Huit (8) mois de prison et 50.000 FCFA d’amende, c’est la peine que le ministère public a requis contre trois (3) acteurs de la société civile, qui sont poursuivis pour organisation d’une marche non autorisée et destruction de biens. Après deux reports, le procès de Ibrahim Diori, Maikoul Zodi et Ibrahim Tanko, s’est ouvert ce lundi 1er octobre au Tribunal de grande instance hors classe de Niamey. Le début du procès a accusé un retard, en raison notamment de la non-présentation à la barre de Ibrahim Diori, détenu à la prison de Kollo, à quelques kilomètres de la capitale, qui n’a été présenté à la barre qu’après midi.
Après la phase des présentations, celle des questions-réponses du juge et des plaidoiries, le parquet a requis huit (8) mois de prison et 50.000 FCFA d’amende contre les membres du « Collectif Tournons La Page Niger », qui ont déjà passé six (6) mois en détention. Leurs avocats ont tout simplement demandé la relaxe de leurs clients, mettant en avant le fait qu’ils n’ont même pas été pris sur les lieux de la manifestation. D’ailleurs, une des parties plaignante, Total Niger, a finalement retiré, la semaine dernière, sa plainte alors qu’elle était partie civile au procès.
Le délibéré a été fixé par le juge au vendredi 5 octobre prochain. Les organisations nationales et internationales de la société civile, qui se sont fortement mobilisées pour le procès, espèrent la libération de leurs militants. Par le passé, la justice a prononcé des peines moins lourdes contre d’autres acteurs de la société civile poursuivis pour les mêmes faits. Pour rappel, les 3 activistes ont été arrêtés et placés en détention depuis le 15 avril dernier. Ils sont membre de la coalition des associations de la société civile qui manifestent depuis presque un an, contre certaines mesures fiscales adoptées par le gouvernement, la mauvaise gouvernance du régime d’Issoufou Mahamadou et la présence de plusieurs bases militaires étrangères, notamment occidentales, au Niger.
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
Ces acteurs n'ont nullement besoin de bénéficier d'une quelconque "faveur" qui découlerait de l'alibi de l'apaisement. Ils ont déjà été privés des siens et de leurs familles pendant au moins 6 mois pr des motifs que tout le monde connait. si les autorités se soucient d'un quelconque apaisement, il y a longtemps qu'elles les auraient présenté devant un juge. Mais la formule du régime consiste à garder les citoyens en détention pendant au moins 6 ou 8 mois avant de penser à les juger, comme ça ils sont sûrs qu'ils ont déjà fait la prison, puisque l'intention est d'utiliser les moyens de l’État pr faire mal à ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils ont un peuple "conquis", un butin de guerre, le peuple demeure un sujet dont dispose de sa liberté comme on veut.