Notre confrère Ali Soumana, fondateur du journal, "le courrier" passera sa première nuit en prison ce soir. En effet, Ali Soumana a été auditionné cet après midi par un juge d’instruction qui vient de le placer sous mandat de dépôt après quatre jours de garde à vue à la police judiciaire.
Interpelé depuis le jeudi 29 juin 2017 dans les locaux de la police judiciaire, le fondateur du journal le "Courrier", Ali Soumana risque une peine d’emprisonnement. C’est en tout cas ce qui se dessine, avec l’annonce faite par une source proche de son avocat, d’un nouveau chef d’accusation qui serait retenu contre Ali Soumana. Il est donc poursuivi pour soustraction frauduleux de document dans une procédure… plutôt que de violation de secret d’instruction.
Pour rappel, notre confrère a été interpellé suite à la révélation dans sa dernière parution n°471 du jeudi 29 juin, d’une procédure d’arrestation du patron d’Africard Dany Chaccour et de l’arbitre unique Boubacar Dicko dans le contentieux qui oppose Africard a l’Etat du Niger. A l’appui de son information, le journal a publié à sa « une » la copie d’un réquisitoire introductif daté du 27 mars 2017 et dans lequel, le procureur ordonnait la délivrance d’un mandat d’arrêt contre ces personnes citées ci haut.
Dans la recherche des principales sources d’informations du journal le courrier, des éléments de la police ont effectués des perquisitions en début de journée du samedi 1er juillet 2017, d’abord au domicile de Ali Soumana et ensuite au siège de son journal, rapporte une source.
Ali Soumana rejoint donc le journaliste Baba Alpha de la radio et télévision Bonferey qui garde déjà prison depuis quelques mois.
Hamza Mounkaila pour Actuniger.com
Commentaires
Triste, Oui, de ce qui se passe avec les journalistes en Afrique. Mais quand vous, vous lisez ce qui se passe ailleurs au moindre détail ( wikilinks, etc...), qui de ces journalistes fut inquiété pour avoir fait son travail? Personne. Si cela est vrai, qu'on se corrige. Et si ce qu'il affirme n'a point de preuve, que la loi s'applique...
"déjà qu'on avait du mal à situer les intérêts ou plutôt le camp choisi par le journal entre le Niger et Africard". Sic! le travail du journaliste n'est-il pas d'informer et de la vraie information?
C'est ca le Niger!
J'ai du mal a comprendre ceux qui pense que le journaliste ne doit pas dire la verite et toute la verite si cela n'est pas autorise par l'executif, le legislatif ou le judiciare. Par comment la presse qui est le quatrieme pouvoir peu jouer plainement son role de controle des 3 premiers pouvoirs si elle doit y dependre?
Ce n'est ni les opposants politiques, ni les journalistes qui critiquent la mal gouvernance et encore moins les compatriotes qui utilisent les reseaux sociaux pour faire usage de leur droit constitutionnel qui doivent peupler nos prisons.
Les locataires de ces lieux doivent etre les terrorristes, les mafieux, les detourneurs de deniers publiques, ceux qui servent mal le Niger, et ceux qui bafouent nos lois et reglements a cause de leur position politique.
Ni Loumana, ni Gouri! Nigerien tout simplement!
Nous devons recuperer notre pays de la main de ceux (les politiciens de tous bords) qui l'ont pris en otage! Et cela par tout les moyens necessaires avant qu'il ne soit tard!
Vive le Niger! Qu'Allah le protege et trahi tous ceux qui sont entrain de le trahir!