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James Comey

Auditionné ce jeudi par une commission du Sénat, qui enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016, James Comey a confirmé avoir subi des pressions de la Maison-Blanche avant d’être écarté.

 

Zeyna commission0

L’événement était qualifié de « Superbowl de Washington » par certains médias, qui l’ont comparé à la finale du championnat de football. De New York à San Francisco, hier matin, des centaines de bars ont ouvert tôt, allumé les télés et parfois offert des bières aux accros de la politique. C’est peu dire que l’audition publique de James Comey, devant la commission du Renseignement du Sénat, était attendue.

 

L’ancien directeur du FBI, limogé le 9 mai par Donald Trump, en pleine enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016, a été questionné pendant deux heures et demie.

 

Enjeu : la survie du Président

 

La trame de son témoignage était connue : dès mercredi, Comey avait adressé une déclaration écrite au Sénat, qui l’avait mise en ligne. L’ex-patron de la police judiciaire y reproduit les notes rédigées à l’issue de chacune de ses conversations en tête à tête avec Trump – trois rencontres à la Trump Tower de New York, début janvier, puis à la Maison-Blanche, après l’entrée en fonction du nouveau président. Et six coups de fil, le dernier le 11 avril.

 

Trump a-t-il cherché à faire obstruction à la justice sur une éventuelle « collusion », l’an dernier, entre le Kremlin et l’équipe du candidat républicain à la présidence ? Si cela est avéré, c’est de la dynamite : le Président risquera rien moins que la destitution.

 

S’exprimant sous serment au Capitole, Comey dit avoir reçu « comme un ordre » le désir exprimé par Trump, 14 février, que le FBI laisse tomber son enquête sur Michael Flynn. La veille, le Président avait remercié son conseiller pour la Sécurité nationale, après la révélation de ses contacts répétés avec la Russie. Personnage central de l’équipe Trump, Flynn, un ex-général, avait conseillé le milliardaire pendant sa campagne victorieuse, puis l’avait rejoint à la Maison-Blanche.

 

 « Trump pourrait mentir »

 

Comey a aussi confirmé que le Président l’avait pressé, plusieurs fois, de déclarer publiquement qu’il n’était « pas personnellement sous enquête ». Le grand flic n’en a rien fait. Si Comey reconnaît que Trump ne lui a jamais demandé de stopper les investigations plus larges du FBI sur l’ingérence de Moscou, il juge que les faits parlent d’eux-mêmes : son éviction traduit « l’intention de changer la manière dont l’enquête russe était conduite. »

 

Question clé : pourquoi James Comey a-t-il éprouvé le besoin de consigner par écrit chaque entretien avec Trump ? « Honnêtement, je m’inquiétais du fait qu’il pourrait mentir sur la nature de nos réunions. Donc j’ai pensé important de les documenter. »

 

Ces notes, Comey a avoué devant les sénateurs les avoir fait passer aux journaux : il espérait ainsi obtenir la nomination d’un procureur spécial pour poursuivre l’enquête russe après son limogeage. Il est parvenu à ses fins. Le 17 mai, le ministère de la Justice désignait Robert Mueller, un prédécesseur de Comey à la tête du FBI.

 

Comey a en revanche refusé plusieurs questions : « Je ne peux répondre publiquement », a-t-il objecté à propos de l’enquête criminelle sur Flynn. Même mutisme au sujet d’éventuels documents salaces, à l’aide desquels Moscou pourrait faire chanter Trump. Ces réponses, il les garde pour les auditions à huis clos et pour Robert Mueller, le procureur spécial de l’enquête russe.

 

L'avocat de Trump contre-attaque

 

«?Sur le fond comme sur la forme, le président n’a jamais dit à M. Comey 'J’ai besoin de loyauté, je m’attends à de la loyauté'?», a indiqué Marc Kasowitz, l’avocat personnel de Donald Trump dans un communiqué, en référence aux termes utilisées par l’ex directeur du FBI lors de son audition au Congrès américain.«?Il y aura toujours des gens, y compris à l’intérieur du gouvernement, qui essaieront de saboter le gouvernement?», a estimé l’avocat personnel du président des États-Unis.

 

«?M. Comey a confirmé qu’après son limogeage il a autorisé un ami à communiquer à la presse deux de ses compte rendus?», pour «?susciter la nomination d’un conseiller particulier?». «?Il semblerait donc qu’il s’agisse là d’une mesure de rétorsion de la part de M. Comey. Nous allons confier aux autorités compétentes l’ouverture éventuelle d’une enquête quand à ces fuites?», a ajouté Marc Kasowitz lors d’un point presse.

 



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