Niamey : la Place de la Résistance devient "Tarha-Nakal", symbole de souveraineté et d’amour de la patrie
Niamey, 30 mai 2025 – La Place de la Résistance (ex Rond-point Escadrille), épicentre des manifestations populaires ayant conduit au départ des troupes françaises en 2023, a été officiellement rebaptisée "Place Tarha-Nakal" ("Amour de la patrie" en tamacheq). La cérémonie, présidée ce 29 mai 2025 par le Colonel-major Abdourahamane Amadou, ministre des Transports et de l’Aviation Civile, marque une nouvelle étape dans la réaffirmation de l’identité nationale nigérienne.
Cette place, emblématique des mobilisations populaires contre la présence militaire étrangère, a marqué l’histoire récente du Niger. C’est là que, le 2 septembre 2023, des milliers de Nigériens se sont réunis devant la base aérienne 101 pour exiger le départ des troupes françaises. Depuis, elle est devenue un haut lieu de rassemblement patriotique, surnommé jusqu’à ce jour la "place de la Résistance".
« Cette place a vu naître la détermination du peuple nigérien à reprendre son destin en main », a rappelé Elh Habibou Ibrahim, secrétaire général du CPASS-Niger, un comité de soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre du Commerce et de l’Industrie, le ministre de la Jeunesse et des Sports, le gouverneur de la région de Niamey, l’administrateur délégué de la ville de Niamey, ainsi que le chef d’État particulier du président de la République. Leur présence témoigne de l’importance que revêt cette initiative aux yeux des autorités de la transition.
"Tarha-Nakal" : Un nom qui unit
En renommant cette place hautement symbolique, le gouvernement souhaite inscrire dans la mémoire collective un moment-clé de la lutte pour la souveraineté nationale. L'appellation "Amour de la patrie" reflète aussi la volonté de fédérer les citoyens autour des idéaux de solidarité, d'indépendance et de paix.
Pour de nombreux Nigériens, la place TARHA-NAKAL devient bien plus qu’un simple rond-point : elle incarne un tournant dans l’histoire contemporaine du Niger, et reste un espace de mobilisation citoyenne, de souvenir et de construction d’un avenir commun.
Le choix du nom en tamacheq, l’une des langues nationales, n’est pas anodin. "C’est un hommage à notre diversité culturelle et un appel à l’unité nationale", a souligné un représentant du gouvernement. Pour les autorités, ce changement s’inscrit dans une volonté de renforcer la cohésion sociale après les bouleversements politiques récents.
Un pas de plus dans la refondation politique
Ce baptême intervient dans un contexte où le Niger, sous l’égide du CNSP, redéfinit sa politique étrangère et consolide son alliance avec les pays de la Confédération des États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Tchad, Togo) 2. Le nom "Tarha-Nakal" fait d’ailleurs écho aux récents exercices militaires conjoints menés sous cette bannière 2.
"Cette place incarne désormais notre attachement à la souveraineté et notre refus de toute ingérence", a déclaré un officiel présent lors de la cérémonie.
Alors que le Niger poursuit sa transition politique, ce changement de toponymie s’inscrit dans une stratégie plus large de réécriture du récit national. Pour les Nigériens, cette place reste un lieu de mémoire, mais aussi un symbole d’espoir pour l’avenir.
Abdoulkarim (actuniger.com)
Commentaires
BANDE DES VOYOUS ET VOLEURS
VOUS ET VOTRE MENTOR ISSOUF....VOUS REPONDREZ DEVANT L'HISTOIRE
le chef d’État particulier du président de la République, est ce un nouveau poste????
Avec quel argent les terroristes sont financés? l'argent salle venant des détournements des dirigeants laquais de la France - des que le CFA disparait, le terrorisme dans l'AES s'arrête par manque de financement
J’étais à Maradi hier. La population qui quelques jours auparavant pleurait de pauvreté, de sécheresse, d’insécurité, a soudainement retrouvé le sourire et l’espoir de la paix et de la prospérité.
Présentement en petite pause à Mokko. L’euphorie est totale. Tous les malades sont guéris, les pauvres sont devenus riches, les vieux sont devenus jeunes.
Vivement l’arrivée à Niamey. Probablement transformée soudainement en un paradis sur terre.
Merci Tchiani. Moun ji, moun gani, moun godé.