Insécurité : saisie d’armes et de munitions dans un campement à Tibiri (Maradi)
Deux (2) AK 47, un arc et deux (2) carquois plein de flèches, des couteaux, une hache ainsi que 5 personnes interpellées dont trois (3) garçons et deux (2) femmes : c'est le bilan de l'opération policière menée par les hommes de la Commissaire Rahila Alpha dans un campement situé à Dogoua Kourya, à seulement 7 kms de Tibiri Gobir (Maradi).
C’est après une enquête minutieuse, que les services de police ont réussi à mettre la main sur les suspects ainsi que des armes de guerre dans ledit campement de Dogoua Kourya. Une brillante opération pour laquelle, d’ailleurs, les autorités régionales administratives et coutumières se sont déplacées ce vendredi 5 mars 2021 dans les locaux du commissariat de police de Tibiri Gobir pour présenter à la police toutes leurs félicitations pour la qualité du travail. A cette occasion, les personnes soupçonnées d’être mêlées à cette scabreuse affaire ainsi que leur complice ont été présentées aux autorités. Parmi les cinq (5) personnes interpellées, figurent trois (3) adolescents et deux (2) femmes allaitantes. Il convient de noter, toutefois, que les principaux suspects, ont fui après avoir eu vent du mouvement de la police dans la zone. Selon les explications de la Commissaire Rahila Alpha de Tibiri Gobir, la police était depuis quelques temps sur les traces d'un bandit notoire et qui, d’après les recherches, était venu se soigner dans son village après avoir sans doute été blessé au Nigeria. Mais celui-ci s'est enfui en apprenant l'arrivée de la police. Son épouse a, quant à elle, caché l'arme de son mari, une AK 47 dans son hijab. L'autre arme et les munitions ont été retrouvées après la perquisition du campement.
Cette situation inquiétante à plus d’un titre, au regard de l’afflux des réfugiés nigérians dans la région de Maradi, est la conséquence directe du contexte sécuritaire assez critique qui prévaut dans les Etats frontaliers de notre grand voisin du Sud. Une situation qui ne cesse de se détériorer de jour en jour avec la multiplication des enlèvements avec demande de paiement de rançon et des attaques meurtrières visant des civils et des villages entiers des Etats de Zamfara, Katsina, Kano, Jigawa ou Kaduna. Selon le HCR, près de 100.000 personnes ont déjà fuit ces violences pour se réfugier dans la région de Maradi où les autorités ont déjà renforcé le dispositif sécuritaire afin d’enrayer tout risque d’explosion de cette criminalité transfrontalière.
Mag maradi
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