Deux ans de transition : Tiani à l’épreuve de la gouvernance et des espérances populaires
Deux ans après le coup d’État du 26 juillet 2023, le président de la République et chef du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général d'arméé Abdourahamane Tiani, s’est adressé ce vendredi 25 juillet 2025 au peuple nigérien dans un discours sobre mais dense, empreint de gravité, d’autocritique maîtrisée et de promesses renouvelées. Ce discours, très attendu par la population et les observateurs nationaux comme internationaux, s’inscrit dans un moment charnière de la transition politique en cours : une étape de bilan, de clarification des ambitions, mais aussi un appel à l’unité nationale face aux adversités multiformes.
Dans un ton posé mais ferme, le président Tiani a reconnu l’ampleur des attentes sociales et les difficultés d’une gouvernance qui s’exerce dans un contexte de rupture politique, d’isolement diplomatique relatif, et de fragilité économique. « Nous savons que notre peuple attend beaucoup de nous, et nous ne pouvons nous permettre d’échouer », a-t-il lancé, dans ce qui restera probablement comme l'une des phrases les plus fortes de son intervention.
Derrière cette déclaration, une double pression apparaît clairement : celle, interne, d’un peuple impatient de voir des changements concrets dans son quotidien ; et celle, externe, d’un monde qui regarde avec méfiance l’expérience de la transition nigérienne dans le sillage de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Face à une situation socio-économique tendue — inflation persistante, insécurité résiduelle, chômage des jeunes — le président n’a pas cherché à maquiller les réalités. Au contraire, il a opté pour un exercice de lucidité politique rare dans les discours officiels : reconnaître les défis sans démissionner de ses responsabilités.
« La mission que nous avons acceptée est difficile, mais elle est nécessaire. C’est le prix de la souveraineté retrouvée », a-t-il affirmé. Une manière de faire comprendre que la transition en cours ne vise pas uniquement un changement d’hommes, mais un changement profond de système, avec des réformes en gestation dans les domaines de la sécurité, de la justice, de l’éducation et de la santé.
Le président a appelé la population à la patience et à la résilience, tout en assurant que les efforts actuels ne sont pas vains : « Il ne s’agit pas d’un sacrifice sans lendemain ». Cette phrase, appuyée par une promesse de résultats tangibles à court terme, résonne comme une tentative de restaurer la confiance dans un contexte de doute croissant.
Une autre séquence clé du discours porte sur la question de la légitimité politique. Tiani ne cherche pas à se faire passer pour un président élu au suffrage universel, mais pour un chef de transition porté par une mission « historique » : celle de refonder l’État nigérien sur des bases souveraines, indépendantes et justes.
Dans cet esprit, le président a insisté sur l’importance de l’AES (Alliance des États du Sahel), qu’il présente comme une alternative régionale crédible aux anciens schémas d’influence étrangère. Il y voit une plateforme de solidarité entre États sahéliens décidés à reprendre en main leur sécurité, leur économie et leur diplomatie.
« Le combat que nous menons est pour la dignité, la souveraineté et l’émancipation de notre peuple », a martelé le président, dénonçant au passage une « guerre informationnelle implacable » menée contre les autorités de transition.
Deux ans après la prise de pouvoir, le CNSP est désormais attendu au tournant. Le temps du discours de rupture est révolu. Ce que le peuple attend aujourd’hui, ce sont des preuves de changement : une baisse du coût de la vie, une amélioration de l’accès aux services sociaux, une réduction de l’insécurité, une réforme réelle de la gouvernance.
Le Président Tiani semble en avoir conscience. Son discours a ainsi tenté de poser les bases d’un nouveau pacte de confiance entre l’État et la société, sans populisme, mais avec une posture assumée de leadership national. Il a reconnu l’impatience, tout en soulignant la nécessité d’une méthode et d’un cap : « Gouverner, ce n’est pas céder à l’émotion, mais rester fidèle à une vision dans l’épreuve ».
L’allocution du président Tiani est apparue comme un exercice de recentrage stratégique, destiné autant à rassurer qu’à préparer l’opinion à de nouvelles étapes de la transition. Mais une chose est désormais claire : la parole ne suffira plus. Seuls les résultats permettront de consolider la légitimité du CNSP et d’ancrer durablement la souveraineté réaffirmée du Niger dans les faits.
L’histoire jugera si ce 26 juillet 2025 marque un tournant ou un surplace. Pour le peuple nigérien, le compte à rebours est lancé : celui de l’attente concrète d’une vie meilleure.
Abdoulkarim (actuniger.com)
Commentaires
VIVE LES VALEUREUX OFFICIERS NIGÉRIENS QUI ONT CHASSÉ LES FORCES D'OCCUPATION FRANÇAISES DE NOS TERRES QU'ELLES SOUILLAIENT DE LEUR PRÉSENCE.
HONTE À LA FRANCE, CE PAYS QUI VIT DE RAPINES DEPUIS DES SIÈCLES.
A BAS LE RÉGIME DES NARCO-TRAFIQUANTS CAMOUFLÉS EN DÉMOCRATES!
A BAS LES DIRIGEANTS PSYCHOPATHES ET SERVILES ACCROCHÉS AUX BASQUES DE LA FRANCE!
NOUS SOMMES DEBOUT MAINTENANT ET AUCUNE FORCE AU MONDE N’ARRÊTERA NOTRE MARCHE VERS LA LIBERTÉ ET LA PROSPÉRITÉ.
VIVE LE CNSP!
VIVE L'AES!
VIVE L'ALLIANCE RÉVOLUTIONNAIRE DES PEUPLES AFRICAINS!
1. Tant que le dernier soldat français n’aura pas quitté la terre sacrée d’Afrique et que nous n'aurons pas bâti une armée puissante tant sur le plan des effectifs que sur le plan technologique, et mis sur pied une industrie de l'armement.
2. Tant que nous n’aurons pas interdit l’usage du franc CFA, mis fin aux "accords de coopération monétaire" avec la France et créé notre propre monnaie indépendante.
3. Mis fin au génocide linguistique et culturel perpétré par la francophonie et remplacé l'enseignement monolingue, exclusiviste et assimilationniste du français et en français par l'enseignement de toutes nos langues nationales, l'enseignement multilingue à même de garantir et préserver la diversité culturelle.
4. Déchiré les "accords de coopération économique" et autres contrats léonins imposés par la France et récupéré le contrôle total de toutes nos richesses minières.
6. Acquis le droit de diversifier nos partenaires internationaux, de commercer avec qui nous voulons sans aucun statut préférentiel donné à la France,
7. Mis fin à la tutelle politique exercée par la France sur nos pays et instauré notre indépendance politique à l’ONU.
8. Bâti l’État Fédéral d’Afrique selon le plan établi par les pères de l’indépendance africaine et les intellectuels patriotes africains.
NOUS N’AVONS AUCUNE AUTRE AMBITION DANS CE MONDE QUE CELLE-LÀ. NOUS ALLONS SACRIFIER NOS VIES ET NOTRE TEMPS SUR TERRE À CE SEUL ET UNIQUE IDÉAL POUR LEQUEL NOTRE GÉNÉRATION EST NÉE : LAVER L’HUMILIATION DE 6 SIÈCLES D’ESCLAVAGE, DE PERSÉCUTIONS MULTIFORMES, DE MÉPRIS, DE MASSACRES DE MASSE, DE VOLS, DE BRIGANDAGES ET DE CRIMES IMPUNIS.