NITA Fond Site Web 675 x 240

corruption main 

La corruption gagne du terrain au Niger. C’est ce qui ressort de la dernière édition annuelle de l’Indice de perception de la corruption (IPC 2019) qui a été publié le jeudi 23 janvier par Transparency International. Sur 180 pays classés dans cette 25e édition du prestigieux rapport, notre pays se classe à la 120e place, soit le 59e pays le plus corrompu au monde, au même rang que la Moldavie et le Pakistan. Avec une notre de 32 sur 100, le Niger perd deux points par rapport à l’édition 2018 où avec 32 points, il s’est classé à la 106e place des pays les moins corrompus.

Zeyna commission0

Avec les scandales en série dénoncés par les médias et confirmés, pour certains cas, par la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et Infractions Assimilées (HALCIA), cette place peu honorifique qui confirme la régression du Niger en matière de lutte  contre la corruption, est loin d’être une surprise. D’autant qu’aucune suite judiciaire n’est donnée, pour l’essentiel des cas, à la plupart des dossiers incriminant des personnalités publiques. Avec ce rang, il va sans dire que c’est le régime qui est en mal, car cela confirme la faiblesse de sa volonté affirmée de lutter contre la corruption. Il va sans dire que pour ces prochains discours, le président de la république aura du mal à recourir encore au classement de Transparency International pour prouver l’impact de la stratégie nationale actuelle de lutte contre la corruption,  qui dans les faits, n’a pas eu d’impact significatif comme en témoigne l’IPC 2019. Bien que le Niger se classe mieux que certains de ses pairs africains, les prochaines éditions de l’IPC risquent encore de ternir l’image de notre pays surtout auprès des investisseurs internationaux, ce qui va constituer un mauvais héritage que laissera le président Issoufou Mahamadou qui est bientôt en fin de ses deux mandats constitutionnels.

 Faits saillants

L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) est le principal indicateur mondial de la corruption et qui offre chaque année un aperçu du degré relatif de corruption existant dans le secteur public. L'index utilise une échelle de zéro à 100, où zéro est très corrompu et 100 est très propre. L’indice 2019 note 180 pays et territoires sur la base de 13 évaluations d’experts et enquêtes réalisées dans le monde des entreprises. L’édition 2019 révèle qu'une majorité de pays, dont le Niger, n'apportent que peu ou pas d'amélioration dans la lutte contre la corruption. Il ressort en effet de l’analyse des experts que la réduction des grosses sommes d'argent en politique et la garantie d'une prise de décision politique inclusive sont essentielles pour lutter contre la corruption. Ainsi, plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50 sur l'IPC, avec un score moyen de seulement 43. Selon le rapport, depuis 2012, seuls 22 pays ont considérablement amélioré leurs scores de l'IPC (par exemple, Grèce, Guyane, Estonie) et 21 pays ont considérablement diminué leurs scores (par exemple, Canada, Australie, Nicaragua). Les autres pays ont peu ou pas progressé dans la lutte contre la corruption ces dernières années. Cette année, une analyse plus approfondie montre comment la corruption est plus répandue dans les pays où les grosses sommes d'argent peuvent circuler librement dans les campagnes électorales et où les gouvernements n'écoutent que les voix d'individus riches ou bien connectés. Selon le rapport, les principaux pays les moins corrompus sont la Nouvelle-Zélande et le Danemark avec des scores de 87 chacun alors qu’en bas du tableau, les pays les plus corrompus sont respectivement : la Somalie, le Soudan du Sud et la Syrie avec des scores de 9, 12 et 13.

Par région, c’est l'Europe occidentale qui est la mieux notée avec un score moyen de 66. Les régions les moins bien notées sont l'Afrique subsaharienne (32) et l'Europe de l'Est et l'Asie centrale (35).

 Intégrité politique et corruption

 Cette année, le rapport a mis en évidence un aspect qui sied opportunément au contexte nigérien, surtout en cette veille d’élections générales. Le rapport a en effet analysé la relation entre la politique, l'argent et la corruption, y compris l'impact des réglementations sur le financement des campagnes et la manière dont l'argent influence le pouvoir politique et les élections. Les experts de Transparency International ont sorti une sortie de recommandations qui peuvent s’avérer utile pour notre pays, dans le cadre de la lutte contre ce fléau qui constitue un véritable handicap au développement. Ainsi, selon le rapport, il est essentiel de garder l'argent en dehors de la politique pour garantir que la prise de décisions politiques sert l'intérêt public et limite les opportunités de corruption.  L’analyse a fait ressortir que les pays qui obtiennent de bons résultats sur l'IPC ont également une application plus stricte des réglementations sur le financement des campagnes et une consultation plus large dans les décisions politiques. Inversement, les pays avec des scores d'IPC plus bas connaissent un équilibre de pouvoir inégal, où quelques individus riches contrôlent les chaînes de bourse du gouvernement et la prise de décision. Par ailleurs et selon toujours le document, les pays qui obtiennent de mauvais résultats sur l'IPC ont également une perception plus élevée parmi les gens que l'argent influence les élections.

Recommandations utiles pour le Niger

Un autre aspect intéressant pour notre pays qui ressort de cette édition, c’est celui relatif à la transparence dans le financement des campagnes électorales. Selon les données de Varieties for Democracy (V-Dem), les pays où les réglementations de financement des campagnes sont complètes et systématiquement appliquées ont un score moyen de 70 sur l'IPC. À l'inverse, les pays où ces réglementations n'existent pas ou sont mal appliquées obtiennent une moyenne de 34 et 35 respectivement, une fourchette dans laquelle se classe le Niger avec son score de 32 sur 100. Sur les 22 pays qui ont considérablement amélioré leur IPC depuis 2012, plus de 60% (14 pays) ont également renforcé leur application de la réglementation sur le financement des campagnes. La Corée du Sud et la Côte d’Ivoire en sont des exemples.

D’après le rapport de Transparency International, lorsque les décideurs n'écoutent que les individus et les groupes riches ou politiquement connectés, ils le font souvent aux dépens des citoyens qu'ils servent. Les données de V-Dem montrent que les pays ayant des processus de consultation plus larges et plus ouverts obtiennent une moyenne de 61 sur l'IPC. En revanche, là où il y a peu ou pas de consultation, le score moyen n'est que de 32. Afin de réduire la corruption et restaurer la confiance dans la politique, Transparency International recommande aux gouvernements de contrôler le financement politique pour éviter un excès d'argent et une influence politique; et de s'attaquer au traitement préférentiel pour garantir que les budgets et les services publics ne sont pas motivés par des relations personnelles ou orientés vers des intérêts particuliers. Des recommandations que notre pays ferait bien de s’en inspirer

A.Y.B (actuniger.com)



Commentaires

14
Moujia
4 années ya
La corruption voici le domaine d'excellence du r
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire
2
Zoro
4 années ya
[quote name="Moujia"]La corruption voici le domaine d'excellence du r
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire
2
Intarou
4 années ya
Malgr
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire
2
idh
4 années ya
[quote name="Moujia"]La corruption voici le domaine d'excellence du r
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire
0
Zarma
4 années ya
Dieu est grand,il jugera chacun selon ses actes
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire

Ajouter un Commentaire

Enregistrer

Zeyna commission0

 

android_actuniger2.jpg

Télécharger l'application depuis notre serveur ICI
Image
Image
Image
Image

LOWEBTV.png

 
DEPART DU DERNIER VOL DE LA FORCE FRANÇAISE CE 22-12-2023
1691 vues
 
Conférence de presse des députés et sénateurs de la CEDEAO
512 vues
 
AUDIENCE DU GOUVERNEUR DE LA BCEAO JEAN CLAUDE KASSI BROU
307 vues
 
Communiqué conjoint de la visite officielle au Burkina Faso de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, chef de l’État du Niger.
450 vues
 
Déclaration du Chef de l'État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à la suite de sa visite officielle au Burkina Faso.
339 vues
 
Prestation de serment des membres de la COLDEF et de la Cour d’état
346 vues
 
Le ministre en charge de l'emploi rencontre des bénéficiaires du PEJIP
2272 vues
 

logo-white.png

Site web d'informations générales sur l’actualité politique, économique, culturelle, sportive au Niger et dans le monde.

Tél: (+227) 89 99 99 28  / 92 55 54 12

Copyright © 2022, ActuNiger. Tous droits réservés. Designed by KM Media Group

0
Partages