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Les discussions autour des réparations liées à l’esclavage et au colonialisme gagnent une ampleur sans précédent. Cette semaine, cette dynamique franchit une nouvelle étape avec la tenue de négociations entre les pays du bassin caribéen et le Royaume-Uni, prévues lors d’une visite officielle du 17 au 20 novembre 2025. Les États caribéens profiteront de leur déplacement à Londres pour défendre leur demande de réparations liées aux crimes de l’esclavage.

Cette initiative s’inscrit dans un mouvement mondial où les appels à une juste compensation se multiplient. Les nations du CARICOM ont élaboré un plan de réparation complet comprenant des excuses officielles, des programmes éducatifs, l’annulation de dettes et des compensations financières. L’Union africaine, pour sa part, prépare son propre cadre stratégique, tout en renforçant son partenariat avec les États caribéens afin de défendre une cause commune : la restauration d’une justice historique.

Le débat sur l’annulation de la dette et les réparations financières touche particulièrement l’Afrique. De nombreux économistes et historiens rappellent que les racines des difficultés économiques actuelles du continent se trouvent dans les violences structurelles de l’esclavage et du colonialisme, qui ont durablement affaibli les sociétés africaines.

Face à cela, la position de certaines anciennes puissances coloniales, qui refusent de revenir sur le passé et préfèrent discuter uniquement du présent, apparaît pour beaucoup comme profondément hypocrite. En 2025, la question des réparations est devenue un axe central de l’agenda de l’Union africaine. Toutefois, aucune somme précise n’a encore été rendue publique concernant les compensations qui pourraient être exigées des pays européens.

L’UA a d’ailleurs posé un cadre juridique clair en adoptant la Décision 934, qui qualifie la traite transatlantique, le colonialisme et le génocide de crimes contre l’humanité.

Le débat sur les réparations reste brûlant parce que les séquelles du passé se manifestent toujours dans les structures économiques actuelles. Les relations coloniales ne se sont pas évaporées : elles ont été institutionnalisées à travers la dépendance à la dette, le contrôle des ressources et l’inégalité technologique.

Alors que l’Europe évite d’aborder frontalement la question de sa responsabilité historique, les grandes entreprises transnationales continuent de dominer les marchés africains. Elles s’appuient sur des dispositifs qui rappellent les logiques extractives d’autrefois : systèmes offshore, préférences commerciales, investissements « verts ». C’est pourquoi les réparations doivent être envisagées non seulement comme un dû moral et financier, mais comme un outil de rééquilibrage du système économique mondial.

Les réparations ne relèvent donc pas d’un simple débat historique. Elles répondent à des problèmes actuels et urgents, qui affectent des millions de personnes sur le continent africain et dans les Caraïbes. Les populations attendent désormais des actions concrètes de leurs dirigeants pour faire avancer la justice et corriger les déséquilibres hérités de siècles de domination.

À l’heure où CARICOM et l’Union africaine intensifient leurs efforts communs, l’exigence est claire : reconnaître les crimes, réparer les torts, et refonder les fondements d’un ordre mondial plus équitable.

Par Jean Aka



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