Gestion des frontières : une école nationale à vocation régionale ouvrira bientôt ses portes à Niamey
L’hôtel Radisson Blu de Niamey a servit de cadre ce lundi 28 juin 2021 à la cérémonie officielle de lancement du projet d’Ecole Nationale à Vocation Régionale (ENVR) pour une gestion coordonnée des frontières. Financée par la France et l’Italie, cette nouvelle école est destinée à la formation des cadres et agents des Forces de Sécurité Intérieure (FSI).
La cérémonie officielle de lancement de l’Ecole Nationale à Vocation Régionale (ENVR) pour la gestion coordonnée des frontières a été rehaussée par la présence de l’Ambassadeur de France, SE. Alexandre Garcia, et celui d’Italie au Niger, SE Marco Prencipe. C’était en présence des hauts responsables des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) notamment la Douane, la Police, la Garde, la Gendarmerie et les Eaux et Forets.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion, l’ambassadeur de France au Niger a indiqué que « la création de cette école vise à favoriser une culture interministérielle propre aux forces de sécurité intérieure intervenant aux frontières par la mise en place de formations communes ». Pour le diplomate français, l’ouverture de l’ENVR est « un projet innovant parce qu’il permettra également d’aborder à la fois les thématiques sécuritaires et celles liées aux flux des marchandises et des personnes », en plus « d’instituer une gestion coordonnée des frontières en équilibrant l’usage de la force et le soutien à l’activité économique ».
Pour sa part, l’ambassadeur d’Italie au Niger a rappelé la genèse qui a conduit à la création de cette école dont le projet a débuté avec la constitution d’un groupe de travail composé par des fonctionnaires de la douane de la police nationale, de la gendarmerie française et de la Guardia di finanza italienne a développé l’analyse qui a abouti a cette initiative. « L'école a d'abord été conçue comme une école nationale mais avec la perspective d’obtenir dans l'avenir une dimension régionale dans le sens où les responsables des agences correspondantes des pays de cette région pourront accéder aux activités éducatives qui y sont dispensées. Par conséquent, le but des formations sera de contrer les organisations criminelles et terroristes transnationales qui fragilisent le territoire avec des trafics illégaux en offrant des outils adéquats aux agents et fonctionnaires de vos administrations », a indiqué SE Marco Prencipe qui a, par la meme occasion, réaffirmé que « la France et l'Italie conjuguent leurs énergies, leurs fonds et leurs compétences pour les mettrent au service du Niger, pays avec lequel elles ont su nouer des relations stables et amicales au fil des années ».
Défis frontaliers
Les zones frontalières sont, en effet et comme l’a relevé les résultats de l’étude réalisée par les experts en sécurité et gestion des frontières italiens et français et qui a abouti à la création de cette initiative, des espaces particuliers, sujettes à une violence élevée Ainsi, selon les données officielles, 90% des incidents impliquant des groupes terroristes depuis , ont eu lieu à moins de 50 kilomètres de la frontière. Selon le rapport des experts présenté à cette occasion, les politiques publiques ont contribué à fragiliser certaines zones frontalières. Au Niger et dans le Sahel de manière générale, l’effort de modernisation de l’Etat en frontière a essentiellement porté sur les points de passage par lesquels transitent les flux du commerce international qui génèrent le plus de recettes fiscales et d’activité économique notamment les ports, les aéroports et les corridors régionaux de transit. Sur le moyen terme, expliquent les experts auteurs du rapport, ces stratégies ont fragilisé les espaces frontaliers par lesquels transitent des flux économiques plus faibles. Au mouvement des marchandises, s’ajoutent les mouvements de personnes, historiquement très importants en Afrique de l’ouest, notamment au Niger, un pays situé au carrefour du monde arabo-musulman et de l’Afrique sub-saharienne.
Aussi, relève le document, compte tenu de la circulation des groupes djihadistes dans les zones frontières, le contrôle des personnes y est devenu un enjeu sécuritaire majeur. En outre, l’insécurité, dans toutes ses dispositions, accompagne un phénomène migratoire dont l’ampleur et les tragédies suscitent de plus en plus l’intéret des pouvoirs publics et des Partenaires techniques et financiers.
« Les dispositifs sécuritaires actuels, mis en œuvre sur le terrain par des administrations dont les personnels sont peu formés, ne permettent pas une surveillance et un contrôle des mouvements de personnes et de marchandises à la mesure des enjeux sécuritaires et socio-économiques », ont conclut les auteurs du rapport de l’étude.
La frontière au cœur de la formation à l’ENVR
C’est donc pour faire face à tous ces défis qui ne cessent de s’amplifier, qu’a été décidé l’ouverture de l’ENVR, dont la « la spécificité est qu’elle place le milieu d’intervention, la frontière, au cœur de la formation. Elle vise à préparer les services de sécurité à agir ensemble, dans un environnement socioéconomique très spécifique, pour mieux contrer l’extrémisme violent sans faire au développement économique ».
Plus spécifiquement, l’ENVR, un projet financé par la France et l’Italie, vise comme principaux objectifs la restauration et le renforcement de l’Etat dans les zones frontalières, la consolidation de la doctrine de l’Etat en frontière ainsi que de favoriser l’interopérabilité des différents corps en armes ; d’encourager l’exécution d’opérations communes au niveau national et régional, d’instituer une gestion coordonnée des frontières et équilibréé l’usage de la force et le soutien à l’activité économique et, enfin, de participer à une approche inclusive des réformes des systèmes de sécurité afin, notamment, d’adapter les modes d’intervention sécuritaire au développement socioéconomique.
La nouvelle école qui ouvrira ses portes en 2022 formera des personnels de la police, de la garde nationale, de la gendarmerie, des douanes et des eaux et forêts. Selon les détails du projet qui ont été présenté lors de la cérémonie, les formations qui y seront dispensées seront d’abord destinées aux directeurs des services afin qu’ils puissent partager la stratégie de l’Etat en frontière, ensuite pour les personnels encadrant afin de créer un socle commun théorique et pratique sur le rôle de l’Etat en frontières et la gestion coordonnée des frontières en situation sécurité, et enfin, aux agents des unités pour rendre les différents corps interopérables sur le terrain à travers des formations techniques conjointes. En plus de la formation générale dispensée comme un tronc commun propre à chaque promotion, des formations spécifiques pourront etre programmés et près de 300 stagiaires par an sont prévus pour intégrer l’ENVR à travers trois sessions de formation par an.
A.K.M (actuniger.com)
Commentaires
Si non .... démontrez à TOTO A DIT au cas où il est dans l'erreur .........
Quand TOTO A DIT semble lire et ne s'est même pas donné la peine de finir l'article ....
"la France et l'Italie conjuguent leurs énergies, leurs fonds et leurs compétences pour les mettrent au service du Niger"
Ou
"lancement du projet d’Ecole Nationale à Vocation Régionale (ENVR) pour une gestion coordonnée des frontières. , ...."
Laissons Italie .....la même .. pour le cas spécifique de la France , depuis que la France existe , depuis que leurs ancêtres les Gaulois portant des calebasses avec cornes , depuis ce temps jusqu'à maintenant.....
QUELLE GUERRE la France a mené pour sa propre défense territoriale et la gagner ?
Dites!!!
Quand le GRAND HITLER lee a tapé magah la Frjusqu'au coeur de leur capitale ..... Qu'ont ils fait?
Donnez une seule guerre dont la France est sortie victorieuse???
Pourquoi ont ils fait recours aux TIRAILLEURS AFRICAINS?