Journée mondiale de l’enfance : quand de jeunes reporters interrogent la ministre sur leurs droits
Le Ministère de la Population a résonné, mardi 18 novembre, d’une effervescence inhabituelle. Pas de caméras professionnelles ni de micro-cravates sophistiquées cette fois-ci, mais des enfants, à peine âgés de 9 à 13 ans, venus jouer un rôle qu’ils ont appris avec une discipline surprenante : celui de journaliste. À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance 2025, célébrée sous le thème « Ma journée, mes droits, mes devoirs dans la refondation nationale », ces jeunes reporters ont obtenu un privilège rare : un entretien exclusif avec la ministre en charge de la protection de l’enfant, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni.
Une rencontre qui s’inscrit dans le cadre d’un atelier de cinq jours organisé par le Ministère de la Population, en collaboration avec celui de la Communication, avec l’appui technique et financier de l’UNICEF. À l’École supérieure de Communication et de Management (ESCOM), vingt enfants ont appris les bases du métier : construction d’une question, tenue journalistique, prise de vue, prise de son, rigueur rédactionnelle. Au final, cinq d’entre eux – issus de la télévision Grandir Malin TV, de la radio Jeunesse en Parole et du journal La Ponctualité, des noms de médias qu’ils ont eux-mêmes choisis – ont été sélectionnés pour mener l’échange, accompagnés d’un jeune photographe et d’une camérawoman.
La scène est touchante : rangés face à la ministre, les enfants se présentent tour à tour. Lala Mariam Adamou Gazy, 10 ans, ouvre l’entretien avec une aisance qui force le respect. « Moi et mes confrères sommes venus vous poser quelques questions », lance-t-elle, le ton assuré, comme si elle avait toujours évolué en studio.
La ministre, accueillante, se prête immédiatement au jeu, visiblement ravie de cet échange inhabituel. Souriante, elle se présente aux jeunes reporters et explique ce que signifie occuper un portefeuille ministériel : une succession de réunions, d’audiences, de visites de terrain et de conseils gouvernementaux. « Vous avez votre emploi du temps à l’école, moi j’ai le mien au ministère », leur glisse-t-elle dans un langage simple, parfaitement adapté à ses interlocuteurs.
Puis viennent les questions, préparées avec sérieux et sans complaisance.
Pourquoi est-il si important de protéger les enfants ? demande Rachida Maman Idi Liman, 10 ans.
La réponse de la ministre est nette : « Parce que vous êtes l’avenir du pays. Un enfant, c’est fragile. On doit le protéger physiquement, moralement, contre les dangers, les mauvais conseils, les violences et les accidents de la vie ».
Le ton monte d’un cran lorsque la question de la protection au Niger est posée.
Oui, reconnaît la ministre, les enfants font face à des difficultés : mariages précoces, enfants talibés, mendicité, déplacements liés à l’insécurité. « La protection n’est jamais totale, nulle part dans le monde », rappelle-t-elle, avant de souligner les efforts entrepris pour y répondre.
Oumalhair, 9 ans, veut comprendre comment l’État agit concrètement. La ministre détaille alors les textes, lois et mécanismes mis en place pour protéger les enfants contre toutes les formes de violence. « Un enfant ne doit pas être maltraité, ni physiquement, ni moralement », insiste-t-elle.
Le moment le plus fort de l'entretien survient lorsque El Assad Abdoul Azize interroge la ministre sur la situation des enfants déplacés. Avec gravité, elle explique : « Ils n’ont plus de maison. Alors il faut leur offrir un abri, même provisoire, assurer leur nourriture, leurs vêtements, et faire en sorte qu’ils reprennent le chemin de l’école ». Un rappel poignant de la réalité que vivent des milliers d’enfants à travers le pays.
Enfin, Lala Mariam revient à la charge avec une question essentielle : que doivent faire les parents pour protéger leurs enfants ?
La ministre se lance alors dans une véritable leçon de vie. Elle parle d’écoute, de dialogue, de confiance absolue entre parents et enfants. Elle met en garde contre les influences extérieures et rappelle que les parents sont « les seules personnes en qui l’on peut avoir confiance à 100 % ».
Son discours glisse ensuite vers un message patriotique vibrant : aimer son pays, le défendre, être fier de ses couleurs, suivre les conseils contenus dans l’hymne national. « Si vous suivez les paroles de l’hymne, vous aurez une conduite parfaite », affirme-t-elle.
À la fin de l’entretien, la ministre adresse un dernier mot d’encouragement à ces jeunes reporters encore intimidés par l’importance du moment : « Je vous souhaite un bel avenir. Grandissez bien. Prenez soin de vous, de vos parents, de vos amis… et de votre pays ».
En quittant la salle, leurs carnets soigneusement rangés sous le bras, les enfants affichent une fierté contenue. Ils ne sont pas seulement venus poser des questions. Ils ont appris, écouté, débattu. Ils ont pris leur place. Et ce jour-là, ce ne sont pas de simples élèves qui se sont exprimés, mais de véritables acteurs de la citoyenneté.
Parce qu’en leur donnant la parole, on leur donne aussi la possibilité d’imaginer – et de construire – le Niger de demain.
Abdoulkarim (actuniger.com)




Commentaires
Lisez l'affaire Epstein et vous comprendrez que le mal a failli dominez l'Afrique.
N'accorder aucune confiance à l'Occident , leur dirigeant sont possédez.
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Publié le : vendredi 21 novembre 2025
Mots-clés : Défense; Donald Trump; Économie; Émirats arabes unis; États-Unis; France; Géopolitique; Pologne; Russie; Terrorisme; Ukraine; Vu de Russie
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