Différend Niger-Bénin : malgré la libération des agents arrêtés à Cotonou, Niamey n’entend pas encore rouvrir les vannes du pipeline
La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) du Bénin a jugé et condamné, lundi 17 juin 2024, les trois Nigériens de WAPCO Niger qui avaient été interpellés le 5 juin dernier à Sèmè-Podji et inculpés jeudi 13 juin. La Cour a retenu contre eux l'infraction d'« usurpation de titre et usage de données informatiques falsifiées » et les a condamnés à 18 mois d'emprisonnement avec sursis, ce qui implique leur libération immédiate. Si le dénouement de cette rocambolesque affaire constitue un soulagement pour les agents interpellés et leurs familles, il ne représente en rien un geste d’apaisement dans la tension qui persiste depuis quelque temps entre les deux pays voisins. Les autorités de Niamey ont certes exigé la libération des agents en mission pris, selon elles, en otage, mais ont également annoncé qu’elles ne reculeront devant rien pour préserver l’intérêt du pays, notamment la présence des contrôleurs nigériens sur le site de chargement des bateaux de pétrole nigérien destiné à l’exportation. Pour l’heure, Niamey a fermé les vannes et a demandé à la Chine de prendre toutes ses responsabilités pour que les clauses contractuelles soient respectées par toutes les parties prenantes.