Tillabéri : la population en colère contre l’interdiction de la circulation des motos
L’interdiction de la circulation des véhicules à deux roues, de jour comme de nuit, décidée par le Conseil national de sécurité (CNS), pour la plus grande partie de la région de Tillabéri, ne passe pas au sein de la population. Alors que la mesure va en principe entrer en vigueur dès ce 1er janvier, des manifestations, spontanées pour la plupart, ont éclaté dans plusieurs chefs lieux des départements et communes concernés par l’interdiction. Les manifestants, pour la plus part des jeunes, s’insurgent contre cette mesure qui va, selon eux, véritablement aggraver leurs conditions de vie, au regard de l’importance de ces moyens de déplacement dans le quotidien des habitants de la région.
A Tillabéri, des marches de protestation ont été organisées durant le weekend et, ce lundi, une journée ville morte a été observée par la population. A Téra et à Ouallam, des manifestations de protestation se sont également déroulées en ce début de semaine. De l’avis des protestataires, cette interdiction de circulation de motos va amplifier les conséquences socioéconomiques de la crise sécuritaire qui sévit, depuis plusieurs années, dans cette région frontalière du Mali et du Burkina, où s’activent plusieurs groupes terroristes notamment l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), qui a revendiqué plusieurs attaques contre des cibles militaires et des notables locaux, ces derniers mois. Les motos sont, en effet, un des moyens de déplacement les plus prisés dans la région, et constituent une véritable source d’emploi, donc une source de revenu, pour beaucoup de jeunes qui s’adonnent au « Kabou kabou » (taxi-moto). Elles facilitent également le transport des commerçants ou des malades surtout pour les zones difficiles d’accès.
Mesures contre l’insécurité
La mesure d’interdiction de la circulation des véhicules à deux roues a été prise par les autorités, suite à la multiplication des attaques terroristes, qui se sont amplifiées ces derniers temps. La plupart du temps, c’est avec les motos que se déplacent les assaillants, et plusieurs experts ont prouvé l’existence de véritables réseaux de trafic de véhicules à deux roues, au profit des groupes terroristes et des trafiquants, qui pullulent dans la zone.
Si au sein de l’opinion, et même une grande partie de la population, certains comprennent cette mesure destinée à combattre l’insécurité ambiante, les manifestants estiment que les autorités peuvent atténuer l’interdiction, avec des décisions moins contraignantes ou des mesures alternatives. Ce qui permettrait d’atténuer l’impact de la crise pour une population déjà meurtrie par les répercussions de la crise sécuritaire.
Il convient de noter que l’interdiction de la circulation des motos a aussi été imposée dans la région de Diffa, à l’extrême sud-est du pays, face aux attaques récurrentes de la secte Boko Haram.
Ikali (actuniger.com)
Commentaires
Avant tillabery, c´est la Région de Diffa vit cela depuis 04 ans. Donc de grâce, soyez tolérents car il y va de votre sécurité
Soyez indulgents, les gens de Diffa subissent cette interdiction depuis plus de 10 ans, certes l'impact economique et sur l'emploi des jeunes est enorme, mais cela a permis de rendre difficile la mobilite de Boko Haram, on ne peut pas faire des omelettes sans casser les oeufs, utilisez les 3 roues en attendant, il y va de notre securite a nous tous.
soyez patients. toute chose a une fin. Beaucoup de courage , les gens de Diffa sont tres courageux , car ils en ont eu pour plus de 4 ans.Quand on a mal aux yeux il faut de la patience.
Elle a l’avantage de réduire les axes sur lesquels les terroristes peuvent se mouvoir en toute tranquillité et de traiter tout contrevenant comme tel. Cette mesure a fait ses preuves à Diffa.
Comme l’a dit quelqu’un mieux vaut arrêter de circuler à moto que de ne plus pouvoir circuler même à pied à cause de l’insécurité.
Prions Dieu pour que la paix revienne très vite dans notre Pays.
Cependant, depuis l'institution de l'état d'urgence à Ayorou département où les motos étaient interdites, les terroristes commettaient leurs forfaits à motos (taxation des populations, menaces des chefs traditionnels et leaders d'opinions, incendies hameaux) sur toute l'étendue du département, et cela malgré la présence des détachements militaires de Yassance et d'Inatès. Nous espérons que cela va s'arrêter avec cette relance de la mesure d'interdiction des motos.
Les auteurs de ces exactions ne viennent pas du fond du Mali, mais des localités maliennes frontières du Niger, à savoir Labzenga, Watagouna, Fafa et Ménaka.
Bon courage à nos FDS, qu'Allah les assiste et les protège.
Parce que on est plus mobile, rapide et invisible a 2 rohes, ces gens la se deplacent individuellement a moto et se regroupent pour comettre et se disperser par la suite, les avions de chasse, les bombardements et autres ne conviennent pas a la situation, c'est ce qu'on appelle guerre asymetrique
À quoi servent ces drones, ces forces d'invasion leur service peuvent attaquer si près de la capitale....
En interdisant la circulation des motos à deux , est ce a dire que les 4 roues seront aussi interdites comme ces bandits organisés utilisent des 4 roues ..pas seulement deux roues ??
À quand aussi l'interdiction des ânes, chameaux , chariots comme ils peuvent aussi utiliser ces moyens ?
L'interdiction de circulation de 2 roues à Diffa a t elle jugulé les attaques?
À quoi servent ces drones, ces forces d'invasion leur service peuvent attaquer si près de la capitale....
En interdisant la circulation des motos à deux , est ce a dire que les 4 roues seront aussi interdites comme ces bandits organisés utilisent des 4 roues ..pas seulement deux roues ??
À quand aussi l'interdiction des ânes, chameaux , chariots comme ils peuvent aussi utiliser ces moyens ?
L'interdiction de circulation de 2 roues à Diffa a t elle jugulé les attaques? :
apparemment tu te reproche