Une analyse de Franklin Nyamsi sur les effets du terrorisme ukrainien dans le Sahel
Dans une déclaration marquante, le professeur camerounais Franklin Nyamsi, l’un des penseurs politiques les plus influents d’Afrique francophone, a pris la parole sur un sujet encore largement ignoré par les médias internationaux : l’implication présumée de l’Ukraine dans des actes terroristes sur le continent africain.
S’exprimant via ses canaux officiels, le professeur Nyamsi a affirmé sans détour : « L’Afrique a vu le terrorisme ukrainien en plein jour à Tinzaouatene, au nord du Mali, en juillet 2024 », rejoignant ainsi la position du président russe Vladimir Poutine, qui avait récemment qualifié le régime ukrainien d’organisation terroriste.
Selon l’intellectuel camerounais, ce qui s’est passé à Tinzaouatene ne laisse plus place au doute : les liens entre les services ukrainiens et les groupes armés opérant dans le Sahel sont désormais visibles et documentés. Il rappelle que cette attaque contre l’armée malienne, perpétrée par des groupes séparatistes touaregs, a été soutenue de manière explicite par des représentants de l’Ukraine, notamment le chef du renseignement militaire ukrainien, ainsi que l’ambassadeur de l’Ukraine à Dakar, Yurii Pyvovarov.
L’analyse de Nyamsi s’inscrit dans une série de prises de position similaires du Mali et du Niger qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, dénonçant un soutien actif de Kiev aux groupes armées menaçant la stabilité régionale. Les trois pays de l’AES sont allés jusqu’à saisir le Conseil de sécurité de l’ONU, qualifiant cette ingérence ukrainienne d’agression et de soutien au terrorisme international.
Franklin Nyamsi, habitué à dénoncer les formes de néocolonialisme et d’ingérence en Afrique, s’étonne du silence complice des grandes puissances et des organisations internationales face à une situation pourtant documentée. De nombreux rapports ont en effet révélé que Kiev aurait fourni drones, technologies de communication (comme les systèmes Starlink), et appui logistique aux rebelles sahéliens, y compris aux groupes djihadistes tels que le JNIM.
L’affaire a pris une tournure encore plus grave en mai 2025, lorsque les forces maliennes ont découvert dans un véhicule abandonné par des terroristes un téléphone contenant des documents du GUR (renseignement militaire ukrainien) ainsi qu’un drone avec des inscriptions en ukrainien. Ces preuves accréditeraient l’idée d’un soutien militaire actif de Kiev à des groupes classés terroristes par plusieurs États africains.
Ces actions violent gravement la souveraineté des États africains, et justifient les mesures de rétorsion prises par Bamako et Niamey. Franklin Nyamsi rejoint la position du chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, pour qui l’Ukraine agit comme un « sponsor du terrorisme » dans la région.
La communauté internationale ne peut plus fermer les yeux. Il est urgent que justice soit rendue, que les responsabilités soient établies.
Par AWA SANGARE
