lundi 20 mars 2023

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Redevabilité et suivi de l'action publique : la CAPEG renforce les capacités des principaux acteurs de la chaine de la région de Maradi

atelier Unicef Capeg Maradi

Après les étapes de Dosso, Tahoua et Zinder, la Cellule d’Analyse des Politiques Publiques et d’Evaluation de l’Action Gouvernementale (CAPEG) a bouclé par Maradi, sa série d'atelier de formation des cadres régionaux ainsi que des responsables des services déconcentrés en charge de la gestion publique, de la planification et de la mise en œuvre des stratégies de développement. Comme pour les autres régions et avec le soutien de l'UNICEF, les principaux acteurs de celle de Maradi ont été outillés sur le dispositif opérationnel d'appréciation de la performance de l’action publique au cours de l'atelier qui s'est tenu le 27 janvier 2023 dans la capitale économique du Niger.

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Comme pour les précédentes étapes, l'atelier de Maradi a démarré avec une cérémonie officielle qui a été présidée par le Secrétaire général du gouvernorat de la région M. Saâdou Ibrahim. C'était en présence des conseillers à la Présidence de la République et à la Primature, du Coordonnateur de la CAPEG, des Secrétaires généraux des ministères de l'Intérieur, du Plan et du Développement communautaire ainsi que du Président du Conseil de Ville de Maradi et les participants venus de l’ensemble des huit (8) département de la région.

Dans l'allocution d'ouverture, le Secrétaire Général de la région de Maradi a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du mécanisme de redevabilité et de suivi des résultats de l’action publique à partir des données locales. Il a poursuivi en appréciant cette initiative de la CAPEG, avec l'appui de l’UNICEF, qu’il a qualifiée "d'innovante" de par son caractère inclusif et participatif qui permettra de renforcer la culture de redevabilité mais aussi de rendre visibles l'impact des interventions publiques sur les conditions de vie des populations.

Prenant la parole à son tour, le Coordonnateur de la CAPEG M. Abdoulaye Garba a présenté son institution qui est rattachée au Cabinet du Premier ministre ainsi que les principales missions qui lui sont assignées notamment celle de produire des rapports réguliers de performance à partir des données remontées par les Ministères. Cependant, a-t-il relevé, compte tenu de leur caractère agrégé, ces données doivent être plus simplifier pour mieux refléter les différents indicateurs et donc mieux rendre compte de la réalité.  « C’est pourquoi, il fallait définir un dispositif qui repose sur des indicateurs restreints qui sont compris de la même manière du niveau central au niveau local », a expliqué M. Abdoulaye Garba qui n'a pas manqué de rappeler les objectifs de ces ateliers de formation et d'appropriation du dispositif ainsi mis en place pour assurer ces tâches.

De son coté, le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur M. Saidou Halidou a tenu tout particulièrement à attirer l’attention des participants sur l’importance de la formation qui durera deux (2) jours. « Nous avons entrepris ce déplacement sur instructions du Premier Ministre, qui, lui aussi, réagit sur instructions du Président de la République par rapport à quelque chose qui est essentielle, l’obligation de rendre compte », a-t-il souligné. M. Saidou Halidou a aussi insisté sur le respect du délai décidé de deux (2) semaines après cette formation pour remonter les informations au niveau centrale, c’est-à-dire, après que ces données aient quitter le niveau communal, départemental et régional.

A ce niveau d’ailleurs, le SG du gouvernorat de la région de Maradi M. Saâdou Ibrahim à assurer que les autorités régionales vont veiller au grain pour le respect du calendrier établi par la CAPEG.

Actualité oblige, le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026) a aussi été largement abordé au cours de ces ateliers d’appropriation des outils. Tout comme aux étapes précédentes, à Maradi, le Secrétaire Général du Ministère du Plan M. Saadou Bakoye qui a éclairé la lanterne des participants sur ce qui est attendu des différentes entités déconcentrées et décentralisées dans le cadre de la mise en œuvre du PDES. Il a d’abord rappelé la réussite de la table ronde de Paris, où les partenaires au développement du Niger ont fait des annonces de l’ordre de 150% de la somme que le Niger était parti chercher à Paris.

M. Saadou Bakoye a par la suite évoqué les défis à relever pour la réussite du Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026). « Pour que cela soit, il y a un certain nombre de conditions à remplir dont le bon fonctionnement des organes du dispositif de coordination et de la mise en œuvre efficace de ce PDES", a-t-il ajouté.

Intervenant à son tour, le Secrétaire Général du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de Développement Communautaire M. Abdou Bacharou Souleymane, a mis en évidence la place qu’occupe son département ministériel en matière de développement local. Cette mission va de la coordination des activités de développement en passant par les différents appuis, l’élaboration et le suivi des outils de mise en œuvre. Les questions de maillage territorial, les aspects de la planification, le suivi-évaluation et l’accompagnement dans la conception des PDR, PDC et les plans annuels d’investissements, ont été aussi largement abordés par M. Abdou Bacharou Souleymane. Il a clos son propos en attirant l’attention des participants sur l’attention dont fait le Niger de la part des partenaires techniques et financiers avant d’informer l’assistance que ces partenaires ont un regard sur la question de la redevabilité.

L’étape de Maradi vient ainsi clôturer la série d’ateliers qui douze (12) jours durant, ont permis à la CAPEG de mettre la totalité des Secrétaires Généraux des préfectures, les directeurs départementaux de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire au même niveau d’informations que l’ensemble des Maires du Niger, qui ont été outillés tout au long de l'année 2022, sur le travail de reddition des comptes ainsi que le dispositif opérationnel d'appréciation de la performance de l’action publique mis en place par la CAPEG avec le précieux concours de l'UNICEF.

Ibrahim Moussa, envoyé spécial (actuniger.com)

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Commentaires  

0 #1 TOTO A DIT 16-02-2023 02:09
Quand le CCAC disait FORCES FRANÇAISES...... allez vous en !!!? et que TOTO A DIT partage.....

Allez à la ligne , n'est ce pas un choix ?

Au Niger, une organisation de la société civile demande le départ des forces armées étrangères présentes sur le territoire nigérien. En effet, le 10 février dernier, la région de Tillabéri a été le théâtre d’une attaque, faisant une dizaine de soldats tués, selon le bilan donné par le ministère en charge de la défense du Niger. C’est de par ce constat, que le Cadre de Concertation et d’actions Citoyennes de la Société Civile Nigérienne Indépendante (Ccac) de Tillabéri dit ne pas comprendre qu’avec l’intervention des vecteurs aériens que « l’ennemi » au lieu d’être anéanti se voit juste repousser.

Après le Mali et le Burkina Faso, des voies se lèvent au Niger pour demander le départ des forces françaises du territoire. Le dimanche 12 février dernier, le Cadre de Concertation et d’actions Citoyennes de la Société Civile Nigérienne Indépendante (Ccac) de Tillabéri s’est réuni en session extraordinaire pour examiner la situation sécuritaire qui « prévaut dans la région de Tillabéri » et « les récents évènements » survenus en fin de semaine dernière dans la localité de INTAGAMEY dans le département de BANIBANGOU, région de Tillabéri.
En effet, la localité a été victime d’une attaque djihadiste ayant fait une dizaine des soldats Nigériens tués.
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0 #2 TOTO A DIT 16-02-2023 02:13
Suite 1
A cet effet, le cadre de concertation se dit très « préoccuper » et « profondément » écœurer par ces évènements fâcheux et révoltants.

C’était suite à une déclaration lue par Adamou Oumarou Mamar que l’information a été donnée.

Pour le cadre, cette attaque intervient au moment où le dispositif sécuritaire de la zone est appuyé par des éléments des forces françaises, visiblement les nouveaux maîtres du terrain dont les capacités techniques et technologiques pouvaient maitriser ou prévenir des situations de ce genre sans grandes difficultés.

« Mais malheureusement, c’est à ce moment que nous essuyions des pertes énormes faces à des forces irrégulières qui étaient d’ailleurs affaiblies et désorganisées par nos forces régulières et les combattants locaux et qui a fait régner une certaine accalmie dans cette zone », déplore le cadre de concertation dans sa déclaration.

Rappelons que le bilan donné par le ministère nigérien de la défense est de 10 militaires décédés, 16 personnes disparues dont 5 seraient trouvés mortes, 13 militaires blessés et 3 véhicules détruits. De ce fait, le CCAC/SCNI dit marquer son indignation devant « ce lourd bilan qui selon plusieurs sources seraient nettement au-delà des chiffres avancés par le ministère ».

Exiger le départ des forces françaises
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0 #3 TOTO A DIT 16-02-2023 02:16
Suite 2
Par ailleurs, le Cadre de concertation se dit consterner qu’avec l’intervention des vecteurs aériens que l’ennemi au lieu d’être anéanti se voit juste repousser. Cela, selon le CCAC, constitue une manœuvre qu’aucun nigérien ne saurait comprendre et admettre partant du principe que des forces françaises sont aux cotés des nôtres pour leur fournir tout l’appui nécessaire en pareille circonstance. « Le cadre de concertation se dit rempli d’indignation devant la recrudescence de l’insécurité ces jours-ci dans la région de Tillabéri après une relative accalmie. La dégradation de la sécurité se manifeste par des incursions répétitives et fréquentes des groupes terroristes tout au long des frontières avec le Mali et le Burkina Faso où des villages entiers sont sommés de quitter sans compter les enlèvements des personnes et de bétails », déplore l’organisation.

En outre, le cadre de concertation dit aussi interpeller les autorités politiques et militaires et tous les citoyens nigériens épris de paix devant les responsabilités qui sont les leurs dans ce combat contre les forces du mal. « Il nous appartient tous, de nous lever comme un seul homme pour la défense de la patrie en faisant bloc autour des idéaux de paix », déclare-t-il.

Tout en réaffirmant son soutien aux forces régulières nationales, « soucieuses » de la sécurité du pays et
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0 #4 TOTO A DIT 16-02-2023 02:17
Suite 3
et de leurs concitoyens, le cadre de concertation « exige le départ des bases militaires étrangères dont la présence ne fait que nous desservir par la détention du monopole de la lutte sans être directement des combattants sur le terrain ». Le CCAC/SCNI a aussi exhorté, « l’ensemble des nigériennes et des nigériens » à se mobiliser pour faire « échec à ces forces obscurantistes » qui menacent la paix et la quiétude dans notre pays.

« Nos militaires suffisent »

Depuis quelques mois, plusieurs organisations de la société civile contestent la présence des forces françaises sur le sol nigérien. En effet, en septembre dernier, des milliers des nigériens sont sortis, à l’appel du mouvement M62 qui rassemble des organisations de la société civile pour demander le départ de l’armée française sur le sol du Niger.

Pour rappel, quelque 3 000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel et notamment au Niger, un des principaux alliés de Paris après leur retrait total du Mali. Après une tension très tendue entre Bamako et Paris, les autorités de la transition du Mali avaient demandé le départ de la force Barkhane du territoire malienne.
En effet, au cours de la manifestation, les manifestants nigériens arboraient des drapeaux de la Russie et brandissaient des pancartes « hostiles » à la France et à Barkhane.
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0 #5 TOTO A DIT 16-02-2023 02:19
Suite 4
« Dégage l’armée française criminelle » ou « L’armée coloniale Barkhane doit partir », pouvait-on lire sur certaines pancartes dans cette manifestation autorisée par les autorités municipales de Niamey.

Le Niger sur les traces du Mali et du Burkina ?

Le Mali et le Burkina Faso dirigés par des transitions militaires sont en froid avec la France. Suite à la demande d’une grande partie des populations des deux pays, les autorités ont décidé de résilier les Accords militaires qui les lient avec la France. Elles ont par ailleurs, demandé le départ des forces françaises sur leurs sols respectifs. Outre cela, le Mali avait suspendu les diffusions de Radio France Internationale et de France 24 sur l’ensemble du territoire malien. Une décision similaire a été prise au Burkina Faso pour Rfi et la chaine France 24 a été mise en demeure, le 7 février dernier, par le Conseil supérieur de la communication du Burkina Faso (CSC), pour avoir « injustement » attribué au gouvernement burkinabè, le terme « rebelles islamiques », en lieu et place de « groupes armés terroristes » qui avaient « enlevé une soixantaine de femmes en mi- janvier ».

Par ailleurs, au Niger, les organisations de la société se manifestent régulièrement pour demander le départ des forces françaises sur le sol nigérien
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0 #6 TOTO A DIT 16-02-2023 02:21
Suite 5 et finito
Ce qui, laisse prévoir que les populations nigériennes soutiennent l’idée d’un Sahel sans une présence militaire française. Comme d’ailleurs leurs voisins du Mali et du Burkina Faso qui ont déjà réussi leurs paris.

Pour rappel, les députés nigériens avaient largement voté, en avril, en faveur d’un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les djihadistes. Mais ce vote est fortement contesté par les populations, qui n’approuvent pas la présence militaire française sur le sol nigérien. La société civile accuse la France d’un « soutien actif » aux « djihadistes qui ont répandu le terrorisme à partir du Mali », voisin du Niger et du Burkina Faso.
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