Attaque du camp de Chétima Wango : 8 soldats tués, les victimes enterrées ce dimanche à Diffa
L’attaque du camp militaire de Chétima Wango dans la journée du samedi 7 mars, a fait huit (8) morts dans les rangs de l’armée nigérienne, ainsi que plusieurs blessés, selon les informations recueillies et confirmées par actuniger auprès de sources régionales et sécuritaires. Le gouvernement n’a pas encore officiellement communiqué sur cette attaque, presque 24h après l’attaque, qui a été revendiquée par l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (ISWAP), une faction dissidente de Boko Haram.
Les victimes ont été enterrées ce dimanche après-midi à Diffa, en présence du chef d’Etat-major de l’armée, de plusieurs officiers supérieurs des Forces de défense et de sécurité, ainsi que des autorités régionales et locales. Les blessés sont pris en charge au Centre hospitalier régional (CHR) de Diffa.
Pour rappel, le détachement militaire stationné au camp de Chétima Wango, à 3 kms de Chétimari et à 25 kms à l’ouest de Diffa sur la RN1, a été la cible d’une attaque d’envergure, le samedi 7 mars. Les assaillants sont venus en nombre et à bord de plusieurs véhicules lourdement armés. Les combats ont été violents et les assaillants ont pu se rendre maîtres des lieux pendant quelques temps, avant que le renfort dépêché sur place ne les oblige à se replier. Le camp a été saccagé et incendiés par les assaillants qui ont également emporté des véhicules et du matériel militaires comme en témoignent les images amateurs publiées par l’organisation terroriste. Malgré le nombre élevé d’assaillants, les soldats se sont vaillamment défendus. Parmi les victimes, on déplore d’ailleurs la mort du chef du détachement militaire, le lieutenant M.I.
C’est la première attaque d’envergure qui est enregistrée, depuis des mois, dans cette zone du bassin du lac Tchad. La crue de la Komadougou et surtout les actions combinées des FDS nigériens et de la Force multinationale mixte (FMN), ont sérieusement affaiblit les capacités des différentes factions de Boko Haram, qui continuent toutefois à enlever et à assassiner des populations civiles. Avec la décrue de la Komadougou qui se profile, les populations locales commencent déjà à s’inquiéter de la recrudescence des attaques terroristes dans la région.
A.Y.B (actuniger.com)
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