NITA Fond Site Web 675 x 240

Sabiya Garba nettoi latrines

La chaleur de l’après-midi pèse lourdement sur la piste poussiéreuse qui serpente vers Bamo Danjari, un petit village de la commune rurale de Djirataoua, dans le département de Madarounfa, région de Maradi. Le vent soulève par vagues des nuages de poussière ocre, tandis qu’au loin, le bourdonnement d’une moto se fait entendre. À l’arrière, solidement attachés, se trouvent des affiches plastifiées, un modèle de dalle Sato, quelques brochures et un carnet de reçus. Au guidon, Ousseini Issoufou, agent de vente formé dans le cadre du programme communal WASH et du marketing de l’assainissement, sillonne les villages dans le cadre de cette initiative soutenue par l’UNICEF grâce au Fonds DGIS des Pays-Bas, en appui à l’État du Niger. Son terrain, c’est la brousse à perte de vue. Son outil, c’est la parole. Sa mission, redonner dignité et espoir à des milliers de familles.

La région de Maradi, comme l'ensemble du Niger, porte le fardeau de défis humanitaires multidimensionnels qui s'entremêlent et se renforcent mutuellement. Ces fléaux frappent particulièrement les femmes et les enfants, confrontés à des barrières structurelles qui entravent leur accès aux services de base les plus élémentaires.

Dans ce contexte difficile, l’UNICEF concentre ses efforts sur trois priorités pour améliorer les indicateurs WASH de la région : l’accès à l’eau potable, l’assainissement et la promotion des bonnes pratiques d’hygiène. Ces actions s’inscrivent dans une démarche innovante du Bureau de Zone UNICEF Maradi/Zinder, qui combine approche communale WASH et marketing de l’assainissement.

La construction et la gestion d’infrastructures hydrauliques et sanitaires restent au cœur de cette stratégie : postes d’eau autonomes dans les communautés, mini-adductions d’eau potable simples ou multi-villages, blocs de latrines dans les écoles et centres de santé. Ces installations renforcent progressivement la protection sanitaire des populations.

De l'Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) aux latrines durables : l’innovation WASH qui transforme les villages

L’histoire de ce programme illustre parfaitement l’adaptabilité requise pour transformer durablement les conditions sanitaires en milieu rural. À ses débuts, l’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) constituait le cœur de l’intervention. Cette approche communautaire visait à déclencher une prise de conscience collective, encourageant les habitants à abandonner la défécation à l’air libre, encore largement pratiquée dans les zones rurales, et à adopter l’usage de latrines.

Mais très vite, le terrain a montré les limites de ce modèle. Les latrines construites avec des matériaux locaux, bien que peu coûteuses, se révélaient fragiles face aux intempéries. Chaque saison des pluies voyait de nombreuses structures s’effondrer, laissant les familles dans des conditions sanitaires parfois plus critiques qu’au départ. Les mouches proliféraient autour des latrines endommagées, transformant ces installations supposées protectrices en véritables foyers de contamination.

Face à ce constat, le programme WASH a opéré un virage stratégique majeur en adoptant l’innovation du marketing de l’assainissement. Cette approche ne se limite plus à la sensibilisation : elle vise à créer un véritable marché local de l’assainissement. Concrètement, le programme forme des opérateurs privés, des agents de vente et des maçons, tout en stimulant la demande pour des latrines familiales durables et résistantes. À ce jour, 12 opérateurs, 30 agents de vente et 48 maçons ont déjà été formés dans les communes ciblées pour dynamiser l’offre locale.

La stratégie de mise en œuvre combine campagnes de sensibilisation, catalogues de produits et accompagnement pratique des communautés pour favoriser l’achat et la construction de latrines robustes. Mais au-delà de la simple installation, le projet ambitionne de garantir la pérennité des services : il renforce les capacités des communes et encourage de nouveaux comportements sanitaires, transformant progressivement l’accès à l’assainissement en un réflexe durable pour des milliers de familles.

 

Agents de terrain et latrines durables : l’écosystème qui transforme les villages

Au cœur de cette transformation évoluent des hommes et des femmes qui portent littéralement le changement sur leurs motos, parcourant poussière et sentiers battus. Ces agents de vente ou agents de sensibilisation communautaires constituent le maillon essentiel du dispositif. Identifiés et formés par des ONG partenaires comme ADESP, puis équipés de motos par l'UNICEF, ils maîtrisent parfaitement les réalités locales et bénéficient de la confiance des populations.

Sur le terrain, les agents de vente sont au cœur de la révolution sanitaire qui transforme les villages. Leur mission : rendre accessibles et promouvoir les matériaux indispensables à des latrines durables et confortables. Dalles robustes Sanplat INGACI, cuvettes Sato CIGABA, modèles Sato avec chasse d’eau Yar YAYI ou cuvettes légères en PVC Zamani, sans oublier ciment et autres composants techniques... ils conseillent, informent et accompagnent chaque famille dans l’acquisition de ces équipements essentiels.

Grâce à un système de subvention partielle financé par l'UNICEF, ces produits sont proposés à des prix abordables, garantissant que chaque ménage puisse accéder à des installations sanitaires dignes et pérennes. L'exemple de la dalle avec cuvette Sato CIGABA illustre parfaitement ce mécanisme : alors qu'elle coûte normalement 8 000 francs CFA, la subvention de 2 000 francs permet aux familles de l'acquérir pour seulement 6 000 francs. Une différence modeste en apparence, mais souvent décisive pour des foyers aux revenus limités.

À l'arrière de leurs motos, les agents ne transportent pas seulement des échantillons : affiches illustrées adaptées aux contextes locaux, brochures explicatives dans les langues vernaculaires... tout devient un outil pédagogique. Mais leur véritable force réside dans leur parole : une écoute attentive, une patience infinie et un profond respect des réalités locales.

Maison après maison, concession après concession, ils frappent aux portes avec persévérance. Ils expliquent les dangers invisibles mais réels de la défécation à l'air libre, détaillent les risques sanitaires qui menacent surtout les enfants et présentent des solutions durables et accessibles. Chaque dialogue, chaque conseil, chaque démonstration contribue à transformer l'hygiène et la dignité de milliers de familles.

 

Révolution sanitaire à Maradi : des latrines durables à portée de chaque village

Le circuit de vente mis en place constitue un modèle d'économie solidaire appliquée au développement communautaire. Les agents de sensibilisation représentent le point d'entrée du système, mais leur action s'inscrit dans un écosystème plus large où chaque acteur joue un rôle précis et complémentaire.

Une fois la sensibilisation effectuée et la prise de conscience établie, les agents accompagnent physiquement les ménages intéressés vers les fournisseurs locaux. Ces producteurs agréés, comme Hassan Issoufou, proposent une gamme de produits soigneusement adaptée aux besoins et aux moyens des différentes catégories de familles.

Les prix varient généralement entre 3 000 et 8 000 francs CFA, avec des modalités de paiement flexibles qui peuvent inclure des facilités d'échelonnement, voire des arrangements de troc pour les familles les plus démunies. Cette souplesse financière constitue un élément crucial du succès du programme, car elle permet d'inclure des ménages qui seraient autrement exclus par des contraintes économiques.

models latrines durables

Chaque transaction fait l'objet d'un enregistrement rigoureux par les agents de vente formés, assurant une traçabilité complète et une gestion transparente des produits vendus. Cette rigueur administrative garantit non seulement la bonne utilisation des fonds de subvention, mais permet également un suivi précis de l'impact du programme sur les différentes communautés.

Parallèlement aux agents de vente, les agents municipaux de l'assainissement constituent l'autre pilier du dispositif. Ces fonctionnaires locaux, qui connaissent intimement chaque ruelle, chaque concession, chaque chef de famille de leur territoire, incarnent la continuité institutionnelle du programme. Chaque mois, moto et carnet en main, ils quittent les bureaux de la mairie pour se rendre directement dans les villages concernés. Cette mission de terrain ne se limite pas à une simple supervision administrative : elle implique une véritable immersion dans la vie communautaire, faite de discussions approfondies, d'écoute attentive des préoccupations locales, et d'explications pédagogiques adaptées à chaque contexte.

 

De la sensibilisation à la latrine durable : l’action qui transforme les foyers

Pour saisir la transformation sur le terrain, suivons Ousseini une journée au village de Bamo Danjari, l’un des bénéficiaires du programme Marketing de l’assainissement, au cœur de la commune de Djirataoua, dans le département de Madarounfa. 

Ousseini coupe le moteur, enlève son casque et salue chaleureusement l’assistance. Quelques plaisanteries en langue locale détendent l’atmosphère. Il déroule sa première affiche. L’image frappe : elle montre le trajet invisible mais impitoyable des germes, des champs souillés jusqu’à l’assiette familiale. Chaque geste attire des regards attentifs.

Ousseini Issoufou Bamo

« Nous avons été formés par l’ONG ADESP pour mieux comprendre notre rôle », explique Ousseini, fier et précis. « Avec les motos fournies par l’UNICEF, nous sillonnons les villages de porte à porte, matériel de construction à l’appui. Nous expliquons les dangers de la défécation à l’air libre et les bénéfices des latrines durables ».

Il sort un flyer présentant quatre modèles de dalles adaptées à tous les budgets. Rapidement, il détaille prix, durabilité et entretien. Il insiste sur la subvention : « Avant, une latrine coûtait 35 000 francs. Aujourd’hui, grâce au projet, 24 000 francs suffisent. » Murmures d’approbation dans l’assemblée. Un chef de ménage prend sa décision. Les yeux brillants, il s’approche : « Je veux en acquérir une pour ma famille ». Ousseini l’accompagne chez Hassan, fournisseur local.

Dans l’atelier, la transaction est transparente. Le chef de ménage examine les modèles, compare épaisseur et armature, s’informe sur la vidange et l’emplacement de la fosse. Le choix se porte sur une dalle Sato CIGABA. « Une fois le produit acheté, nous assurons livraison et installation correcte de la latrine », précise Ousseini.

Chaque geste, chaque explication, chaque transaction s’inscrit dans un écosystème solidaire. Agents formés, fournisseurs locaux, subventions ciblées : ensemble, ils transforment la vie des villages, maison après maison, famille après famille.

 

Quand l’assainissement transforme des vies : les habitants prennent la parole

Dans le village de Bamo Danjari, les témoignages recueillis auprès des bénéficiaires révèlent l'ampleur profonde de la transformation en cours. Ces voix authentiques constituent le véritable baromètre du succès de l'intervention.

Chaibou Abdou, chef de ménage, raconte son parcours avec une émotion palpable et une dignité empreinte de sagesse. « Ces latrines permettent de protéger la dignité des membres de la famille », affirme-t-il d'emblée, posant ainsi l'enjeu fondamental de l'intervention. Son témoignage illustre parfaitement l'évolution du programme et les défis rencontrés : « En déféquant à l'air libre, il y a de fortes chances d'attraper des maladies, raison pour laquelle j'ai construit dans un premier temps une latrine qui s'est effondrée ».

Chaibou Abdou

Cette première expérience malheureuse l'a conduit à investir davantage : « Par la suite j'ai dépensé 48 000 francs pour construire une autre mais cette fois-ci en matériaux définitifs ». L'investissement considérable pour une famille rurale témoigne de sa détermination à protéger sa famille. Les résultats ne se sont pas fait attendre : « Depuis que nous l'utilisons, mes enfants sont épargnés des maladies liées à la défécation à l'air libre. Les enfants l'utilisent et leurs mères aussi. La latrine protège vraiment la dignité humaine ».

Il montre fièrement sa latrine bien entretenue : « Si c'est rempli, je paye du grésil et je nettoie bien les lieux ». L'impact sanitaire se révèle particulièrement significatif dans son témoignage : « L'avènement des latrines a amené beaucoup de changement... Avant, c'étaient des diarrhées, des vomissements à ne point finir ». Cette amélioration concrète de l'état de santé familial génère un effet d'entraînement dans la communauté : « Face aux résultats constatés, les autres chefs sont décidés à construire des latrines dans leurs concessions. À chaque fois que nous nous retrouvons sur les lieux de causeries, nous attirons l'attention des uns et des autres sur la nécessité de construire des latrines ».

Sabiya Garba, habitante quinquagénaire du village, apporte une perspective féminine et intergénérationnelle particulièrement éclairante. Son témoignage souligne d'abord les dangers des anciens systèmes : « Avant, nous utilisions les anciens types latrines, mais dès qu'il y avait de l'humidité, surtout pendant la saison des pluies, elles s'effondraient souvent, parfois même alors qu'une personne les utilisait ». L'image est saisissante, révélant la vulnérabilité et le danger réel que représentaient ces installations précaires.

Sabiya Garba nettoi latrines ITV

Le contraste avec la situation actuelle est frappant : « Depuis que nous avons installé les nouvelles dalles, nous n'avons plus de problèmes. Nous avons constaté une nette amélioration de notre hygiène et de notre santé. Une fois que la personne se soulage, elle lave ses mains avec du savon, l'hygiène est vraiment là ». Elle met en lumière l'adaptabilité remarquable de la latrine moderne : « Chez moi, pas moins de 10 personnes l'utilisent. Aujourd'hui, même pour un enfant qui ne peut pas s'asseoir dessus, il suffit de lui donner un pot, et ensuite nous versons ça dans la latrine ».

Son engagement communautaire transparaît dans sa conclusion : « Nous essayons du mieux que nous pouvons pour sensibiliser les autres à acquérir ces produits sanitaires, la plupart sont d'accord, le seul problème, c'est que ce n'est pas tous qui ont les capacités financières pour acheter les produits sanitaires ». Cette observation met en lumière la nécessité de poursuivre les efforts de subvention pour les ménages les plus vulnérables.

Des résultats tangibles et mesurables

Dans le Sahel, les crises climatiques et sanitaires sont récurrentes. Le programme WASH ne se limite pas au développement à long terme : il intègre aussi une réponse rapide aux urgences. Sensibilisation des communautés, messages sur l’hygiène et la prévention du choléra : tout se fait en partenariat avec l’ONG DEDI.

En 2024, lorsque les inondations ont frappé Aguié, Tchadoua, Sabon Machi et Madarounfa, cette approche intégrée a fait la différence. L’assainissement et la prévention des risques se sont combinés, offrant une réponse cohérente et efficace face à l’urgence.

À l’échelle régionale, les résultats sont impressionnants. Dans les communes de Gabi, Safo, Sarkin Yamma et Madarounfa, la mise en œuvre de l’approche communale WASH a permis la certification « fin de défécation à l’air libre » (FDAL) en 2024. 388 848 habitants, répartis dans 315 villages, bénéficient désormais de conditions d’hygiène et d’assainissement améliorées.

En 2025, le programme franchit un nouveau palier grâce au financement DGIS. L'approche WASH s'etend à Dan Issa et le marketing de l'assainissement permet à 3 891 ménages d'améliorer leurs latrines, dont 2 165 bénéficiaires de la promotion des dalles et du Satopan avec une remise de 2 000 F par produit, soit environ 25 291 personnes ayant désormais accès à un service d'assainissement basique. Les fonds ont également permis d’équiper les agents de terrain en motos et outils pédagogiques, d’instaurer un système de remises sur les produits, de former les producteurs locaux et d’assurer un suivi municipal rigoureux. Une structure solide pour un impact durable.

Mais le travail ne s’arrête pas là. Les latrines doivent résister aux pluies, l’accès au savon doit rester constant, et la vidange doit être régulière. L’UNICEF soutient ce maillage WASH sur trois piliers : l’accès à l’eau (postes autonomes, mini-adductions), l’assainissement (blocs de latrines familiales et institutionnelles) et la promotion des bonnes pratiques d’hygiène.

Les écoles et centres de santé restent prioritaires, tout comme l’inclusion des personnes vulnérables, y compris celles vivant avec un handicap.

Abdoulkarim, Envoyé Special (actuniger.com)



Commentaires

0
HAMZA MAI GARKUA
Hier
Si vous lisez cet article comme tant d'autres du même acabit, vous avez l'impression que le pays est en train d’être réellement transformé par ces actions.Or, ce narratif comme des milliers et des milliers d'articles du même genre, de rapports d'études, d'évaluations, de bilans de programmes et de documents similaires prolifèrent depuis plus de 65 ans sans que rien de fondamental n'ait changé dans nos pays. En revanche, ceux qui travaillent pour ces organisations, leurs commanditaires et les pays qui les inspirent en tirent des bénéfices énormes, sans commune mesure avec ce qui nous est concédé sous forme ''d'aide''. Chaque décennie amène de nouvelles théories, de nouveaux programmes qu'on dit être la solution définitive aux problèmes du développement et un nouveau mantra qu'on se mettra à réciter à l'occasion de chaque réunion avec foi et détermination jusqu'à ce qu'on constate l'échec et qu'on se mette à élaborer un nouveau catéchisme.
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire
1
Sani Kache
Hier
Les chiens aboient, la caravanne passe.
Like J'aime like 1 Répondre | Signaler ce commentaire
0
HAMZA MAI GARKUA
Hier
Ne t'en fais pas, la caravane trépassera bientôt.
Like J'aime Répondre | Signaler ce commentaire
0
HAMZA MAI GARKUA
Hier
Ce nouveau catéchisme sera lui aussi repris avec le même entrain par les mêmes acteurs du développement qui viendront nous expliquer pourquoi ils rejettent aujourd'hui ce qu'ils encensaient hier. Et l'on va ainsi jusqu'à la prochaine décennie qui inaugurera un nouveau cycle de théories de et d'interventions développementalistes. Tout cela n'est en réalité que de la diversion. On ne peut pas développer un pays avec des projets et programmes qui par définition ne taclent qu'une part insignifiante des problèmes multidimensionnels globaux auxquels nos pays sont confrontés. Si leur objectif était le développement, on l'aurait su depuis longtemps puisque cela fait tout de même 65 ans que tous ces organismes officient dans nos pays et que nous en sommes toujours au même point ou à peine un peu mieux. En réalité ces programmes sont faits pour se substituer à l’État, nous voler une part de notre souveraineté, de notre pouvoir de décision nos propres affaires.
Like J'aime haha 1 Répondre | Signaler ce commentaire
0
Garba
4 heures ya
Et toi qu'as tu fait pour développer le pays ? :grrr:
Like J'aime love 1 Répondre | Signaler ce commentaire

Ajouter un Commentaire

Enregistrer

Application Zeyna Cash

 

android_actuniger2.jpg

Télécharger l'application depuis notre serveur ICI
Image
Image
Image
Image

LOWEBTV.png

 
Forum national sur les décès maternels et périnatals du 13 au 15 novembre 2024 au Palais des Congrès de Niamey
2656 vues
 
DEPART DU DERNIER VOL DE LA FORCE FRANÇAISE CE 22-12-2023
3697 vues
 
Conférence de presse des députés et sénateurs de la CEDEAO
703 vues
 
AUDIENCE DU GOUVERNEUR DE LA BCEAO JEAN CLAUDE KASSI BROU
546 vues
 
Communiqué conjoint de la visite officielle au Burkina Faso de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, chef de l’État du Niger.
671 vues
 
Déclaration du Chef de l'État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, à la suite de sa visite officielle au Burkina Faso.
613 vues
 
Prestation de serment des membres de la COLDEF et de la Cour d’état
509 vues

logo-white.png

Site web d'informations générales sur l’actualité politique, économique, culturelle, sportive au Niger et dans le monde.

Tél: (+227) 89 99 99 28  / 92 55 54 12

Copyright © 2022, ActuNiger. Tous droits réservés. Designed by KM Media Group

0
Partages