Des équipes des groupes privés de presse Ténéré (RTT) et Labari (RTL) en reportage ont vu leur matériel confisqué puis saccagé ce matin par des éléments de la Garde nationale alors qu’elles étaient en train de couvrir une manifestation des scolaires à Niamey la capitale.
La scène s’est déroulée dans l’enceinte du Lycée Issa Korombé pendant que les reporters et leurs cameramen étaient en train de couvrir le mouvement de grève de la Section Lycéenne et Collégienne de Niamey. Les agents des forces de l’ordre n’ont visiblement pas apprécié que les médias s’en mêlent et filment la scène d’autant que les éléments de la Garde nationale ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour contenir la manifestation. Ils se sont donc mis en droit de confisquer le matériel de reportage, s’en prenant au passage aux équipes de reportage qui voulaient protéger leurs outils de travail
« Les cameras des équipes de la télévision Labari et de la télévision Ténéré ont été confisquées par les éléments de la garde nationale au niveau du lycée Korombé. La camera de Labari a été cassée » a confirmé le groupe RTL qui a aussitôt dénoncé « ces agissements contraire à la liberté d'informer le peuple ».
La RTT a pu par la suite entrée en possession de sa caméra même si les images ont été supprimées. Ce qui, au moment de la mise en ligne de cet article, n’était pas le cas pour le groupe de presse LABARI dont la caméra a été du reste endommagée lors de l’altercation entre l’équipe de reportage et les forces de l'ordre qui se sont saisis du matériel.
Cette énième atteinte à la liberté de presse et surtout d’informer a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux et surtout un élan de solidarité à l’égard des médias concernés. En attendant la réaction des institutions en charge de la protection de ces droits fondamentaux garantis pas la Constitution, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) et le ministère de la Communication, il importe de rappeler à toutes fins utiles, les dispositions de l’Ordonnance 2010-035 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de Presse. Dans le chapitre 11 traitant des entraves à la liberté de la presse et de la Communication, l’article 78 stipule que : « constitue un délit d'entrave à la liberté de la presse et de la communication, tout fait ou action de nature à empêcher l'impression ou la libre circulation de la presse ou à empêcher le journaliste d'exercer librement son activité. Est puni d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à cinq cent mille (500 000) -francs CFA, quiconque se rend coupable des faits et actions de cette nature ». Et l’article 79 complète: « lorsque l’entrave à la liberté de la presse et de la communication est exercée avec violence sur le journaliste, au sens de la présente ordonnance, ou contre l'entreprise de presse ou son personnel, les dispositions du code pénal relatives aux violences volontaires, destructions et dégradations sont applicables ».
Commentaires
Ah! les journalistes supers citoyens. Votre compréhension de la liberté de presse, c'est distiller des info. qui ne font que nuire à votre pays. Or sachez que si ce Niger n'existe pas vous ne serez pas la pour exercer votre métier de journalistes
on ne devrait pas donner tant de liberté à des gens qui confondent démocratie et anarchie.Il fallait d'abord faire ancrer dans les mentalités les bonnes valeurs de citoyenneté de patriotisme ,le devoir avant le droit individuel .Pour s'en convaincre ,il suffit d'écouter les interventions de certains syndicalistes et certaines associations qui oublient souvent les intérêts généraux pour exiger ceux dont eux-même connaissent l'impossibilité. On sent la voyoucrasie dans certaines exigences
Le Pauvre, apprend a gagner dignement et honnetement ta vie et non par des insultes payees.
arrrrrrrr samoo, si tu n' as rien a dire cesse de commenter, les vrais millitaires sont aux frontieres essayant de combattre boko haram et autres, stop saying bulshit
Pauvres à nous les Pauvres qui chassent les pauvres pour garder les riches