dimanche 26 mars 2023

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Humanitaire-Coopération : en prélude à sa visite dans la région de Diffa, le président Bazoum rencontre les ambassadeurs et chefs de mission des organisations internationales

Rencontre Bazoum ambassadeurs et chefs de mission 

Le président de la République, S.E M. Mohamed BAZOUM a rencontré, ce mardi 22 juin 2021 au Centre des conférences Mahatma Ghandi de Niamey,  les ambassadeurs et des missions diplomatiques accrédités au Niger ainsi que les représentants des organisations internationales. Selon les services de la Présidence, cette rencontre d’échanges se tient en prélude de la visite de terrain que le chef de l’Etat entreprendra très prochainement dans la région de Diffa.

 

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La rencontre s’est déroulée en présence du Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement.  Dans une note, la Présidence a annoncé que l’objet de cette entrevue est de sensibiliser les diplomates sur un certain nombre de sujets dont celui de l’accompagnement à travers l’aide au retour des populations déplacées ou réfugiés mais aussi de l’appui dans le redémarrage des activités économiques de la région.

Le président Bazoum a ainsi mis à profit cette réunion pour appeler à un renforcement de la coopération et à plus de solidarité en matière de lutte contre le terrorisme qui sévit dans le Sahel.

«La situation sécuritaire et humanitaire de la région de Diffa connaît une détérioration entretenue depuis 2015, plongeant les communautés dans une phase d’incertitude sans précédent. La région de Diffa compte actuellement 269 589 personnes déplacées réparties dans 74 621 ménages en provenance principalement du Nigeria et des autres villages des alentours. Il convient de noter que les personnes en déplacement sont essentiellement des déplacés, réfugiés et retournés », lit-on dans le document.

D’après la même source, l’année 2020 ne déroge pas à cet état de fait. En effet, elle a été marquée par l’activisme des Groupes Armées Non-Etatiques (GANE) dont les éléments n’ont cessé de perpétrer des violations de droits de l’homme au gré des multiples incursions. Aussi, la situation sécuritaire de la région de Diffa bien que relativement calme, demeure néanmoins imprévisible en ces débuts de l’année 2021. « La tendance au maintien de la pression des éléments des GANE, qui ont subi d’énormes pertes, sur les populations civiles et les cibles et objectifs militaires observés déjà en fin d’année 2020, restent cependant d’actualité », rapporte la note de la Cellulle de communication de la Présidence de la République avant de poursuivre que,  « donnés pour affaiblis dans le bassin du Lac Tchad au lendemain de l’opération Colère de Bohoma lancée par les forces de défense du Tchad en avril 2020, les GANE ont démontré malgré tout le contraire en s’adaptant et en renforçant leurs capacités de nuisance, multipliant les exactions contre les populations civiles ». De ce fait, poursuit le document, « la levée de bouclier n’a laissé aucun répit aux populations civiles qui ont payé le lourd tribut à travers les assassinats, enlèvements, extorsions de biens. La relative accalmie observée au cours du troisième trimestre de l’année 2020 aura été de courte durée. En effet, en quête perpétuel de moyens financiers et matériels pour se maintenir, les GANE vont perpétrer pillages et diverses exactions ».

A la situation sécuritaire aussi volatile qu’imprévisible, explique-t-on, il faudra adjoindre la pandémie de la COVID-19 qui a impacté négativement sur les ressorts sociaux et le déploiement des acteurs humanitaires sur le terrain. Certaines localités de la région de Diffa sont restées également inaccessibles du fait de l’impraticabilité des voies ou des restrictions sécuritaires.

« 𝗖𝗲𝘀𝘁 𝗳𝗼𝗿𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗠𝗼𝗵𝗮𝗺𝗲𝗱 𝗕𝗔𝗭𝗢𝗨𝗠 𝗮 𝗺𝗶𝘀 𝘂𝗻 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁 𝗱𝗵𝗼𝗻𝗻𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘀𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗮𝗺𝗽𝗮𝗴𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶𝗿 𝗹𝗮 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗶𝗴𝗻𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗽𝘂𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗼𝗶𝗿 𝗱𝗮𝘁𝘁𝗮𝗰𝗵𝗲 : 𝗰𝗲𝘀𝘁 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝘀 𝗱𝘂 𝗿𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿, 𝗱𝗲́𝗷𝗮̀ 𝗲𝗻𝘁𝗮𝗺𝗲́, 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲́𝘀 𝗲𝘁 𝗿𝗲́𝗳𝘂𝗴𝗶𝗲́𝘀 𝗱𝘂 𝘃𝗶𝗹𝗹𝗮𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝗕𝗮𝗿𝗼𝘂𝗮, 𝗱𝗲́𝘀𝗲𝗿𝘁𝗲́𝗲 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝟯𝟬 𝗼𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟭𝟱 𝗱𝘂 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗿𝗶𝘀𝗲 𝗕𝗼𝗸𝗼 𝗛𝗮𝗿𝗮𝗺 ».

D’ailleurs une mission du Comité régional chargé de retour des personnes déplacées internes et conduite par le secrétaire général du gouvernorat de Diffa était à Baroua, il y a quelques jours. Cette décision de retour est très attendue et saluée par la population.

D’après la même note, « cette région, comme l’ensemble du bassin du lac Tchad, a été fortement déstabilisée par les activités du groupe armé Boko Haram. Une bonne partie des populations de Diffa dépendait de la vente du poivron et du poisson au Nigéria pour nourrir leurs familles et subvenir à leurs autres besoins, et de nombreuses familles ont l’habitude de se déplacer vers le Nigéria lors de la période de soudure (mai-septembre) pour y exercer des activités génératrices de revenu. Or la présence de membres actifs de Boko Haram des deux côtés de la frontière perturbe les routes traditionnelles, accroissant la vulnérabilité des ménages et alimentant une certaine psychose au sein des communautés locales ».

C’est ainsi, selon les explications contenues dans le document, que « les activités du groupe terroriste dans le Nord Nigéria ont fait fuir la population et les commerçants de sorte que les villages sont désormais vides empêchant tout échange, notamment économique. Boko Haram rançonnait les commerçants et imposaient de lourdes taxes sur les exportations de poivrons dont une partie est écoulée au Nigeria ».

A un certain moment, lit-on toujours dans le document,  l’interdiction de la vente du poivron (interdiction levée en octobre 2017) et du poisson a été promulguée par les autorités car ces produits sont considérés comme source de revenus pour le groupe Boko Haram. Avant la crise, la région de Diffa produisait près de 10000 tonnes de poivrons chaque année, soit 80% de la production nationale.

Aussi, poursuit la note, les échanges intercommunautaires démontrent que les principaux rapports qui existent entre les communautés transfrontalières sont de types sociaux et culturels. « Ces types de rapports entre les communautés démontrent leur forte proximité au quotidien. En effet, ces communautés vivant à la frontière partagent la même histoire, la même culture (langue commune) et entretiennent des liens sociaux forts (principalement des attaches familiales importantes). En outre, on observe l’existence moindre d’échanges économiques qui s’explique par l’insécurité dans la région (incursions et activités de Boko Haram). Mais des dispositions sont en train d'être prises dans le sens de la normalisation des activités économiques », est-il encore précisé.

« 𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗦𝗘 𝗠. 𝗠𝗼𝗵𝗮𝗺𝗲𝗱 𝗕𝗔𝗭𝗢𝗨𝗠, 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗰𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘀𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗮𝘆𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝗽𝗲𝗿𝗰𝘂𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲𝘀, 𝘃𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗲𝗹𝗮𝗻𝗰𝗲𝗿 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗼𝗺𝗶𝗲 𝗱𝘂𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗳𝗿𝗮𝗽𝗽𝗲́𝗲 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝗴𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗴𝗿𝗼𝘂𝗽𝗲𝘀 𝘁𝗲𝗿𝗿𝗼𝗿𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗿𝗶𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝗻 𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗲́𝘁𝗮𝘁 𝗱𝘂𝗿𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲. Les représentants des missions diplomatiques et des organisations internationales seront édifiés au cours de la rencontre de ce mardi par la stratégie pour la réhabilitation de la région », amis en avant la Cellule Communication de la Présidence dans son document de présentation de la rencontre du Chef de l’Etat avec les chefs des missions diplomatiques et des organisations internationales accrédités au Niger.

Source : Cellule de la communication de la Présidence

 

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Commentaires  

0 #1 Dogari 23-06-2021 09:43
Qu'il emporte issoufou dans ses bagages pour le lremettre a boko haram en echange d'une treve.
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+1 #2 Kaitcho 23-06-2021 17:15
Felicitations Bazoum, un president démocratiquement élu va a l'encontre des populations quelque soit le prix a payer! L'histoire retiendra que Diffa a été abandonné pendant 10 ans presque. Compassions et prières au peuple meurtri de Diffa, inshAllah, vous ne seriez plus delaissé
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0 #3 Sani Saley 25-06-2021 03:33
Citation en provenance du commentaire précédent de Kaitcho :
Felicitations Bazoum, un president démocratiquement élu va a l'encontre des populations quelque soit le prix a payer! L'histoire retiendra que Diffa a été abandonné pendant 10 ans presque. Compassions et prières au peuple meurtri de Diffa, inshAllah, vous ne seriez plus delaissé

Il n’a pas été Démocratiquement élu, il mis à été imposé.
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0 #4 Omar 30-06-2021 23:22
Voilà un président taxé de n être pas Nigérien, comme si
Tout le monde n est pas venu "d ailleurs",se comporter
En vrai nigérien . insouciant, fataliste et désinvolte, plaçant son destin dans la main de Dieu . contrairement à son prédécesseur,ki regarde la finale de la lutte traditionnelle en direct...chez lui (sport roi du pays)kel paradoxe !!!quelle peur!! Jamais mis pieds à Diffa(la terre ki lui a offert généreusement l une des premières femmes chimiste du niger .kel galenterie!!
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