Attaque des cultures par les criquets pelerins : Une situation relativement calme au Niger, selon le Ministère de l’agriculture
Au Niger, alors que la saison hivernale s’achemine vers sa fin, le pays connait une situation relativement calme concernant les attaques des acridiens, notamment le criquet pèlerin. C’est ce qui ressort d’un point de presse conjointement animé, ce mercredi 17 Septembre 2025, par le Directeur général de la protection des végétaux, M. Issa Manou et le Directeur général du centre national de la lutte antiacridienne (CNLA) M. Zakari Yaou Seydou.
Selon cette sortie médiatique, la situation acridienne est relativement calme. Toutefois, les bonnes pluies enregistrées dans les aires de reproduction estivale et de grégarisation du criquet pèlerin ont permis une bonne expression du potentiel végétal donc subséquemment des bonnes conditions éco-botaniques.
« Le CNLA a déployé une équipe dans le secteur septentrional du Termit. Cette équipe prospectera jusqu’à la lisière du Ténéré. Les premiers résultats de cette prospection font état de la présence quasi régulière des individus isolés et des larves de différents stades. La densité varie de 100 à 300 ailés/ha (individus épars) », a indiqué M. Zakari Yaou.
Ce potentiel acridien va maturer et lorsque les conditions écologiques deviendraient défavorables dans le Nord Termit, vers le mois d’octobre, on pourrait assister à un départ vers les zones Nord, notamment vers le Ténéré et l’Aïr, a-t-il ajouté.
Cependant, cette situation acridienne bien que pour le moment calme, pourrait évoluer significativement dans les semaines à venir.
« En rappel, il faut retenir qu’il y a un important réservoir acridien issu de la dernière reproduction estivale. A cela pourrait s’ajouter un apport exogène issu de la reproduction estivale dans les pays d’Afrique du Nord-ouest où une résurgence est en cours (Mauritanie et Sud de l’Algérie). Compte tenu de toutes ces variables, on pourrait s’attendre dans les semaines à venir à une augmentation significative des effectifs acridiens dans les différents secteurs (Aïr, Tamesna et Ténéré) », a indiqué le responsable du CNLA.
Selon la même source, une surveillance continue est indispensable et des opérations de lutte seront probablement nécessaires pour prévenir les résurgences. D’ores et déjà, il y’a trois autres équipes dans les starting-blocks, notamment une équipe qui va procéder à un zonage exhaustif du versant Est des massifs de l’Aïr, une équipe qui prospectera dans le versant oriental des massifs de l’Aïr et une dernière équipe qui va prospecter dans les différentes stations à hautes occurrences acridiennes du Tamesna.
« Toutes ces équipes seront incessamment déployées. Nous vous tiendrons informés régulièrement de l’évolution de la situation acridienne », a-t-il assuré.
ANP