« L’Afrique ne doit plus se taire » : Nouhou Arzika réclame justice et réparations pour les crimes coloniaux
Nouhou Mahamadou Arzika, président de la Commission pour la refondation politique, culturelle et institutionnelle du Niger, appelle à un engagement fort en faveur des réparations pour les crimes coloniaux subis par les peuples africains. Dans un contexte de refondation nationale, il souligne que les souffrances causées par la colonisation — expropriations, travail forcé, violences et pillages — ne peuvent être oubliées sans justice. Selon lui, l’Afrique ne doit plus accepter le silence ni l’inaction des anciennes puissances coloniales, qui doivent reconnaître leur responsabilité politique, morale et historique.
Il insiste sur la nécessité d’une mobilisation collective, impliquant la société civile, les jeunes, les juristes et les historiens, afin de faire valoir ces droits devant les institutions internationales. Pour Arzika, cette lutte dépasse la simple question financière : il s’agit de restaurer la dignité, la mémoire et l'identité du continent. Il met en avant l’exemple d’autres pays africains qui ont déjà obtenu des excuses officielles ou la restitution de leurs biens culturels, et estime que le Niger ne doit pas rester en marge de cette dynamique.
Enfin, il appelle à transformer le Niger en une république forte et consciente de son histoire, capable de se battre pour ses droits avec détermination. Il plaide pour la création d’une commission nationale dédiée à la question des réparations, affirmant que l’Afrique entre dans une ère nouvelle où justice et souveraineté doivent redevenir des priorités.
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