Insécurité : au moins 4 soldats tués et plusieurs blessés suite à l'explosion de 2 mines artisanales à Djalori et Yebi (Diffa)
Le vendredi 14 avril 2023, au moins quatre (04) soldats ont été tués et plusieurs autres grièvement blessés suite à l'explosion de deux (02) mines artisanales au passage de leur véhicule à Djalori et à Yébi, deux villages de la région de Diffa, dans le bassin du lac Tchad. En moins de 24h, c'est trois (03) véhicules des FDS qui ont ainsi été la cible d'engins explosifs improvisés (EEI, IED) dans cette zone frontalière du Nigéria où sévissent Boko Haram et surtout l'ISWAP, occasionnant la mort d'au moins six (06) soldats et plusieurs blessés dont des cas graves.
A Yébi, village situé à mois de 5 kms au nord de Bosso, c'est un véhicule des Forces armées nigériennes (FAN) qui a été détruit par l'explosion d'une mine artisanale aux environs de 18h30. Selon un bilan provisoire et non officiel mais confirmé à actuniger par des sources locales et sécuritaires, au moins deux (02) soldats ont trouvé la mort et deux (02) autres grièvement blessés par l'impact du choc qui a complètement endommagé le véhicule. Les blessés ont été évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Diffa.
Quelques instants plutôt, dans la commune de Geskerou, c'est un véhicule de la Garde nationale du Niger (GNN) qui a également sauté sur un IED à Djalori, là où la veille, un autre véhicule a aussi explosé sur une mine artisanale. L'incident de ce vendredi a fait deux (02) morts et plusieurs blessés qui viennent s'ajouter aux trois (03) soldats tombés et aux quatre (04) blessés le jeudi 13 avril presque au même endroit.
En un peu plus de 24h, c'est donc trois véhicules des FDS qui ont sauté sur des IED dans cette région frontalière du Nigeria où sévissent Boko Haram et surtout sa faction dissidente, la province de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap).
Ces évènements tragiques qui endeuillent les Forces de défense et de sécurité (FDS) s'ajoutent à la découverte, ces dernières semaines, de plusieurs bases logistiques de fabrication d'engins explosifs ainsi que de mines artisanales déjà positionnées sur différents tronçons où passent les patrouilles militaires qui quadrillent la zone. Il s'agit de toute évidence du nouveau mode opératoire que privilégient désormais les groupes armés terroristes (GAT) actifs dans cette partie du bassin du Lac Tchad où les troupes nigériennes et nigérianes des secteurs 4 et 3 de la Force mixte multinationale (FMM) ont engagé depuis des mois des opérations de grande envergure pour contenir l'assaut des insurgés.
A.Y.Barma (actuniger.com)
Commentaires
REVOYEZ LA STRATÉGIE ..Quelque chose cloche quelque dans le quadrillage sécuritaire , avec la pression et observations à distance des mouvements et faits de ces bandits , ils n'auraient pas le temps de poser quoique soit en catimini car démasqués et zigouilés....
En fin de journée , pour le décompte tels morts et tels blessés dans les rangs des FAN ou des FDS , Le chapelet macabre s'alourdit et inacceptable....
Comment continuer toujours à dire les condoléances les sincères pour les familles des soldats tombés et prompt rétablissement aux blessés ....
Il y a un GLITCH empirique d'appréciation quelque part à revoir ...
Quand tu mènes une offensive contre un bandit et met la pression sur lui par une observation constante de ses actions avec les logistiques aériennes et terrestres aura t il le temps ou l'opportunité de poser des pièges ?
Les hommes de rang tombent par ci par là,TOTO A DIT dit ,il est temps d'envoyer les généraux er autres officiers de luxe climatisés avec leur ventre qui pousse au front ...
Le commandement ne se fait pas à distance dans le confort d'un bureau .. faudrait il que ces officiers soient sur le terrain .
A t on parlé d'officiers morts?
Il faut faudrait rapidement équiper les FDS, de drone détecteur de mine.
Urgent et très urgent même.
Arrêtez de donner des grades de général n'importe comment et acheter ces appareils.
Le Président Rwandais Paul Kagame a rencontré ce 15 avril à Cotonou son homologue Béninois Patrice Talon, à qui il a promis un soutien militaire face aux jihadistes débordant sur sa frontière nord depuis le Burkina Faso.
Les autorités du Burkina n’arrivent pas à contenir une insurrection jihadiste qui gagne du terrain juste au-delà des frontières nord de quatre pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
« Nous sommes prêts à travailler avec le Bénin pour prévenir tout ce qui se peut produire dans la zone autour de ses frontières« , a déclaré samedi à Cotonou le président rwandais, lors d’une conférence de presse avec M. Talon. « Il n’y aura pas de limite » dans ce qui « sera accompli ensemble pour les défis sécuritaires qui s’imposent« , a-t-il assuré.
« Nous irons le plus loin possible si c’est nécessaire (…) Le Bénin est confronté à l’insécurité qui descend du Sahel et la menace est réelle au nord du Bénin« , a pour sa part dit le président béninois. M. Talon a indiqué que cette coopération porterait notamment sur de l' »encadrement, coaching, formation » et « déploiement conjoint » de troupes, sans plus de détails.
A suivre...
Le Bénin avait annoncé l’an dernier être en pourparlers au sujet d’une coopération militaire et logistique avec le Rwanda, dont les troupes ont déjà été déployées par M. Kagame pour combattre des insurrections au Mozambique et en République centrafricaine.
Le retrait de l’armée française du Mali à cause de tensions montantes avec la junte au pouvoir et l’instabilité du Burkina Faso ont poussé les Occidentaux à recentrer leur aide sur les pays côtiers du golfe de Guinée pour empêcher la propagation vers le sud des attaques jihadistes qui ensanglantent le Sahel.
Le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire ont déjà subi des attaques dans des régions frontalières qu’ils ont attribué aux jihadistes, tandis que le Ghana a récemment renforcé sa présence militaire le long de sa frontière nord. Avant leur conférence de presse, MM. Talon et Kagame ont eu un tête-à-tête d’environ 90 minutes pour évoquer la qualité des relations entre les deux pays et « la recherche de partenariat stratégique » dans plusieurs domaines dont celui de la sécurité, selon un communiqué de presse gouvernemental.
Ils ont évoqué « la menace terroriste et son extension« , de même que les moyens de renforcer la coopération pour y faire face, indique le même communiqué. Selon M. Talon, qui se dit « enthousiaste« , « l’armée rwandaise a de l’expérience et est aguerrie« , étant intervenue dans plusieurs pays.
Des jihadistes venus du Burkina Faso et du Niger ont fait une vingtaine d’incursions au Bénin par le nord depuis 2021. Un haut responsable gouvernemental béninois avait affirmé l’an dernier qu’un accord, quel qu’il soit, avec le Rwanda ne prévoirait pas de déploiement de forces rwandaises sur le sol béninois. Le chef d’état-major de l’armée béninoise, le général Fructueux Gbaguidi, s’était rendu au Rwanda l’an dernier pour approfondir les relations entre les deux armées.
Les pays du golfe de Guinée ont augmenté leur présence militaire dans les régions frontalières avec le Burkina et le Niger. Le Togo a imposé l’état d’urgence dans ses provinces septentrionales, et le Ghana a envoyé récemment un millier de policiers et de militaires sur sa frontière Nord.