Dimanche, le Gouvernement a tenté de réunir le Conseil national du dialogue politique (CNDP). C’est plutôt un échec qui aura été échafaudé, cette réunion ayant foiré, parce que l’un des protagonistes n’y était pas : l’opposition a brillamment « séché » la session, faute d’accord sur les « conditions » qu’elle avait posées, en réponse à une dépêche du PM qui l’invitait à cette séance.
Pour Max et ses camarades, la démocratie est en panne au Niger, le dialogue était rompu ; et pour les relancer, faudra-t-il, comme à l’orée des années 2000, faire appel aux « grand témoins », sûrement les notabilités islamiques et catholiques.
A défaut donc de la présence de l’Imam et du Prélat, l’opposition boude Brigi Rafini.
Et dire ainsi que la Majorité s’est retrouvée avec elle-même, recroquevillée sur elle-même, se « dévisageant le nombril », parlant à elle-même, dans un soliloque narcissique, allant jusque dans sa voix la plus veloutée, à réfuter la vérité : dire que le CNDP est un cadre inter et intra parti politique n’est qu’une bourde. Il y a bel et bel bien de la « place » pour les ….autres !
Monsieur le PM, au-delà des facondes, et des agitations de l’actualité, tous les pans de notre société, du moins ce qu’elle a de plus représentatif et emblématique, aspirent à une réflexion sereine, à un dialogue constructif et apaisé, ouvert à tous, à tous ceux qui sont attachés à la construction d’un avenir commun, fait de citoyenneté agissante et républicaine.
Non, le CNDP n’est pas (et ne doit être réduit à) une coterie, à un malheureux banquet entre politiciens, exhalant les effluves d’un discours monotone et très souvent négateur
Ne nous mentons pas : ça ne va pas. Et il faut (impérativement) dialoguer. La bonne gouvernance s’est mise en berne, l’économie stagne (qui n’avance pas ….recule, dit-on), le front social couve la fronde, l’insécurité stresse, bref, le pays va mal !
Depuis New York où il se trouve, IM doit percevoir les signaux d’un pays qu’il peine à remettre sur les rails, d’un pays qui peine à prendre sa rampe de développement, en dépit des initiatives « renaissantes » tous azimuts et des logomachies fatalement répandues par des communicants « tirant » sur tout ce qui critique….
La gouaille n’est pas un mode de gouvernance. Il faut de la finesse, de l’art, de l’humilité et, comme disent les supporters de l’OFC-Lacouroussou dont moi, du….SYSTEME !
A New York, à une encablure des discours moelleux des Chefs d’Etat et de Gouvernement, il y a du monde, des OSC et des intelligences indépendantes, qui rendent compte de la « contre-communication », qui racontent aussi la partie cachée de l’iceberg de mauvaise gouvernance de certains satrapes.
Certes, avant de s’envoler pour l’AG/ONU, Niamey s’est rendue « Nyala », s’évitant d’avoir des prisonniers d’opinion dans ses bagnes, comme le journaliste Ali Soumana ou l’activiste Sirajo Issa.
Il reste que malgré les apparences « dilettantes », le cas Baba Alpha reste criarde et embêtante, dans une « démocratie » !
Ça ne sert à rien, la communication, les bagous éreintés et les sinuosités d’un discours aux antipodes de l’esprit républicain….
Plus que de la Com politique, la « Renaissance » doit s’enjoliver de la Com publique. Celle-là même qui crée des messages stables, qui permette la mise à dispositions des faits, leur explication, qui établisse le dialogue non conflictuel, la consultation, la concertation sur les points de gouvernance, y compris les sujets les plus sensibles… Allah Gyara !
Seydou Djibril
Commentaires
En revanche, je constate l'usage d'un vocabulaire peu nécessaire pour faire passer à tout le monde un message simple et clair; enfin, le mot magique de cet auteur revient: "soliloque".
A mon avis, le CNDP est très mal constitué dès sa création. On dit dialogue politique, mais la politique est faite par les partis politiques. Regardez, au sein de ce conseil, combien de partis y sont membres, alors même qu'ils n'ont jamais participé à des élections législatives et encore moins présidentielles et même aux locales ces partis ont eut quel résultat auprès du peuple ? Alors ils défendent quel peuple ?, c'est dommage au niger on a permis à n'importe QUOI de faire de la politique. Il faut modifier les textes et faire en sorte qu'aux prochaines élections, tout parti qui ne se présentera pas à toutes les élections sera non seulement interdit aux débats politiques, mais aussi, qu'il soit dissout tout court. Ça nous évitera le bavardage inutile des tchali tchali.