samedi 1 avril 2023

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Nation : ce qu’il faut retenir du premier gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou

Ouhoumoudou Assemblee Nationale

La liste du nouveau gouvernement a été dévoilée ce mercredi 7 avril en milieu de journée. L’équipe du premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou compte 33 ministres dont 5 femmes et 3 ministres délégués. Parmi les nouveaux ministres,  11 étaient déjà en poste dans le dernier gouvernement du second mandat d’Issoufou Mahamadou. Parmi les 22 entrants, certains avaient par le passé occupé des maroquins ministériels mais le nouveau gouvernement comprend aussi parmi ses nouvelles figures, beaucoup de jeunes et des personnalités aux compétences avérées dans leurs domaines. En attendant de les voir à l’œuvre sur le terrain politique voici qu’il faut retenir du premier gouvernement de l’ère Bazoum Mohamed.

 

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Il n’a fallu au premier ministre que quelques heures après sa prestation de serment, ce matin à l’Assemblée nationale, pour présenter sa première équipe gouvernementale. Selon le décret signé par le Président de la République et lu en milieu de journée à la télévision publique par le secrétaire générale du gouvernement, Abdou Dan Galadima, le nouveau gouvernement compte 33 membres contre 47 pour le dernier cabinet postélectoral du second mandat d’Issoufou Mahamadou. Une réduction drastique de la taille du gouvernement fortement appréciée par l’opinion même si elle était un engagement pris par le chef de l’Etat, Bazoum Mohamed, durant sa campagne électorale. La première impression à chaud qui se dégage, c’est que beaucoup de cadres du PNDS Tarrayya et des partis alliés n’ont pas été rappelés au gouvernement (Issoufou Katambé, Foumakoye Gado, Karidjo Mamadou…) même si le parti au pouvoir a gardé, pour l’essentiel, les ministères régaliens et stratégiques (Intérieur, Défense, Finances, Pétrole, Mines...).

Sur les 33 ministres nommés, on compte 3 ministres délégués et 5 femmes. L’équipe est aussi composée de 22 ministres entrants parmi lesquels certains avaient déjà occupé par le passé, un maroquin ministériel.

11 anciens ministres de retour

Parmi les onze (11) ministres qui étaient en poste dans la dernière équipe gouvernementale de l’ère Issoufou Mahamadou, certains ont été promus et d’autres ont changé de postes. Un jeu de  chaises musicales et de promotion comme c’est le cas pour le désormais véritable numéro 2 du gouvernement et ancien ministre d’Etat à la présidence, après avoir passé par les Finances et l’Intérieur,  Hassoumi Massaoudou, désormais à la tête de la diplomatie nigérienne avec rang de ministre d’Etat.  Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Alkache Alhada garde aussi son maroquin tout comme Rhissa Ag Boula, le second ministre d’Etat qui a été maintenu à la Présidence de la République mais sans portefeuille.  Idem pour certains ministres des partis alliés notamment Dr Illiassou Idi Mainassara, qui a été maintenu à la tête du ministère de la Santé Publique et à qui on a greffé les départements de la Population et des Affaires Sociales. Il en est de même pour Laouan Magagi, qui revient comme ministre de l'Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, un poste qu’il a occupé de 2016 à fin 2020.

Le jeune Ahmat Jidoud, qui a passé plus de cinq ans comme ministre délégué au Budget a été promu ministre plein avec en charge les Finances, son domaine de prédilection.

Parmi les maintenus mais qui ont changé de poste, Kassoum Moctar, qui était précédemment à la tête du département de la Jeunesse et des Sports et qui est désormais ministre de la Formation professionnelle. L’ancien ministre des Mines, Hassane Moussa Barazé, passe au ministère de la Poste et des Nouvelles Technologies de l'Information. L’ancien ministre de la Formation professionnelle et de l’Enseignement technique, Tidjani Idrissa Abdoulkadri, passe lui à l'Elevage et va se charger également de porter la parole du gouvernement. Anciennement à l’Hydraulique et à l’Assainissement, Gado Sabo Moctar  devient le nouveau ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Entreprenariat des Jeunes, après avoir raté l’hémicycle.  Enfin, Madame Ataka Zaharatou Aboubacar, qui a été nommée ministre déléguée à l’intégration africaine dans les derniers mois du dernier gouvernement de Brigi Rafini, est désormais ministre de la Fonction Publique et du Travail.

22 nouveaux entrants dont des anciens ministres

Ainsi donc 22 nouveaux ministres font leur entrée dans le premier gouvernement de l’ère Bazoum. Toutefois, certains d’entre eux justifient déjà d’une expérience gouvernementale pour avoir occupé par le passé un maroquin ministériel. C’est notamment le cas de l’homme d’affaire Alma Malam Oumarou, ancien ministre de la Privatisation sous la 5e République de Tandja Mamadou puis ministre du Commerce et du secteur privé sous une partie du mandat d’Issoufou Mahamadou qui a été nommé ministre des Transports. L’universitaire Mamoudou Djibo PHD retrouve également un poste qu’il avait occupé par le passé, celui de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. Après avoir été ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du Territoire dans le gouvernement de Mahamadou Danda sous la transition militaire du général Salou Djibo, celle qui était jusque-là  conseillère avec rang de ministre à la présidence, Madame Gourouza Magagi Salmou  revient au gouvernement mais cette fois comme ministre déléguée au Budget.

Le reste du gouvernement est composé de figures bien connues de la scène politique nationale notamment le nouveau ministre de la Défense nationale,  Alkassoum Indatou ou du philosophe  Hamadou Adamou Souley qui a dirigé, entre autres, le cabinet de l’ancien premier ministre et du président Bazoum quand il officiait à l’intérieur. Il est désormais à la tête du ministère de l’Equipement. Ancien directeur générale de la SOPAMIN et parlementaire à plusieurs reprises, Zada Mahamadou va diriger les départements de la Communication et des Relations avec les Institutions.

De nouvelles figures et une place de choix aux jeunes

Le nouveau gouvernement se caractérise également par la présence de jeunes ministres. Le plus illustre d’entre eux et qui fait beaucoup parler de lui est certainement Mahamane Sani Mahamadou dit « Abba Issoufou ». Ancien directeur de cabinet adjoint du président Issoufou, qui n’est autre que son père, celui qui a piloté la campagne du président Bazoum a été nommé ministre du Pétrole, de l'Energie et des Energies Renouvelables dans le gouvernement dirigé par Ouhoumoudou Mahamadou, un de ses parents dont il était l’adjoint au cabinet présidentiel.

Le banquier de renommée internationale, Abdou Rabiou, ancien DG de l’ex BRS, de la BAGRI et la BHN fait sa première entrée dans le gouvernement comme ministre du Plan, tout comme  Mohamed Hamid  au ministère de la Culture, du Tourisme et de l'Artisanat et l’ancien DG adjoint de la SORAZ, Dardaou Zanaidou, qui quitte son siège de député pour intégrer le gouvernement comme ministre délégué à la décentralisation. Sur cette même liste des nouveaux arrivants qui font leur baptême de feu au sein du gouvernement, on peut lister l’ancien parlementaire Maïzoumbou Laoual Amadou (ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Assainissement), Maman Ibrahim Mahaman (ministre de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire), Adamou Mahaman (ministre de l'Hydraulique), de Sekou Doro Adamou (ministre de la Jeunesse et du Sport), ainsi que Maman Ibrahim Mahaman (ministre de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire) et de Youssouf  Mohamed Almouctar (ministre délégué chargé de l'Intégration Africaine).

Beaucoup d’universitaires mais peu de femmes

Le gouvernement se caractérise aussi par une place de premier choix faite aux universitaires. En plus de Mamoudou Djibo Phd (Enseignement supérieur) et le docteur en philosophie Hamadou Adamou Souley (Equipement), on peut citer le docteur Boubakar Hassan de la Faculté des Sciences juridiques et économiques qui a été nommé au ministère de la Justice, le docteur vétérinaire Alambedji Abba Issa, un proche de Bazoum dont il a dirigé le cabinet à plusieurs reprises, promu au ministère de l’Agriculture, le mathématicien Dr Rabiou Ousman, ancien DG de l’IREM, nommé au ministère de l'Education Nationale ainsi que Dr Ibrahim Boukary qui est porté à la tête du ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale.

Parmi les reproches objectifs qu’on peut faire à cette équipe, le manque de représentativité des femmes avec cinq (5) femmes sur 33 membres que compte la nouvelle équipe gouvernementale. Un mauvais signal pour les associations de promotion des droits des femmes qui avaient récemment jubilé suite à la révision à la hausse de la loi sur les quotas. Ainsi, en plus des ministres Gourouza Salamou et de Zaharatou Aboubacar, le gouvernement comprend  l’ancienne du cabinet de l’ex chef de l’Etat et femme forte du parti au pouvoir, Madame Ousseini Hadizatou Yacouba, nouvelle ministre des Mines.  Au  ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, c’est Madame Allahoury Aminata Zourkaleini qui a été nommée et  Madame Garama Saratou Rabiou Inoussa  à la tête du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre la Désertification.

La nouvelle équipe aura la lourde responsabilité de commencer la mise en œuvre du programme « Renaissance acte 3 : consolider et avancer ». Ella a un délai de grâce de 100 jours pour annoncer les couleurs et donner le ton des cinq prochaines années. Sa première mise à l’épreuve sera la présentation à l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines, de la Déclaration de politique générale (DPG).

A.Y.Barma (actuniger.com)

 

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Commentaires  

-1 #1 Debout Niger 07-04-2021 23:56
Dommage pour lui le Niger de nettoyage de l’administration moi le seul conseil que je peux donner à Bazoum de mettre massaoudou premier ministre.

Reforme du système éducatif et santé. Centrale à charbon et solaire barrage kandadji nous avons besoin de l’énergie pour développer le Niger on peut vendre l’électricité au voisin donc source de revenu.
Le port sec d’agadez et Dosso le port d’Alger est sera un atout pour le Niger.
Avec la Chine tout est possible en 2 ans seulement au lieu de courir à Paris et en Occident
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+3 #2 Opposant averti 08-04-2021 03:11
Mr Massaoudou, est à la bonne place aux affaires étrangères. Il aura déjà le brûlant dossier du Mali. Connaissant mes frères malien, au sang chaud, ils ne voudront pas avoir l'impression de recevoir des leçons de leurs voisins. L'accord d'alger, il n'en veulent plus, le laxisme d'IBK dans sa mise en oeuvre leur a permit de rentrer en profondeur dans son contenu et le rejeter.
On espère la mise en place du contrat de performance pour chaque ministre, la CI l'a expérimenté et cela porte ses fruits
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+11 #3 le sage 08-04-2021 08:25
Très bonne analyse Mr Barma. Vous avez vraiment fait ce qui manque a nos journalistes de la presse écrite, une analyse très objective.
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+6 #4 Kourmizé 08-04-2021 08:36
Bonne analyse et tous nos vœux de réussite au nouveau gouvernement
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+1 #5 Rachida 08-04-2021 10:51
Encore un papi qui va somnoler oui il a eu des postes de responsabilité maintenant a t’il la capacité de gérer une trentaine de ministères, pourquoi Issoufou impose quelqu’un qu’il a sauté dès son premier gouvernement?
Bannissons la culture de la médiocratie certaine pratique nous mettent en retard,
Issoufou doit laisser Bazoum faire son programme.
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+2 #6 AAA 08-04-2021 11:14
HAKA YA YI....HAKA ALLAH YA SO
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-2 #7 Barthe 08-04-2021 11:27
Mais pourquoi toujours les mêmes têtes. Ils devront au moins rajeunir le gouvernement à 60 ou 65%. Esperimentons les jeunes car ils sont l'avenir de cher pays.
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+5 #8 Ahmad Tidjani 08-04-2021 11:46
Qu'Allah les aide à décharger leurs responsabilités.
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+1 #9 DAMAGANI 08-04-2021 14:17
Je souhaite plein de succès à l’équipe gouvernementale. Il y a malheureusement deux Ministres indélicats qui ont été reconduis.
Kassoum Maman Moctar, rappelez-vous, ce monsieur à brader certains alentours du village chinois, de l’académie des arts martiaux et de l’arène de lutte traditionnelle de Niamey, en construisant des boutiques sous la bannière d’une fameuse Agence d’exploitation des infrastructures sportives. En conclusion, ce monsieur est à mesure de mettre en lambeau le secteur de la formation professionnelle.
Tidjani Idrissa Abdoulkadri, ce monsieur a mal géré ledit secteur, détournement du car[mot censuré]nt des agents, interception en Région des Autorisation de Dépense pour le fonctionnement des centres et établissements, établissement des listes additives des apprenants après la proclamation des résultats, influence sur le directeur de l’accompagnement des jeunes filles par rapport au financement du projet SWEED.
En conclusion, ce monsieur est prêt à enterrer le secteur de l’élevage qui est une des mamelles de l’économie du pays.
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0 #10 May pussy 08-04-2021 20:44
Allah Bada saa
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-1 #11 Lilba 08-04-2021 23:21
Doungouri zena beroua
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