Regards de jeunes reporters sur la vie riveraine à Niamey : un fleuve qui nourrit, qui éduque et qui unit !
Au bord du fleuve : un monde d’activités pour les habitants de Niamey
Au fleuve, l’on travaille et l’on se divertit !
Rizières, jardins et baignades : la vie au fleuve
À la découverte du fleuve et de ses secrets
Dans le cadre des activités de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, notre groupe de jeunes reporters du journal LA PONCTUALITÉ s’est intéressé aux diverses activités pratiquées au bord du fleuve : riziculture, floriculture, maraîchage, tannage, lessive, baignade et pêche. Le dimanche 16 novembre 2025, nous avons parcouru plusieurs quartiers riverains de Niamey afin de découvrir ces métiers et loisirs qui constituent l’un des nombreux avantages de la vie près du fleuve.
Dans les rizières de Saga, nous avons rencontré M. Yacouba Kimba, un ancien cultivateur doté d’une grande expérience. Il semait le riz à la volée dans ses parcelles, assisté par plusieurs membres de sa famille. Les sacs de semences étaient disposés çà et là, et chacun remplissait son récipient avant d’aller semer. « Ici, au bord du fleuve, l’eau est aisément accessible, ce qui nous permet de cultiver le riz », nous a-t-il expliqué. « Dans d’autres zones où l’eau est rare, cette culture devient presque impossible ».
M. Yacouba Kimba nous a également précisé qu’après le semis, ils labourent les rizières avec une charrue, repiquent les plants, répandent l’engrais et désherbent avant la récolte. « Grâce à la riziculture, je nourris ma famille, je règle la scolarité de mes enfants et j’apporte mon aide à de nombreuses personnes », a-t-il confié. Il a aussi évoqué des difficultés : le manque de moyens pour l’achat d’engrais et les dangers présents dans les rizières, tels que serpents et sangsues.
À Harobanda, sur la rive droite, les pirogues servent à pêcher, à transporter des passagers ou simplement à se baigner. Abdoulaye et ses camarades, de jeunes adolescents n’ayant jamais fréquenté l’école viennent quotidiennement se laver et jouer dans l’eau. « Nous n’avons pas peur du fleuve, nous y sommes habitués », nous a-t-il affirmé.
Le fleuve permet également aux habitants de faire la lessive gratuitement. À Kombo, plusieurs femmes et jeunes filles viennent laver leurs ustensiles ou leurs vêtements. Oumou Kalthoum nous a déclaré : « L’eau est gratuite et la lessive prend moins de temps qu’à la maison ». Mais elle a aussi rappelé les dangers : reptiles, hippopotames et risque de noyade.
Sur la rive gauche, nous avons rencontré M. Amadou Antoine, floriculteur au quartier Kombo. Sa pépinière profite de l’eau du fleuve pour faire croître de nombreuses variétés de fleurs. Il nous a expliqué que la floriculture rapporte moins qu’autrefois, mais qu’elle lui permet encore de nourrir sa famille et de financer la scolarité de ses enfants.
À quelques mètres, M. Lampo Mouloud cultivait ses légumes : laitues, choux, carottes… Chaque planche porte une seule variété et bénéficie d’un arrosage régulier grâce à l’eau du fleuve. Il nous a expliqué que, pour réussir le maraîchage, il faut labourer, ajouter du fumier et parfois utiliser des insecticides, mais que l’eau du fleuve facilite grandement le travail et favorise la croissance des légumes.
Enfin, nous avons visité la tannerie de Gamkallé, dirigée par M. Yahaya Tonko. Les peaux y sont achetées sur les marchés, conservées au sel, puis trempées dans de l’eau mêlée à de la poudre de gousses d’acacia (bagaroua) durant trois à cinq jours. Elles sont ensuite séchées, assouplies et teintes pour devenir du cuir. « Le fleuve nous fournit l’eau nécessaire à chaque étape. Le tannage est un métier ancestral qui nous permet de subvenir à nos besoins », a-t-il expliqué. Avec ces cuirs, il fabrique sacs, chaussures, ceintures et divers objets destinés aux enfants.
Le fleuve constitue ainsi un espace de vie et de travail pour nombre de riverains : riziculture, maraîchage, floriculture, tannage, pêche et transport fluvial. Grâce à lui, beaucoup trouvent un emploi, nourrissent leur famille et participent à la dynamique de leur quartier.
Pour nous, jeunes reporters, le fleuve est un trésor pour tout le monde !
Reportage réalisé par un groupe d’enfants reporters :
- Rahim
- El Assad
- Oumalhair
- Amatoullah




