Projet GWANI/PEEJ de Swisscontact : 75 jeunes formés et outillés pour le marché du NUMÉRIQUE par le Centre Digital Samaria de l'Agence de Développement Numérique (ADN)
L’Agence de Développement Numérique (ADN), en partenariat avec SwissContact, a organisé ce mercredi 24 septembre 2025 à l’hôtel Tabakady, la cérémonie de clôture du projet Samaria. Financé par la Coopération Suisse (DDC) au Niger et la Fondation IMS dans le cadre du projet GWANI/PEEJ, ce programme de six mois a permis à 75 jeunes Nigériens de suivre trois mois de formation intensive en community management, infographie et développement web, suivis de trois mois d’insertion professionnelle au sein d’ONG, d’entreprises privées, d’institutions publiques et d’organismes internationaux. Une initiative qui illustre la volonté des partenaires de renforcer l’employabilité et la professionnalisation des compétences digitales au Niger.
À l’heure où la transformation digitale façonne l’économie mondiale, le numérique s’impose comme un moteur essentiel du développement et de l’inclusion. C’est dans cette perspective que l’Agence de Développement Numérique (ADN), avec l’appui de SwissContact, a initié le projet Samaria Digital pour doter les jeunes Nigériens de compétences adaptées aux nouveaux besoins du marché. Axée sur trois filières stratégiques — community management, infographie et développement web — l’initiative vise à allier savoir-faire technique et opportunités d’insertion professionnelle, ouvrant ainsi la voie à une meilleure employabilité.
« Former les jeunes aux métiers du numérique, c’est leur offrir des outils concrets pour mieux s’insérer dans le marché de l’emploi, créer de la valeur et devenir des acteurs du développement de leurs communautés », a rappelé le Directeur Général de l’ADN, M. Wahidi Rabiou, en ouverture de la cérémonie.
Le parcours : de la théorie à la pratique
Le projet ne s’est pas limité à une formation intensive. Les bénéficiaires ont ensuite intégré diverses structures pour un stage pratique, leur permettant de confronter leurs acquis aux réalités professionnelles. Ce double parcours, théorie et pratique, leur a permis de consolider leurs compétences, de développer des réflexes professionnels et de bâtir des réseaux indispensables à leur employabilité.
Le DG de l’ADN a insisté sur la méthodologie adoptée : « Une démarche structurée a guidé tout ce processus : sélection transparente, mise à jour des référentiels, accompagnement rapproché, évaluations formatives, constitution de portfolios et préparation aux entretiens. Cette approche par la compétence a ancré durablement les savoir-faire et savoir-être attendus par le marché du numérique ».
Il a également rappelé que des dispositifs de suivi post-formation sont déjà mis en place pour faciliter la transition vers l’entreprise et accélérer l’accès à une première expérience significative.
Un discours de gratitude et de perspectives
Dans son allocution, M. Wahidi Rabiou a tenu à saluer les efforts conjugués de tous les partenaires : « Aux structures d’accueil, entreprises, agences, ONG et administrations, merci d’avoir ouvert vos portes, encadré nos apprenants et transformé leurs acquis pédagogiques en expériences professionnelles concrètes. Aux formateurs, mentors et tuteurs, pour leur rigueur et disponibilité. Et enfin, aux apprenants eux-mêmes, dont le sérieux et la persévérance forcent l’estime ».
Il n’a pas manqué d’évoquer les défis rencontrés — contraintes logistiques, délais administratifs et déficit financier — avant de souligner les enseignements tirés : élargir le réseau de structures d’accueil, consolider les moyens pédagogiques et renforcer le suivi post-formation.
« La clôture de ce cycle n’est pas une fin, mais l’ouverture d’une nouvelle étape », a-t-il conclu, appelant à transformer chaque stage en tremplin et chaque portfolio en vitrine des compétences acquises.
La voix des bénéficiaires : entre gratitude et espoir
La cérémonie a pris une dimension particulièrement humaine avec les témoignages des bénéficiaires, décrivant un parcours qui a souvent dépassé la simple acquisition de compétences.
Pour Harouna Abdou Fatoumatou, bénéficiaire en Community Management, cette formation a ouvert une nouvelle perspective : « J’ai acquis des compétences en stratégie digitale, en animation et en création de contenus. Mais surtout, j’ai fait de nouvelles rencontres qui m’ont enrichie. Merci à SwissContact, à nos formateurs pour leur patience, et à mes camarades pour les échanges ».
Bouhari Kane Oumarou, communicant de formation, a confié son soulagement d’avoir comblé une lacune dans son parcours académique : « Avoir un diplôme sans compétences pratiques en infographie et en community management me réduisait. Cette formation est venue changer la donne. Malgré les difficultés, notamment pendant le Ramadan, nous avons tenu bon. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai trouvé une nouvelle famille ».
Madame Nadira Adamou passionnée de communication a confessé avec franchise ne pas avoir « facilité la tâche » à son formateur, M. TanimounDari, qu'elle a tenu à remercier pour sa patience. Son stage lui a permis de « mettre en pratique » ses acquis, une étape cruciale encadrée par un tuteur qu'elle a chaleureusement applaudi.
Même enthousiasme chez Elhaj Moctar Ben Mohamed, qui a retrouvé confiance en lui grâce au projet : « Avant, je manquais de confiance. Aujourd’hui, grâce à mes camarades et aux formateurs, je me sens prêt à affronter les défis ». Un sentiment partagé par Madame Issa Idrissou Kadijatou Koubra, qui a souligné : « On a besoin qu'on ait confiance en nous pour qu'on montre qui on est. Et on a su avoir un projet qui nous a montré, donné les pas pour montrer qui on est vraiment ».
De son côté, M. Abdourahamane Magaji Dangana, déjà titulaire d'un master en informatique, a vu en cette formation un complément essentiel pour mener des projets « du début à l'arrivée ». Il a particulièrement apprécié les modules sur le « personal branding », qui ont transformé sa présence en ligne. Il a vivement encouragé l’ADN et SwissContact à multiplier ce type de programmes.
Enfin, Ibrahim Mamane Sani, étudiant en transport logistique, a exprimé sa fierté d'avoir acquis des compétences en création web, une corde inattendue à son arc professionnel : « Imaginez à quel point je dois être heureux en tant que logisticien. Maintenant, côté logiciel de stock pour moi, c'est clair ».
L'engagement des formateurs, pierre angulaire du succès
Du côté des formateurs, l'émotion était également palpable. Mamane Manirou Hadiza Moussa, formatrice en développement web, a décrit une aventure humaine qui a créé des liens durables. « Cette formation, je dirais, c'est vraiment une famille. On est devenu une famille ». Elle a salué la motivation des apprenants qui a, en retour, stimulé son engagement à « donner encore plus que ce qui était prévu ».
Elle a lancé un appel poignant aux partenaires : « Au cours de ces trois mois de formation intense, nous avons eu à développer beaucoup de projets. Je sais que ces projets sont dans les ordinateurs de ces jeunes-là cachés. Je vous prie de les suivre pour qu'ils puissent mettre en œuvre ces projets ». Un plaidoyer pour que l'investissement se poursuive au-delà de la remise des diplômes.
La cérémonie a également été l’occasion pour l’Agence de Développement Numérique d’adresser un témoignage de satisfaction à SwissContact, partenaire stratégique et financier du projet. Ce soutien a permis à Samaria Digital de s’imposer comme un modèle de formation intégrée, combinant apprentissage théorique et immersion professionnelle. La remise officielle des attestations aux 75 jeunes lauréats, ponctuée par de vifs applaudissements, a clos l’événement dans une atmosphère d’optimisme et de promesses. Plus qu’un simple diplôme, ces sésames incarnent l’ambition d’une jeunesse nigérienne déterminée à se forger une place dans l’économie numérique et à contribuer activement à l’édification d’un Niger moderne et résilient.
Abdoulkarim (actuniger.com)
Commentaires
Quand TOTO A DIT partage...
Le Bénin confirme son rôle de corridor pétrolier pour le Niger. Une fois encore, le pétrole nigérien s’exporte depuis Sèmè.
Dans la soirée du jeudi 25 Septembre, «le Crude Oil Tanker vient embarquer une cargaison de pétrole brut en provenance du Niger, conformément à l’accord de transit entre Cotonou et Niamey», relaye le média Africaho d’après les informations de Bip radio. Une opération de transit du brut nigérien qui n’est pas une première. Malgré donc les différends diplomatiques entre les deux pays, le Bénin entend rester un hub stratégique pour le pétrole brut nigérien.