Niger–FAO : plus de 1,5 milliard FCFA pour renforcer l’agriculture à Dosso et Tillabéri

Le Niger renforce son partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour soutenir durablement le monde rural. Dans la soirée du samedi 13 décembre 2025, le Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, Mahaman Ali Lamine Zeine, a procédé à la signature d’un accord de financement d’un montant de 1 535 077 500 FCFA, soit environ 2,75 millions de dollars américains, au profit d’un nouveau projet agricole ciblant les régions de Dosso et de Tillabéri.
L’accord a été signé au cabinet du Premier ministre avec la FAO, représentée par son représentant résident au Niger, Al Hassan Cissé. D’une durée de trois ans, le projet sera mis en œuvre au bénéfice de la Fédération Mooriben, une organisation paysanne de référence, engagée depuis plusieurs années dans l’accompagnement des producteurs nigériens.
Prenant la parole à cette occasion, Mahaman Ali Lamine Zeine a salué « l’excellente coopération » entre le Niger et la FAO, ainsi qu’avec l’ensemble du système des Nations unies. Il a souligné que les fonds mobilisés iront « directement aux paysans nigériens » des zones d’intervention du projet, dans un contexte où l’agriculture demeure un pilier central de l’économie nationale, représentant près de 40 % du produit intérieur brut.
Le Premier ministre a également exprimé le souhait de voir cette initiative s’étendre à d’autres régions du pays à l’avenir, en cohérence avec la vision du chef de l’État, axée sur la valorisation des points d’eau et le renforcement des capacités agricoles à l’échelle nationale. « Notre ambition est de donner les meilleures chances à notre agriculture », a-t-il déclaré, tout en appelant à un suivi rigoureux afin que l’impact du projet soit rapidement perceptible sur le terrain.
Du côté de la FAO, le représentant résident a présenté un projet « ambitieux », centré sur l’autonomisation des producteurs et la mise en place de chaînes de valeur agricoles inclusives et résilientes. Selon Al Hassan Cissé, l’approche retenue sera participative, avec une forte implication des acteurs locaux pour garantir l’appropriation des actions engagées.
Trois résultats majeurs sont attendus. Le premier vise le renforcement institutionnel de la Fédération Mooriben, de ses unions et organisations membres à Dosso et Tillabéri, à travers des formations techniques, organisationnelles et administratives. Le deuxième objectif porte sur l’accompagnement des organisations de producteurs dans le développement effectif de chaînes de valeur adaptées, afin d’améliorer durablement la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les communes ciblées. Enfin, le troisième axe concernera la coordination, le suivi et la capitalisation du projet, dans un souci de transparence, de qualité et de reproductibilité des bonnes pratiques.
« Notre ambition est de faire de Mooriben et de ses organisations membres des partenaires solides capables de développer des filières agricoles rentables et de nouer des partenariats durables avec le secteur privé, au bénéfice des petits exploitants », a insisté le représentant de la FAO. Une attention particulière sera accordée aux femmes et aux jeunes, notamment en matière d’accès aux investissements, de gestion des activités génératrices de revenus et de résilience face aux chocs climatiques et économiques.
Aligné sur les priorités nationales et la stratégie de la FAO, le projet contribuera à améliorer la production agricole, la nutrition, l’environnement et, plus largement, les conditions de vie des communautés rurales concernées.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, ainsi que du directeur de cabinet du Premier ministre, témoignant de l’importance accordée par les autorités nigériennes à ce nouveau partenariat en faveur du développement agricole.
Ibrahim Issa (actuniger.com)




