Trafic de drogue : démantèlement d'un réseau transnational de trafic de drogue à Niamey
C'est une saisie de 335 briques de cannabis d'un poids de 278,01kg, effectué à Niamey par l'Office Central de Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) qui a été présenté à la presse ce mardi 17 janvier 2022 dans les locaux de l'OCRTIS. Quatre (04) individus dont deux (02) de nationalité malienne et deux (02) de nationalité nigérienne ont été interpellés.
Selon l'office, il s'agit d'un réseau transnational de trafic de drogue qui opère entre le Ghana, le Togo, le Benin, le Niger et le Mali. En effet, a indiqué la même source, c'est suite à une information reçue, relative à des colis constitués de lits en bois, transportés dans un bus de transport voyageurs en provenance de Koumassi (Ghana), susceptibles de contenir de la drogue qu'un dispositif de surveillance a été mis en place et a permis d'identifier et de suivre les individus ayant récupéré les premiers colis arrivés à la gare. Ils ont été interpellés au quartier plateau puis conduits à l'OCRTIS où lesdits colis ont été déballés et concassés. Ainsi, il a été retrouvé à l'intérieur, quatre-vingt-quatre (84) briques de cannabis soigneusement dissimulées dans la structure des deux lits en bois blanc emballés de matière synthétique. Le même jour, d'autres colis arrivés dans un autre bus de la même compagnie ont été également saisis.
Au total, poursuit l'OCTRIS, ce sont dix (10) lits, suivant le même emballage, qui ont été saisis et contenant les 335 briques de cannabis. L'essentiel de cette drogue qui a quitté le Ghana, traversé le Togo, le Benin et arrivée à Niamey est destinée à Gao au Mali.
Selon les responsables de l'Office, le mode opératoire et l'itinéraire utilisé par les trafiquants démontrent la persistance des défis sécuritaires auxquels font face les pays de la sous-région, en particulier ceux du Sahel. Il s’agit principalement du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée dont le trafic de drogue constitue la base architecturale.
Afin de lutter efficacement contre ce fléau, "il est plus que nécessaire de renforcer la coopération entre les États en matière d'échanges d'informations, de redoubler de vigilance au niveau des différents postes de contrôle et la collaboration de la population doit être accrue", a souligné l'OCTRIS lors de la cérémonie de présentation de la bande ainsi que de la saisie à la presse.
Commentaires
Selon la Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité (Criirad), la gestion des déchets radioactifs de la Cominak, cette mine d'uranium située à 250 km d'Agadez, dans le nord du pays, qui a fermé en mars 2021, menace l'environnement du site et notamment les nappes phréatiques qui alimentent la ville d'Arlit.
Sur le site de Cominak, filiale du français Orano, 20 millions de tonnes de boue radioactive sont entreposées à même le sol et à l'air libre dans une verse à déchets. Ces résidus polluent l'air, mais également le sous-sol, et donc les eaux souterraines, alerte la Commission de recherche et d'informations indépendantes sur la radioactivité (Criirad), qui a pu consulter le rapport final du projet de réaménagement du site de la Cominak, situé à Arlit.
« La compagnie a été obligée d’implanter des pompages spéciaux pour pomper les eaux contaminées et les renvoyer à l’intérieur du site, explique Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire à la Criirad. Le problème, c’est que dans le dossier de la Cominak, on peut lire que ce pompage pourrait ne plus être fonctionnel dans quelques décennies et à ce moment-là, la contamination va se déplacer vers la zone des captages d’eau potable, voire au-delà. » ....
Sol étanche et sarcophage d'argile
La Cominak conteste cette menace. La mine assure que la verse à déchets se trouve sur un socle géologique naturellement étanche. D'ici 2026, elle doit être recouverte par un sarcophage d'argile de deux mètres d'épaisseur, diminuant ainsi la contamination de l'air et de l'eau. « Ces infiltrations-là, issues de la verse à résidus, aujourd’hui les essais nous montrent qu’ils sont en train de se tarir, assure Mahaman Sani Abdoulaye, le directeur général de la Cominak. Donc les teneurs en éléments chimiques marquants vont en décroissant dans le temps. Sur les dix dernières années, la moyenne en tant que doses ajoutées pour les populations environnantes n’a jamais dépassé la limite réglementaire d'un millisievert. Le contrôle gouvernemental va se poursuivre que ce soit au niveau de l’eau, de l’air et toute la faune environnante. »
La verse à déchets s'étend sur 120 kilomètres carrés. Pour l'heure, seuls 3% de cette surface ont été recouverts.