Société civile : une manifestation prévue ce vendredi en soutien aux FDS et contre la présence des forces étrangères
Le Cadre d’action et de concertation de la société civile n’en démord pas sur sa volonté de manifester pour exprimer son soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et contre la présence des forces étrangères au Niger. A l’appel du collectif d’associations de la société civile, une nouvelle manifestation est prévue pour ce vendredi 17 janvier, après la prière de Juma'a (14H). Le collectif a lancé un appel à la mobilisation générale pour que, des différents quartiers de la capitale, les manifestants convergent à la Place de la Concertation où va se tenir un grand meeting.
Selon Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens et un des initiateurs de la manifestation, à travers les prières et le meeting prévu à Niamey, il s’agit tout d’abord « de soutenir les forces de défense et de sécurité qui consentent des sacrifices énormes sur le terrain, et exprimer notre solidarité à l'endroit des populations civiles victimes du conflit armé ». La manifestation vise aussi à « demander le départ des forces extérieures notamment la force Barkhane dont la présence constitue une menace sérieuse pour la souveraineté de tous les pays du Sahel », ainsi que « d’exiger l'ouverture d'une enquête indépendante sur les événements tragiques qui ont endeuillé le pays tout entier, notamment la tragédie de Sinagodar, ainsi que sur l'utilisation d'énormes fonds alloués au ministère de la défense ». Enfin, les manifestants comptent également « réclamer le respect des droits et libertés, et un changement de cap en matière de politique économique et sociale, seuls gages d'une sortie de la crise sécuritaire dans laquelle est plongé notre pays ».
Manifestation à risques
Ce n’est pas la première fois que le collectif d’associations de la société civile programme de manifester pour les mêmes raisons, avant de voir les autorités municipales l’interdire, la plupart du temps à la dernière minute. Cette fois, le collectif semble bien déterminé à braver toute interdiction pour exprimer sa colère sur la dégradation de la situation sécuritaire. De quoi s’attendre à une journée tendue et une manifestation à hauts risques d’autant qu’en plus de la loi régissant les manifestations publiques les jours ouvrables, que peuvent opposer les autorités municipales, le président Issoufou a été clair sur le fait que le régime ne laissera pas se développer les critiques contre les forces alliées au Niger dans la guerre contre le terrorisme. « Une minorité » selon le chef d’Etat, mais qui tient visiblement à se faire entendre et à montrer l’ampleur de la contestation à travers une grande mobilisation ce vendredi à Niamey, et dans d’autres villes du pays.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Va te cacher sous la jupe puante de ta mere si tu n'y vois aucun interet..
C'est le Niger qui nous appelle et qui a besoin de notre soutien et notre solidarité.