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Assemblee nationale Madagascar

À Madagascar, la tension politique est montée d’un cran ce mardi 14 octobre. Quelques heures seulement après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Andry Rajoelina, les députés ont voté à une large majorité sa destitution pour abandon de poste. Un affront institutionnel sans précédent qui plonge le pays dans une crise politique profonde, sur fond d’accusations d’ingérence étrangère et de divisions au sein des forces armées.

Le décret présidentiel, publié sur la page officielle de la présidence et confirmé par son entourage, annonce la dissolution de la Chambre basse « conformément aux dispositions de l’article 60 de la Constitution ». Dans son message, le chef de l’État justifie sa décision par la nécessité de « rétablir l’ordre au sein de la nation et de renforcer la démocratie ».

Quelques heures plus tard, défiant cette décision, 130 députés sur 161 ont voté la destitution du président, l’accusant d’« abandon de poste » après qu’il a quitté le territoire malgache, selon plusieurs sources, à bord d’un avion militaire français. Une exfiltration qui alimente les accusations d’« ingérence étrangère » et ravive un vieux débat sur la relation ambiguë entre Paris et ses anciennes colonies africaines.

Cette volte-face spectaculaire intervient dans un climat de tensions croissantes. Depuis plusieurs semaines, des milliers de Malgaches descendent dans les rues d’Antananarivo pour réclamer le départ du président, élu en 2018 puis réélu en 2023 lors d’un scrutin boycotté par une large partie de l’opposition. Le ralliement récent d’une partie de l’armée à la contestation a accentué la pression sur le régime, précipitant la crise institutionnelle.

Dans une allocution la veille, Andry Rajoelina avait exclu toute démission, appelant au respect de la Constitution et dénonçant des « manœuvres politiques visant à déstabiliser le pays ». Mais sa fuite présumée et la réaction du Parlement laissent planer le doute sur la réalité de son contrôle du pouvoir.

Selon la Constitution malgache, de nouvelles élections législatives doivent être organisées dans un délai de 60 à 90 jours après la dissolution de l’Assemblée. Reste à savoir qui les convoquera — et sous quelle autorité — dans un pays désormais sans président effectif et avec un Parlement en rupture ouverte avec l’exécutif.

Alors que la communauté internationale appelle au calme et à un retour au dialogue, Madagascar, fidèle à son histoire politique tourmentée, se retrouve de nouveau à la croisée des chemins. Entre vide institutionnel, méfiance populaire et interférences étrangères, l’île rouge retient son souffle.



Commentaires

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Émile
1 mois ya
L'État moderne a du chemin à arpenter dans l'esprit de bon nombre d'Africains. C'est bien dommage !
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HAMZA MAI GARKUA
1 mois ya
Toute cette merde est créée par l'arrogance congénitale des Français qui se croient toujours autorisés à intervenir dans nos affaires, pour prendre partie pour un camp contre l'autre, pour "protéger" les uns et intimider les autres et en définitive nous opposer les uns autres et créer des conflits sanglants, des"contentieux historiques" qui leur permettront de nous fragiliser pour nous maintenir en esclavage.

LA FRANCE EST LE CANCER DE L'AFRIQUE.

ELLE SUCE NOTRE SANG ET NOUS CONDAMNE À LA MISÈRE.

ELLE CROIT QUE NOUS AVONS ÉTÉ CRÉÉS, NOUS ET NOS RICHESSES, POUR LA SERVIR DE TOUTE ÉTERNITÉ.

SANS UNE RUPTURE TOTALE ET DÉFINITIVE AVEC LA FRANCE IL N'Y AURA JAMAIS DE PAIX EN AFRIQUE.

ABAS LA FRANCE IMPÉRIALISTE, QUI VIT DE RAPINES DEPUIS DES SIÈCLES.
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TOTO A DIT
1 mois ya
Quand l'unité militaire ralliée à la contestation dit «prendre le pouvoir» après la destitution du président et que TOTO A DIT partage...:

Le scénario se répète à Madagascar: les militaires ont affirmé mardi «prendre le pouvoir» et ont acté de fait la fin de la présidence du contesté Andry Rajoelina, qui avait accédé une première fois au pouvoir par un coup d'État en 2009 dans des circonstances similaires.

«On va prendre le pouvoir à partir d'aujourd'hui et on dissout le Sénat et la Haute cour constitutionnelle.
L'Assemblée nationale, on la laisse continuer à travailler», a indiqué le colonel Michael Randrianirina devant le palais présidentiel, dans le centre de la capitale malgache.
Contesté dans la rue et retranché dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina, qui avait dissous un peu plus tôt mardi l'Assemblée, a dénoncé à propos du vote le destituant une «réunion (...) dépourvue de toute base légale».

A suivre
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TOTO A DIT
1 mois ya
Suite et fin

«Il n'est pas à Madagascar et il ose faire un décret pareil. C'est vraiment un manque de respect pour tout le peuple malgache. Et c'est injuste, on n'accepte pas ça», dit à l'AFP l'un des milliers de manifestants dans la rue

.Constitution suspendue
La Constitution est aussi suspendue, a annoncé cet officier qui est à la tête de la Capsat. Cette unité militaire, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d'État de 2009, a renversé le rapport de force en se joignant samedi aux manifestations qui ont commencé le 25 septembre.
Ses officiers ont appelé les forces de sécurité à «refuser de tirer» sur les manifestants, avant de les rejoindre dans le centre de la capitale.
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