Journée mondiale de lutte contre le sida 2025 : le Niger appelle à un sursaut collectif
À la veille de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée chaque 1er décembre, le Ministre nigérien de la Santé et de l’Hygiène Publique, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi, a exhorté les acteurs de la riposte à « redoubler d’efforts » pour consolider les progrès et répondre aux défis qui demeurent. Son message, livré dimanche 30 novembre 2025, sonne comme un rappel ferme : malgré les avancées, la bataille contre le VIH n’est pas encore gagnée.
La Journée mondiale de lutte contre le sida 2025 porte le thème « Surmonter les perturbations et transformer la riposte au sida ». Un message qui, selon le ministre, interpelle chaque pays et chaque citoyen à renforcer son engagement pour que le VIH cesse d’être une menace pour la santé publique d’ici 2030.
Le Ministre de la Santé a également rappelé la portée symbolique de cette journée : un moment de souvenir pour les victimes de l’épidémie, mais aussi d’espoir pour celles et ceux qui vivent aujourd’hui avec le virus. « Grâce au traitement, elles peuvent mener une vie saine et productive », a-t-il souligné, saluant au passage « le courage » des personnes concernées, « le dévouement du personnel de santé » et la « détermination » des acteurs communautaires.
Saluant les progrès accomplis au fil des années, le ministre a reconnu que le pays dispose aujourd’hui d’acquis importants, tout en soulignant que « des défis restent à surmonter ». « Nous devons investir davantage dans la communication, le dépistage et la prise en charge complète des personnes infectées », a-t-il déclaré. À cela s’ajoute, selon lui, la nécessité d’exploiter « les nouvelles technologies pour suivre les patients et sécuriser l’accès aux traitements », un enjeu de plus en plus crucial dans un contexte de mobilité croissante et d’accès inégal aux services de santé.
Garba Hakimi a insisté sur un point sensible : la lutte contre la stigmatisation. Pour lui, aucune stratégie ne pourra être pleinement efficace sans un engagement fort pour mettre fin aux discriminations encore vécues par les personnes vivant avec le VIH. Il a également plaidé pour une implication accrue de ces dernières dans la conception et la mise en œuvre des programmes de prévention et de prise en charge. « Notre objectif est clair : aucune personne vivant avec le VIH ne doit être laissée pour compte », a-t-il affirmé.
Le ministre a rappelé les principaux acquis obtenus au Niger ces dernières années : la gratuité des antirétroviraux et des tests de dépistage, l’intégration du dépistage et du traitement du VIH dans les services de santé de base, le renforcement des actions de prévention auprès des femmes en âge de procréer et des groupes vulnérables, ainsi que l’application de la stratégie « Tester et traiter » sur l’ensemble du territoire. « Ces avancées sont le fruit d’un engagement collectif », a-t-il insisté, associant le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les organisations communautaires et les personnes vivant avec le VIH.
À l’heure où le Niger renouvelle son engagement, le message du ministre sonne comme une invitation à maintenir la mobilisation, pour que les progrès accomplis deviennent des acquis durables et que la promesse d’un avenir sans sida ne soit plus un simple horizon, mais une réalité à portée de main.





