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Disparition de Maman Abou Tarka : la presse nigérienne perd un monument !
Le journaliste Mamane Abou, Directeur de publication du journal « le Républicain » et PDG de la Nouvelle imprimerie du Niger (NIN) est décédé le lundi 13 juillet 2020 à la clinique Magori de Niamey. Ancien président de la Commission « Crimes et abus » durant la conférence nationale et grand défenseur des droits humains, l’illustre disparu laisse un important héritage dans le milieu de la presse nigérienne.
Un Baobab est tombé! La presse nigérienne est, en effet, en deuil avec la disparition, dans la soirée du lundi 13 juillet, de Maman Abou Tarka, fondateur et directeur de publication du « Républicain ». Le PDG de la Nouvelle imprimerie du Niger (NIN) est décédé à Niamey après plusieurs années de lutte contre un AVC qui l’a paralysé sans pour autant l’éloigné de ce qui était pour lui plus qu’un métier mais une véritable passion : le journalisme.
Membre fondateur de l’Association nigérienne de défense des droits de l’homme (ANDDH) et de l’Association nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI), dont il fut un temps le président, le journaliste Mamane Abou a aussi joué un rôle important dans la vie politique du Niger. Il a, entre autres, assumé la présidence de la Commission « Crimes et Abus », lors de la conférence nationale de 1991.
Sympathisant du PNDS Tarayya, il a été élevé, le 1er avril 2017 par le Premier Ministre Brigi Rafini à l’occasion de la célébration du 25ème anniversaire de la NIN, à la dignité de Grand Officier de l’Ordre National du Niger en reconnaissance d’innombrables services rendus à la Nation. En plus du rôle qu’il a joué lors de la conférence nationale ainsi que dans la défense et la promotion des droits humains, Maman Abou a été, en effet, un véritable chef d’entreprise à la tête de la Nouvelle imprimerie du Niger (NIN) qui a vu le jour en 1992 après la liquidation de l’Imprimerie Nationale du Niger (INN) détenue par des ressortissants français.
Né en 1950 à Zongo Tarka Timizguida, dans le canton de Belbédji (Département de Tanout, Région de Zinder), où il sera inhumé, le journaliste Mamane Abou a étudié au Lycée Technique Dan Kassawa (LTDK) puis en Algérie et en France. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en électronique, il a servit au Niger dans plusieurs sociétés (Bull, BIAO,…) avant de se lancer dans l’entreprenariat avec, notamment, la NIN qu’il a racheté à la faveur de la vague de privatisation lancée par les autorités dans les autorités 1990. Il a également investi dans l’hôtellerie et a été actif dans l’humanitaire où il s’est particulièrement distingué par ses bonnes œuvres en faveur de ceux qui étaient dans le besoin. Un altruisme que lui reconnaissent encore aujourd’hui, tous ceux qui ont côtoyé celui qui est depuis quelques années, conseiller du président de la République Issoufou Mahamadou, dont il est un des proches de longue date.
Avec cette disparition, la presse nigérienne perd un de ses monuments qui a beaucoup contribué à son expansion en mettant notamment à sa disposition les services de son imprimerie qui a beaucoup favorisé l’éclosion de la presse privée. Comme journaliste, Mamane Abou Tarka laisse également un immense héritage avec ses écrits dans les colonnes du Républicain qui lui ont valu notamment des séjours en prison comme en 2006 sous la 5e République.
Que son âme repose en paix !
Commentaires
Voilà des personnes qui méritent d'être décoré pour service rendu à la nation.
SVP arretez de confondre le Niger au systeme malfaisant du guri que le defun a servi et dont il a profite egalement. La preuve, les locaux de son journal n'ont jamais ete visite par la police judiciaire et lui meme n'a jamais ete inquiete par cette police a tete chercheuse comme l'a ete par example le Directeur de Publication du Courrier ou la Journaliste Samira qui sont presentement en prison pour avoir fait leur travail de Journaliste. Notre societe interdit certe de critiquer les morts mais gardons nous aussi de raconter du n'importe quoi car tout le monde connait tout le monde dans ce pays. Paix a son ame.
Qu'Allah lui pardonne et l'accueille dans son paradis: Qu'Allah pardonne à tous ceux et toutes celles qui nous ont devancé dans l'autre monde.
LE NIGER PERD UN DE SES FILS QUI S’EST TOUJOURS ENGAGÉ POUR UN MONDE MEILLEUR POUR LES PLUS DÉMUNIS .JE SUIS FIER D’AVOIR CROISÉ SON CHEMIN.
JM Floret Président de la Mutuelle de la Presse /Paris
Avec beaucoup d’émotions.