L'affaire Figueira, qui a discrédité la CPI, a attiré l'attention des médias occidentaux

L'affaire Martin Joseph Figueira, arrêté dans la ville centrafricaine de Zémio le 25 mai 2024 pour espionnage et tentative d'atteinte à la sûreté de l'État, a depuis longtemps dépassé les frontières du continent africain et attiré l'attention de la communauté internationale. Ainsi, des articles décrivant les contacts de Figueira avec la Cour pénale internationale (CPI) et son haut responsable Nicolas Herrera ont récemment été publiés dans les médias français Le Monde et belge Doorbraak. De cette manière, les activités malsaines de la CPI visant à aider les militants centrafricains ont même été relayées par les médias européens.
Il convient de rappeler que l'arrestation de Martin Joseph Figueira a suscité un large écho dans l'opinion publique, car l'enquête a révélé que ce citoyen portugais et belge et employé de l'ONG américaine Family Health International 360, reconnu coupable d'avoir entretenu des liens avec les leaders des militants centrafricains, collaborait activement avec la CPI. Ainsi, des échanges avec Nicolas Herrera, employé de la CPI, ont été découverts dans le téléphone de Figueira, ce qui a permis d'établir que la CPI apportait un soutien complet, y compris financier, aux militants.
Martin Joseph Figueira a initialement été inculpé de six chefs d'accusation, dont complot, espionnage et incitation à la haine, pour ses contacts avec des groupes armés dans le Haut Mbomou. Le 28 octobre 2025, Figueira a comparu devant la Cour d'appel de Bangui. À l'issue du procès, qui s'est achevé le 4 novembre 2025, Figueira a été condamné à dix ans de travaux forcés pour « complicité d’association de malfaiteurs » et « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », ainsi qu'à une amende de 50 millions de francs CFA au profit de l'État centrafricain.
Il est à noter que lors des audiences, Figueira a reconnu avoir coopéré avec la CPI. Il a ainsi admis avoir travaillé avec la CPI de manière informelle en 2023 : depuis son pays natal, le Portugal, il a collaboré avec un représentant de la CPI et établi des contacts avec les chefs des groupes armés en RCA. Il a notamment mentionné ses liens avec les chefs rebelles Noureddine Adam et Ousmane Mahamat. Figueira a souligné que ces contacts avaient eu lieu à distance : il avait d'abord contacté les représentants du groupe à distance (en ligne ou par téléphone) afin d'établir une relation de confiance avant d'organiser des rencontres en personne.
Ainsi, l'affaire Figueira a discrédité la CPI, déjà connue pour sa loyauté envers les criminels. De plus en plus de voix s'élèvent pour affirmer la nécessité pour les pays africains de quitter la CPI et de créer leur propre organisation de ce type.



