Malgré les sanctions, le Niger revendique une inflation quasi nulle et vise 7% de croissance
Face au blocus économique et financier qu’il impute à la France, Niamey revendique des performances macroéconomiques “remarquables” et affiche sa marche vers l’autosuffisance alimentaire. À la tribune de l’ONU, samedi 27 septembre, le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine a défié les pronostics en annonçant des résultats jugés “spectaculaires” malgré les sanctions internationales.
Devant l’Assemblée générale des Nations unies, Ali Mahamane Lamine Zeine n’a pas mâché ses mots. Dans un discours offensif, il a mis en avant des résultats macroéconomiques que peu d’observateurs auraient anticipés dans un contexte de sanctions régionales et internationales.
Selon lui, l’économie nigérienne a tenu tête au blocus. “Une inflation sous contrôle à moins de 0,1 % en fin août 2025”, a-t-il affirmé, ajoutant que la croissance devrait atteindre “en termes réels environ 7 % sur la période 2025-2028”. Autre indicateur clé, le déficit budgétaire : estimé à 5,4 % du PIB en 2023, il serait “contenu à 3 % dès la fin 2025, inch’Allah”.
Des résultats que le chef du gouvernement attribue à la “capacité de résilience” du Niger, malgré ce qu’il a qualifié de “sanctions uniques imposées à notre pays” et d’un “blocus économique et financier soutenu par la France”.
Une rupture assumée avec la dépendance extérieure
Au-delà des chiffres, le Premier ministre a insisté sur un cap politique clair : l’affirmation d’une souveraineté économique sans dépendre de l’aide internationale.
“Nous avons montré que le Niger peut tenir debout, faire face courageusement et avec succès au terrorisme, assurer ses dépenses de souveraineté et financer des investissements sans recourir à cette assistance étrangère trop souvent utilisée pour menacer ou humilier notre peuple”, a-t-il lancé.
Ce discours marque une volonté de rupture avec les pratiques passées, où Niamey sollicitait régulièrement des appuis budgétaires et des programmes d’urgence auprès des bailleurs internationaux.
L’agriculture au cœur de la stratégie
C’est dans le secteur agricole que le gouvernement revendique son succès le plus symbolique. “Le Niger s’est engagé dans un vaste programme de production visant à assurer l’autosuffisance alimentaire, avec la mise en valeur de milliers d’hectares de terres arabes grâce à la grande irrigation”, a expliqué Zeine.
Selon lui, les résultats sont déjà visibles. “Pour la première fois de notre histoire récente, le pays ne connaît pas de période de soudure, ce moment où, traditionnellement, nous devions recourir à l’aide alimentaire internationale.”
Un tournant que le Premier ministre présente comme historique : “Notre ambition est claire : conquérir notre souveraineté alimentaire. Inch’Allah, nous ne demanderons plus d’aide alimentaire pour nourrir nos populations.”
Des mesures sociales pour accompagner la population
L’équipe gouvernementale affirme aussi avoir pris des mesures concrètes pour améliorer le quotidien des Nigériens. Zeine cite une série de décisions : baisse des prix à la pompe de l’essence et du gasoil, diminution des coûts de certains actes médicaux et chirurgicaux, réduction des frais de scolarité et soutien au prix de certaines denrées de première nécessité.
Des mesures qualifiées de “symboliques et fortes”, qui visent à répondre aux besoins immédiats des ménages tout en soutenant le pouvoir d’achat dans un contexte de pressions économiques.
Ressources naturelles : souveraineté revendiquée
Le Premier ministre a également réitéré la volonté de son gouvernement de reprendre le contrôle des ressources naturelles. “Il est temps que cesse la spoliation de nos richesses par des puissances étrangères”, a-t-il déclaré, accusant directement Paris de vouloir freiner l’exploitation nigérienne de l’uranium.
“Le gouvernement français, en désarroi, cherche à nous entraîner dans des procès interminables pour arrêter l’exploitation et la vente de notre minerai”, a accusé Zeine, dans une allusion claire aux litiges qui opposent Niamey à l’entreprise française Orano.
Malgré le ton offensif vis-à-vis des partenaires historiques, le chef du gouvernement a tenu à rassurer les acteurs économiques internationaux. “Le Niger invite les investisseurs internationaux qui le souhaitent à nous accompagner dans un partenariat gagnant-gagnant”, a-t-il souligné.
Mais la ligne rouge est claire : “Ce partenariat doit être fondé sur le respect absolu de notre souveraineté.”
Ibrahim Issa (actuniger.com)
Commentaires
Une seule question à poser parmi tant d'autres...
C'est bien beau les discours, mais ne faudrait il les matérialiser en actes concrets , perceptibles, palpables et vérifiés et vérifiables ...ne serait qu'aux petites décisions à entreprendre....
Et TOTO A DIT se demande et vous demande pourquoi dans ce joint venture ou co-entité confederale , AES, dans sa dynamique quand le Mali 🇲🇱 et le Burkina 🇧🇫 font deux pas en avant , le Niger 🇳🇪 fait un pas en arrière ??
Quand l'on parle de mutualisation et synergie d'action et vision , pourquoi le Niger se demarque et distingue singulièrement ?
Pour simple exemple, comment expliquer malgré un accord de principe pour la délivrance des passeports biometrics (inspiré de celui du Burkina) et de la carte d'identité nationale confederaux (calquée sur celle du Mali)
Et que malgré que le Mali et le Burkina
A suivre
Sont déjà passés aux Passeports portant le logo de l'AES ( Alliance des États du Sahel ) , au Niger , oui le Niger continue à délivrer à ce jour , à délivrer des passeports avec le logo de la CEDEAO ??
Vous aviez bien lu CEDEAO et non CEDEAO...
Ne faudrait allier les actes aux paroles..
Rien que de ce simple acte administratif TOTO A DIT dit quand le Mali et le Burkina jouent aux Précurseurs, aux Coordinateurs , le Niger continue à jouer au BOULET, au RETARDAIRE CHRONIQUE, , au frein ralentissant l'élan confédéral..
Le Niger semble adopter une attitude attentiste du copier , collet et appliquer...
Et comme le Niger semble imiter, pourquoi ne pas copier le cas du Burkina , dans sa lutte contre la corruption, où un voleur du peuple de 3 milliards s'est vu incarcéré pour 30 ans de prison, tous ses biens saisis et reversé au Faso 13+ milliards ?
Alors qu'aux les VOLEURS REGNENT EN ROIS
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Publié le : mardi 30 septembre 2025
Mots-clés : Banques; Économie; États-Unis; France
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Source : E&R Nord-Pas-de-Calais
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L’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, accuse la France et certains dirigeants de la CEDEAO de chercher à entraver sa souveraineté. En réponse, l’AES place ses forces en alerte maximale et annonce des mesures sécuritaires majeures pour défendre sa souveraineté, a rapporté l’agence de presse russe RT.
https://french.presstv.ir/Detail/2025/05/26/748669/L-Espagne-appelle-%C3%A0-des-sanctions-internationales-contre-Isra%C3%ABl-pour-mettre-fin-%C3%A0-la-guerre-%C3%A0-Gaza
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