haut lieu, et singulièrement au sommet de la hiérarchie militaire nigérienne. Un audit du ministère de la Défense du Niger, vient de mettre à jour, un manque à gagner de plus de 110 millions d’euros pour l’Etat, via « des surfacturations, contrats fictifs, mise en concurrence déloyale, etc. ». Une enquête serait, en ce moment, en cours par la Police judiciaire. Le rapport d’audit précise qu’il ne s’est pas intéressé à la chaîne administrative qui a abouti à la validation des contrats, mais plutôt aux fournisseurs de matériel militaire, parmi lesquels deux Crésus nigériens, qui ont été épinglés. Il s’agit de Aboubacar Charfo et Hima Aboubacar alias Petit Boubé. A lui seul, Petit Boubé aurait concentré près de 40% des surfacturations dénoncées par les enquêteurs. En attendant que la Justice fasse la lumière sur cette ténébreuse affaire, il faut regretter qu’un secteur aussi crucial et stratégique que celui de la Défense,
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0 #4 TOTO A DIT 09-06-2020 01:02
Suite 1
....voit, une fois de plus, son image ternie par des accusations de mauvaise gestion financière.
Et même si, pour le cas présent, l’audit pointe du doigt ces deux hommes d’affaires nigériens, on peut se douter qu’ils aient bénéficié de complicités internes au sein de l’Armée. C’est connu, dans ce genre de deal, on ne saurait « manger » tout seul. Mais ce qui choque davantage, c’est que le scandale éclate au moment où des soldats constamment envoyés au front pour mener le combat contre la vermine terroriste, crient sans cesse au manque de moyens pour mener à bien leurs missions. Il est inadmissible et même inhumain de voir des FDS (Forces de défense et de sécurité) parfois offerts en chair à canon et, pour ainsi dire, sacrifiés sur l’autel de la gloutonnerie de personnages véreux dont on pourrait, à la limite, penser qu’ils ne craignent pas Dieu.

Pour ce qui est des deux mis en cause, s’ils ont pu largement profiter, au-delà du licite, de leurs connexions avec l’Armée nigérienne, le politique y aura sans doute contribué.
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0 #5 TOTO A DIT 09-06-2020 01:05
Suite 2
La transparence en matière de gestion doit être une exigence absolue à tous les niveaux

Il est notoire que la collusion entre les mondes économique et politique, débouche, bien souvent, sur des relations incestueuses auxquelles la Défense se voit tout aussi parfois exposée. Du reste, on sait que Petit Boubé s’est posé en supplétif de l’Etat pour certains contrats, en avançant parfois de l’argent, avant de se faire rembourser par le Trésor public nigérien. Qui plus est, il aurait hébergé plusieurs chefs d’Etat dans ses luxueuses villas à Niamey.

Quant à Aboubacar Charfo, commerçant de son état, il est originaire de la région de Tahoua qui se trouve être la ville natale du président Mahamadou Issoufou.

A-t-il exploité à fond cette proximité « parentale » au point de multiplier, ces dernières années, les contrats dans le secteur de la Défense ?

En tous les cas, dans leurs postures respectives, de super man, il n’est pas exclu qu’ils se soient sentis pousser des ailes. Le domaine de la Défense qui relève hautement de la souveraineté nationale,
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+1 #6 TOTO A DIT 09-06-2020 01:10
Suite 3
Peut-il se permettre d’appeler à la rescousse des hommes d’affaires pour financer ses actions ?

On a envie de répondre par la négative en ajoutant ceci : la guerre est une affaire trop sérieuse pour être confiée à des opérateurs économiques.
Dans le présent cas nigérien, l’on se serait engagé à rembourser le trop-perçu. Il est bien trop facile de plaider pour le règlement à l’amiable !

La Justice doit élucider au plus vite cette affaire. Autrement, ce serait encourager la mal gouvernance. Cela dit, si les scandales de détournements de fonds publics continuent d’éclabousser bien des armées africaines du Sahel confrontées au terrorisme, c’est parce que tout ce qui entoure leur gestion, notamment sur le plan financier, est frappé du sceau de l’opacité. Et dans ce flou savamment entretenu, les magouilles et autres pratiques scabreuses ne sont jamais loin. Tant que nos Etats vivaient tranquillement, loin des affres des guerres inter-Etats, les écarts de gestion pouvaient être plus ou moins camouflés et gérés en interne au sein des armées.
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+2 #7 TOTO A DIT 09-06-2020 01:18
Suite 4 et fin
Aujourd’hui, les temps ont changé avec l’apparition d’un terrorisme dit de troisième génération. Et face à cette nouvelle donne, trop de vies sont en jeu. Dans un tel contexte, les scandales répétés autour des achats d’armes, de munitions et autres matériels, ne peuvent que davantage être très mal perçus par les opinions nationales. C’est pourquoi le tir doit être rectifié ; la transparence en matière de gestion doit être une exigence absolue à tous les niveaux. Il le faut absolument. D’autant qu’après tout, c’est l’argent du contribuable qui finance, en grande partie, nos armées nationales....

VOILÀ ...... un dossier parmi tant d'autres de patates chaudes dans les mains ce nouveau Procureur de la République auxquelles les Nigériens l'observent avant de le juger ..... C'est à toi ...Mamane Sayabou Issa de voir si tu veux rentrer dans L'HISTOIRE par la grande porte ou la petite fenêtre pour la postérité ...
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+2 #8 Djoulde 09-06-2020 07:56
Un regime qui tolere le trafic de drogue parmi ses acteurs est une abomination pour son peuple. Les vols, les pillages ne sont rien compares au trafic de drogue pratique et tolere par des hommes et des femmes qui ont jure sur l'honneur de servir le peuple a tous niveaux .
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