Le ministre de la Défense nationale, Kalla Moutari, était ce lundi 31 décembre à Maradi où il a assisté à la cérémonie d’hommage et à l’inhumation cinq (5) militaires tués samedi dernier à la suite d’un accrochage entre les forces militaires mixtes nigéro-nigérianes et des individus armés. Selon nos informations, il s’agit des soldats du Bataillon d’intervention du Commandement des opérations spéciales (61e BI/COS de Maradi).
Les faits se sont produits samedi à la suite d’une opération conjointe des forces de sécurité des deux pays visant à sauver des otages, non loin du village de Doumbouroum, une localité de l’Etat de Zanfara située à une vingtaine de kilomètres au sud de Chirgué, un village du département de Madarounfa dans la région de Maradi.
Cinq autres militaires nigérians ont été tués lors de l’opération conjointe qui a fait également plusieurs blessés dans les deux camps. Selon le ministre Kalla Moutari onze bandits ont été neutralisés lors de l’opération.
La frontière entre les deux pays, au niveau de la région de Maradi, notamment dans la zone de Madarounfa et Zanfara, est devenu un véritable sanctuaire pour des bandes criminelles qui sévissent des deux côtés de la frontière. La plupart du temps, ils prennent en otage des civils en exigeant des rançons pour les libérer. Des fois, ils s’attaquent aussi à des commerçants ou des villages, engendrant assez souvent des morts. En octobre dernier, le ministre de l’intérieur Bazoum Mohamed, qui avait effectué une mission dans la région, avait annoncé qu’une trentaine de criminels ont été mis hors d’état de nuire et leurs bases détruites à la suite de plusieurs opérations conjointes entre les forces militaires du Niger et du Nigeria.
Ikali (Actuniger.com)
Commentaires
Il est temps de parler de ce problème d'insécurité au niveau national. La frontière nigéro-nigériane a été ces dernières années la cible des bandits armées qui prennent en otage les personnes dans les villages frontaliers région de Maradi et l'État de Zamfara.