Révision du Statut général de la Fonction publique : la ministre Ataka Zaharatou Boubacar dans le collimateur des centrales syndicales sur sa gestion du processus (Déclaration)
DECLARATION DES CENTRALES SYNDICALESREPRESENTATIVES ET DES SYNDICATS NON AFFILIÉS RELATIVE AU PROCESSUS DE REVISION DU STATUT GENERAL DE LA FONCTION PUBLIQUE DE L’ETAT
Réunis en session extraordinaire ce jour lundi 21 juin 2021, les centrales syndicales représentatives CDTN, CNT, CGSL-Niger, USTN, USPT et les syndicats non affiliés SYNPHAMED et SMES font la déclaration dont la teneur suit :
-Considérant la rencontre entre le Président de la République et les représentants des Centrales Syndicales représentatives du Niger ;
- Considérant le non-respect du processus de révision du Statut Général de la fonction publique ;
Considérant le mépris royal de la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative sur les principes élémentaires de partenariat avec les organisations syndicales en violation des conventions 98 et 135 respectivement sur la négociation collective et la protection des représentants des travailleurs et leur implication dans le processus d’élaboration et/ou de révision et d’adoption du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat ;
- Considérant les correspondances des organisations syndicales adressées à la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative sur ledit processus ;
Considérant le caractère paritaire et la compétence du Conseil Consultatif de la Fonction Publique ;
-Constatant le caractère expéditif et la précipitation qui entourent la révision du Statut Général de la Fonction Publique de l’Etat ;
Relevant la duperie et la machination qui entachent cette révision ;
Relevant le caractère insultant du laps de temps imposé aux organisations syndicales pour présenter leurs observations et amendements ;
Relevant l’esprit dictatorial et moyenâgeux affiché par la Ministre et ses collaborateurs à la réunion avortée du Conseil Consultatif de la Fonction Publique du 16 juin 2021 ;
Relevant que l’avant-projet soumis aux membres du Conseil Consultatif de la Fonction Publique remet en cause les acquis des fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat ;
Notant avec amertume et indignation que ledit document ne prend aucunement en compte les préoccupations légitimes exprimées par les organisations syndicales y compris celles ayant déjà fait l’objet d’accord avec le gouvernement ;
Conscients que ce document d’avant-projet n’est ni plus ni moins qu’un recul grave pour les fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat ;
Les Bureaux Exécutifs de la CDTN, de la CNT, de la CGSL-Niger, de l’USPT, de l’USTN, du SYNPHAMED et du SMES :
- Condamnent le manque d’intérêt et l’amateurisme dont fait preuve la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative dans la conduite du processus de révision du Statut Général de la Fonction Publique.
- Exigent la préservation des acquis et la prise en compte des préoccupations des fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat dans l’avant-projet du Statut Général de la Fonction Publique.
- Exigent la pleine implication des organisations syndicales dans le processus de révision.
- Mettent en garde la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative contre toute tentative de remise en cause des acquis des fonctionnaires et des agents contractuels de l’Etat.
- Prennent à témoins l’opinion nationale et internationale des agissements nuisibles et les intentions macabres de la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative du Niger.
- Tiennent la Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative pour seule et unique responsable de la détérioration du climat social.
- Lancent un appel pressant à l’ensemble des organisations syndicales et leurs militants pour une mobilisation générale afin de faire échec à toutes velléités de remise en cause des acquis.
Fait à Niamey, le 21 juin 2021
Commentaires
Les syndicalistes nigériens par essence créent plus de problèmes que de solutions. Il semblerait que Niger Telecom a plus de 20 syndicats en son sein, ce n'est pas étonnant qu'elle soit la dernière compagnie telecom du Niger parce qu'ils passent leur temps à faire des meetings, sitting pour un oui/non, que travailler pour faire progresser leur entreprise.
Ces centrales syndicales ont manqué de stratégie de communication, au fait il s'agit de quoi? personne ne comprend leur déclaration, pas moins d'un mois ils ont été reçus par le Président de la République. Aujourd'hui, ils rendent public une déclaration floue que les travailleurs ont des difficultés à cerner. Au juste dite nous le point central du problème qui vous oppose avec Madame la Ministre en charge de la Fonction Publique. Ou bien c'est un problème qui touche aux intérêts des leaders syndicaux et non aux militants de façon générale.
Ces centrales syndicales représentent leur propre personne et non les travailleurs. Ils étaient où quand on a adopté une grille spéciale pour les agents de santé, pire le monde des enseignants est confronté à un problème d'avancement aux chois depuis 2016, ces centrales étaient où quand le gouvernement avait adopté l'âge du départ à la retrait à 65 ans pour certains travailleurs. Ces soit disant centrales sont toujours dans la polémique, il faut avoir plus confiance à l’État qu'à ces derniers.
La déclaration des centrales syndicales représentatives me semble très ambiguë. Ces dernières s'acharnent contre Madame la Ministre en charge de la Fonction Publique en prétextant qu'elle est dans une logique de remise en cause des acquis des travailleurs par rapport à la révision de l'avant projet du Statut général de la Fonction Publique alors que beaucoup de travailleurs ignorent à l'heure actuelle le contenu de ladite révision. Chers leaders syndicaux en guise de respect aux militants, vous devriez au moins partagé le contenu de l'avant projet ne se reste qu'à travers soit un point de presse ou une assemblée générale.
La question qu'on est en droit de se poser, est-ce ces leaders syndicaux militent pour la cause des travailleurs? Si non comment comprendre une grille spéciale pour certaine catégorie d'agent de l’État au détriment d'autres, une différence d'âge du départ à la retraite entre les agents de l’État, un blocage des avancements aux chois depuis 2016 pour les enseignants, autant de questions et de frustrations.