Tera, troisième terre d’accueil de la tournée du président Bazoum : le Chef de l’Etat salue la résilience des populations

Les déplacements se succèdent et semblent se rassembler. Partout où il est passé, le Président Mohamed Bazoum a eu à insister sur la nécessité de solidarité, mais également de détermination et de courage face aux percées des terroristes. Tera dans la région de Tillaberi n’a pas échappé à la règle. Dans cette troisième étape de la tournée dans la zone des trois frontières, le Président de la République a rendu hommage aux forces de défense  et de sécurité et magnifié la résilience dont font montre les populations.

Elles sont treize mille trois cents cinquante personnes à trouver refuge à Tera pour échapper aux exactions commises par les Groupes Armées Non-étatiques (GANE) qui sèment larmes et désolation dans la zone des trois frontières.  Une population dans laquelle, on retrouve un grand nombre d’enfants en âge de scolarisation et qui malheureusement sont dans l’incapacité de poursuivre correctement leurs études. Selon le maire Tera, à ce jour 258 écoles sont fermées, mettant à la rue une population scolaire de trente-deux mille soixante-dix élèves. Ces déplacés qui font «preuve de résilience», ont reçu le soutien du Chef de l’Etat. Mohamed Bazoum leur demande cependant de se préparer à retourner dans leur village respectif, sous la «protection des forces de défense et de sécurité».

«Notre doctrine, c’est le retour des populations là où elles ont  les meilleurs endroits pour vivre et recouvrer leur dignité», dira le Président Bazoum. Car, ces dernières ont fui leur localité pour échapper aux exactions commises par les GANE qui «volent et violentent les populations civiles, parce que mécontentes qu’elles (NDLR : les GANE)  sont, de la résistance farouche que leur opposent les forces de défense et de sécurité».  Ce qui a poussé le Président Bazoum a rappelé le rôle éminent joué par les forces de défense et de sécurité surtout à Diogourou qui a enregistré les premières victimes dans les rangs de celles-ci.

Le Président Bazoum a aussi dans son  discours aux populations de Tera et aux déplacés, dénoncé «l’absurdité du comportement des jeunes nigériens qui volent et violentent les populations civiles, sans que cela ne leur apporte grand-chose». Aussi, poursuivra-t-il, «nous continuerons notre travail de sensibilisation pour la récupération de ces jeunes».

Revenant sur les évènements du sept novembre dernier, avec l’attaque contre un convoi de militaires français qui avait entraîné la mort de trois jeunes et plusieurs blessés, le Chef de l’Etat nigérien fustigera «l’instrumentalisation des enfants par des personnes qui les utilisent comme des chairs à canon juste pour leurs propres intérêts». 

A ce sujet, il saluera le rôle joué par les chefs coutumiers et les représentants des populations pour l’agrément du protocole proposé par le ministre de l’Intérieur. Aussi, il a réaffirmé l’engament de l’Etat à dédommager les parents des victimes (blessés comme morts).

Notons que le Chef de l’Etat était accompagné des membres du gouvernent, des députés de la région de Tillaberi, des responsables des forces de Défense et de sécurité, de la coordinatrice résidente des Nations Unies, des ambassadeurs du Pakistan, de l'Inde et de plusieurs autres invités de marque.

A.K.Moumouni, envoyé spécial (actuniger.com)